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27/03/2007

Langues : "Arrêtons-là les ravages post-coloniaux"

Un internaute, Paisley Park,  réagit à l'article sur le kikouyou et le statut des langues africaines aujourd'hui, publié récemment, en donnant l'exemple d'une langue comme le bamiléké qui serait, dans l'état actuel des recherches, en filiation directe avec la langue des Egyptiens anciens. On peut mesurer, à travers cet exemple, l'importance de la survie et de l'étude des langues pour approfondir les connaissances historiques (notamment) :

"Bonjour, Juste une note pour ceux que ça intéressera. ...Quand on sait que la langue ancienne des hiéroglyphes égyptiens est encore parlée aujourd’hui en Afrique noire, on mesure la gravité de la perte culturelle encourue. Arrêtons là les ravages post-coloniaux. cf extrait suivant : "Les égyptiens anciens en appelant leur langue le Medu Neter voulant dire « langue des Dieux ou la langue, parole sacrée, et en la rendant éternelle à travers des hiéroglyphes ont été inspirés par le Créateur (le grand architecte du monde), (...)anticipant qu’a une époque lointaine, elle permettrait à leurs descendants perturbés et désorientés par les affres et avatars de l’histoire humaine de retrouver et de s’inspirer de leur grandeur. Le Medu Neter a survécu au fil des siècles, contrairement à toutes les autres langues humaines et a gardé et conservé son sens et ses racines profondes à travers la langue bamiléké (ouest cameroun): le « Medu MBa » (Medumba) (...) Nous notons que l’on retrouve là aussi la racine « Medu » qui signifie « les paroles » dans ces deux langues."
(...)"un jeune chercheur (..) explique et prouve dans son livre que le Bamiléké (Medu MBa) a conservé de façon exceptionnelle toutes les racines du Medu Neter. Tous les mots clés expliquant le mode de pensée, d’organisation et la mythologie de l’Egypte ancienne se retrouve à l’identique en terme de phonétique et interprétatif dans la langue Bamiléké. De même l’auteur démontre les similitudes troublantes entre la langue hébraïque ancienne (ancien hébreu) et la langue bamiléké."

"La langue égyptienne ancienne telle que nous la connaissons par les hiéroglyphes a été déchiffrée par un illustre chercheur français, Champollion Jean François. Ces hiéroglyphes ont été transcrits et translittérés d’après les conventions linguistiques des langues européennes occidentales ( français et anglais )en utilisant l’alphabet romain de 26 lettres. Surtout, le déchiffrement et l’écriture ont été faits loin du contexte linguistique et culturel africain."

"Les hiéroglyphes ont donc été translittérés et interprétés par les égyptologues occidentaux conformément à leur entendement et psychologie, en fonction de leur modèle culturel."

"De ce fait, les sons gutturaux originels qui caractérisent les langues africaines ont été sacrifiés et ont disparu dans l’écriture actuelle. Les sons ont été modifiés, omis, la voyelle « e » qui n’existe pas dans la langue Medu Neter a été ajoutée par convention entre deux consonnes pour « faciliter » la lecture. En conséquence, l’interprétation et la signification des mots ont été gravement altérés et perdues parfois leur sens originel."

"Par souci de clarté dans la démonstration qui va suivre, nous allons nous livrer à quelques rappels linguistiques" :

--> la suite ici ( http://www.egypt-tehuti.org/francais/articles/medu-neter.... )

--> autre exemple ici ( http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=132 ), et comme l’a initialement démontré le Pr Cheik Anta Diop, cela ne se limite pas au Bamileke mais à toute l’Afrique noire ! Or rappelons que le monde actuel n’a toujours pas fini de s’inspirer auprès de son berceau égyptien, dont les sages écritures demeurent à éclaircir... !

23/03/2007

Charles de Gaulle signe pour les langues régionales !

Trugarez da vMaryvonne, a Naoned e Breizh, bout kaset geti ar mesaj-mañ get ul liamm interesus a-fed Charles de Gaulle... Met n'eo ket ar jeneral; e eontr, ne lâran ket. Charles de Gaulle, an eontr neuze, ganet e 1837 e Lille ha marv e Paris e 1880, en doa desket brezhoneg ha skrivet levrioù en hor yezh. Skrivet en doa levrioù e brezhoneg (barzhonegoù...) hag e galleg evel "Pétition pour les langues régionales" (sellit doc'h al liamm da heul).

Merci à Maryvonne de Nantes-en-Bretagne qui signale un lien intéressant avec Charles de Gaulle... Le tonton, né à Lille en  1837 et mort à Paris en 1880, spécialiste des langues celtiques. Il avait appris le breton et écrivait dans cette langue, notamment des poèmes, dont un que Charles de Gaulle, le neveu, cita à Quimper en 1969 lors de la campagne pour le référendum sur la régionalisation. L'échec de ce référendum entraîna la démission du général. Le tonton, donc, a écrit un livre intitulé "Pétition pour les langues régionales", toujours diffusé (voir le lien ci-dessous).

Message de Maryvonne : "Dans ce grand vent bienfaisant de "pétitions pour les langues régionales" du fait des prochaines élections présidentielles, je vous signale ceci : En interrogeant sur Google : pétition langues regionales, SANS guillemets, on trouve un choix de sites intéressants dont celui-ci : - - http://www.arbredor.com/titres/petition.html

Loin de moi l'idée de faire de la publicité pour quelque éditeur que ce soit, mais celui-ci a réédité le texte d'une déclaration de 1870 par Charles De Gaulle, l'oncle du général, et qui, on le sait, était bretonnant et érudit. Le site nous offre le sommaire et les deux premières pages de "La pétition" à copier librement. On peut télécharger le tout moyennant finances, c'est un "e-book", ou encore l'acheter sur papier. Je trouve qu'il serait judicieux de le remettre "à la une" des esprits en ce moment, pour montrer que l'idée fait de la résistance depuis longtemps, que ce n'est pas une utopie de notre époque et que certain(e)s... feraient bien de revoir leur copie...
Cordialement, Maryvonne à Nantes-de-Bretagne"

21/03/2007

CAF : magouri ebet e brezhoneg/pas de crèche en breton

Kaf ar Morbihan deus refuzet reiñ argant d'ur raktres magouri e brezhoneg. Setu sonjoù Diwan war an afer-se. Le refus de la Caisse d'allocation familiale du Morbihan d'agréer un projet de crèche en breton suscite l'indignation, notamment celle de l'association Diwan : 

"AR BREZHONEG DIFENNET OUZH AR BABIGOÙ"

"D’ar mare ma vez an holl gandidaded republikan o komz eus difenn glad sevenadurel ha yezhel Bro C’hall ha  Bro C’hall o tifenn en diavaez ar gwir d’al liested, setu KAF ar Morbihan o paouez nac’h arc’hantiñ ur raktres magouri e brezhoneg, abalamour ma z’eo aozet war patrom Diwan, gant ar brezhoneg evel yezh diabarzh : an dibab pedagogel-se a virfe ouzh ar magouri da vezañ digor d’an holl. Feuket omp gant seurt arguzennerezh. En hevelep lizher ar c’haf a anzav ez eo degemeret hentenn pedagogel Diwan gant ar Stad dre ma vez ar skolioù Diwan dindan gevrad gant an Deskadurezh Stad.

N’emañ ket ar c’haf hep gouzout e vez ar skolioù Diwan digor d’an holl, laik ha digoust ha n’eo ket ret da dud ar vugale komz brezhoneg evit skoliata o bugale enno. Dibab ur magouri zo tachenn ar gerent hepken. Dezho da zibab ar magouri a gavont a gwellañ evit o bugale. Nemet e vefe dizesk penn da benn war gevredigezh breizh, n’emañ ket ar c’haf evelato hep gouzout eo liesyezhek an holl skolidi o tont eus Diwan ha barrek war ar brezhoneg hag ar galleg, pa n’eo ket war ur trede pe ur pevare yezh.
Nemet e vefe dizesk penn da benn war an deskadurezh, n’emañ ket ar c’haf evelato hep gouzout penaos an doare gwellañ da vezañ divyezhek eo deskiñ un eil yezh an abretañ ar gwellañ dre ar soubidigezh. N’eo ket ar c’haf ivez hep gouzout ne glevo ar vugale nemet nebeut a vrezhoneg e diavaez ar magouri, da lavaret eo 15 pe 20%  brezhoneg en o buhez, ar peurrest o vezañ galleg nemetken.

N’emañ ket ar c’haf  hep gouzout ivez ez eo re skort niver a vagourioù zo er Mor Bihan, ez eus ur goulenn sokial evit magourioù e brezhoneg. Chom hep arc’hantiñ ur raktres magouri zo un diviz na vez diazezet war arguzenn ebet, na deskadurel, na sokial nemet war kozh abegoù politikel diwar-lerc’h. Ar gevredigezh Diwan a zo feuket bras gant diviz ar c’haf. Ar raktres magouri-se eveljust zo un doare da seveniñ un dazont d’ar yezhoù.  Ar skolioù Diwan zo abaoe pell zo ul lodenn eus ar vro e Breizh ha degas a reont d’ar skolidi, deus forzh peseurt metoù e vefent, an hevelep deskadurezh divyezhek.
Kondaoniñ a ra Diwan diviz ar c’haf ha diskuilhañ a ra un emzalc’h diforc’hus, dre m’o deus bet evit gwir abeg magourioù all e yezhoù all yalc’hadoù gant ar c’haf, ar pezh a ziskouez mat eo implij ar brezhoneg a zo taget".
                        
        
"LES BEBES PRIVES DE LANGUE BRETONNE"

"A l’heure où l’ensemble des candidats républicains  parlent de la défense du patrimoine culturel et linguistique de la France, que la France défend à l’extérieur le droit à la diversité, la CAF du Morbihan vient de refuser un projet de crèche en breton, sous le prétexte qu’elle est  organisée sur le modèle de Diwan, utilisant le breton comme langue de communication : ce choix pédagogique  n’autoriserait pas un accès universel à la crèche. Nous sommes révoltés par une telle argumentation. Dans son même courrier, la CAF admet que le système pédagogique de Diwan est reconnu par l’Etat, puisque les écoles Diwan sont  contractualisées par l’Education nationale.  

La CAF ne peut pas ignorer que les écoles Diwan sont  ouvertes à tous, laïques et gratuites et qu’il n’est pas nécessaire pour les parents de parler breton pour y scolariser leurs enfants. Le choix d’une crèche est du ressort unique des parents. Ils ont le libre choix de la crèche qui leur paraît la mieux adaptée ou la plus profitable pour leurs enfants.  A moins de méconnaître totalement la société bretonne, la CAF ne peut ignorer que l’ensemble des élèves issus de Diwan sont multilingues et maîtrisent parfaitement le breton et le français, voire une troisième et quatrième langues. A moins de se désintéresser totalement de l’éducation, la CAF ne peut pas ignorer que la meilleure façon d’être bilingue, c’est d’apprendre une deuxième langue le plus tôt possible, par le moyen de l’immersion.

La CAF ne peut non plus ignorer que les enfants n’entendront que très peu de breton en dehors de la crèche, soit  au  plus 15 à 20% de breton dans leur vie, le reste étant en français uniquement. La CAF ne peut ignorer non plus que le nombre de crèche est insuffisant dans la Morbihan,  qu’il existe une forte demande sociale pour des crèches en breton. La décision de ne pas financer  le projet de crèche ne repose sur aucun argument  ni éducatif, ni social mais uniquement sur des a priori politiques rétrogrades. L’association Diwan se sent profondément choquée par la déclaration de la CAF. Ce projet de crèche est sans aucun doute un moyen d’assurer un avenir aux langues.  Les écoles Diwan sont intégrées au paysage éducatif en Bretagne et apportent aux élèves, de quelque milieu soient-ils, la même éducation bilingue. Diwan  condamne la décision de la CAF et dénonce une attitude discriminatoire, compte-tenu du fait que des crèches bilingues mais dans d’autres langues ont déjà été – à juste raison - subventionnées par la CAF, ce qui montre que c’est bien l’usage du breton qui est visé et condamné".  

Langues régionales : réponse de Ségolène Royale sur le blog d'Ar Falz

Ségolène Royale vient de répondre à l'association Ar Falz qui interroge les candidat-e-s à l'élection présidentielle sur l'avenir de la langue bretonne et des langues régionales : modification de la Constitution, médias en langue bretonne, enseignement de la langue... Olivier Besancenot et Dominique Voynet avaient déja répondu :

http://arfalz.hautetfort.com/
 

15/03/2007

Pétition pour les langues régionales

Une pétition a été lancée sur le net pour demander aux candidats à la présidence et à la députation la reconnaissance officielle des langues régionales. Il s'agit d'une initiative d'Eblul-France, le Bureau européen des langues les moins répandues. Il regroupe des membres des régions concernées de l'Hexagone et des Dom-Tom :

http://www.desdroitspournoslangues.org/

13/03/2007

Ar galleg en arvar ? Le français en danger ?

Tud a lâr e vehe ar galleg en arvar a gaos d'ar saozneg ! N'eo ket ar pezh a sonjan-me, nag ar pezh a zo skrivet barzh Libération hiriv, kit da welet/Certains affirment que le français serait menacé par la domination linguistique anglaise; je ne le crois pas, ni l'auteur de l'article en lien  :  

http://www.liberation.fr/vous/240455.FR.php

12/03/2007

L'UMP et la charte des langues minoritaires : la bonne blague de l'été dernier

Un militant fédéraliste breton a interrogé, l'été dernier,  l'UMP sur la ratification de la Charte européenne des langues minoritaires, charte signée par Jospin en 1998 mais refusée par le Conseil constitutionnel ensuite. Voici la réponse de l'UMP, telle qu'elle figure sur le site du Conseil culturel de Bretagne : 

"Nous sommes alors d’accord sur les positions à adopter en faveur de l’ensemble des langues régionales et sur la nécessité de faire ratifier la Charte des Langues Minoritaires qui est une nécessité pour la préservation de nos traditions et de notre patrimoine culturel. C’est d’ailleurs tout à fait la position de l’UMP qui y travaille et je ferai donc en sorte que votre message soit transmis à Nicolas Sarkozy afin qu’il réalise que ses déclarations d’hier ont sucité une attente de l’ensemble de nos compatriotes tant domiens que bretons ou basques.
Merci encore de nous avoir écrit. Très cordialement,Yann Martin-Chauffier, relations publiques UMP, Siège national."

A l'époque, je commentais ainsi la déclaration de l'UMP : "Rappelez-vous, l'UMP : c'est ce parti ultra majoritaire à l'Assemblée nationale, et au Sénat depuis 2002. Pour ratifier la Charte des langues minoritaires, il faut réunir les deux assemblées en congrès, ce qui a été fait plusieurs fois depuis 2002 mais pas pour modifier l'article instaurant le français comme langue officielle unique de la République, sans aucune mention des langues régionales. L'UMP avait probablement mieux à faire.

Pour modifier la Constitution, il faut une majorité supérieure à la majorité simple mais l'on peut supposer qu'une partie importante de la gauche, et l'UDF, voterait avec l'UMP sur un tel sujet. Alors pourquoi l'avoir laissé de côté ? La France a été épinglée par l'Union européenne pour cette non ratification. L'application de cette charte est obligatoire pour les nouveaux pays adhérents mais la France, pays fondateur, rechigne toujours. L'UMP peut, dès maintenant, obtenir cette ratification, à l'initiative du gouvernement Villepin qui affirme vouloir travailler jusqu'aux prochaines échéances. Il n'est donc pas besoin d'attendre les futures élections.

Alors chiche ?" 

Christian Le Meut  (archives)

11/03/2007

Charte des langues minoritaires : pour Sarkozy, c'est non

"Dans son discours à Caen sur la France éternelle Nicolas Sarkozy a précisé qu'il s'opposerait à la charte européenne des langues régionales. Je ne veux pas que demain un juge européen puisse décider qu'une langue régionale doit être considérée comme langue de la République, a-t-il dit" : source : Agence Bretagne Presse, 11/03/2007.

http://www.agencebretagnepresse.com/ 

10/03/2007

Semaine de la francophonie : 10-17 mars...

La "Semaine de la langue française" commence demain d'après ce texte produit par le Ministère français des affaires étrangères. La langue bretonne y aura sa place, cherchez bien... Et répondez par un commentaire si vous pensez avoir trouvé. Sinon, la réponse bientôt sur votre écran. Betek ar c'hentañ !
 
"La langue française et la Francophonie seront à l'honneur dans les jours qui viennent, en France et à l'étranger, avec le lancement de la Semaine de la langue française, le 10 mars, et la Journée internationale de la francophonie, le 20 mars.Le thème de la 12e Semaine de la langue française est celui des Mots migrateurs".
 
Ce thème témoigne de l'importance que nous accordons aux diversités culturelles et linguistiques. Les dix mots de notre langue qui ont été choisis pour 2007 (abricot, amour, bachi-bouzouk, bijou, bizarre, chic, clown, mètre, passe-partout, valser) illustrent, chacun, les voyages des mots d'une langue à l'autre, d'une civilisation à une autre, qu'ils'agisse d'emprunts du français aux autres langues ou d'allers-retours de mots qui changent de sens en cours de route et, ainsi, enrichissent le français.

Le ministère des Affaires étrangères apporte un soutien actif à la Semaine de la langue française, ainsi qu'à la Journée internationale de la Francophonie. Le réseau diplomatique et consulaire, les centres culturels, les entreprises et les associations de Français à l'étranger organisent, en partenariat avec les pays de la Francophonie, de nombreuses manifestations à
cette occasion."

 
 
 
Et la réponse est "bijou" qui descend du mot breton "biz" (doigt) ! Mais bon, un "doigt" de breton, un nuage d'occitan ("amour"vient de l'occitan-provençal) ne font pas le printemps des langues dites régionales en France qui restent largement méconnues, voire mal-aimées par les autorités de ce pays...

08/03/2007

Courrier international : "Difficile de sauver la langue bretonne"

Barzh Courrier International ar sizhun-mañ un teuliad a fed kêr Brest, get ur bajenn war ar brezhoneg, skrivet get Marcus Tanner (The independent) ha titlet : "Difficile de sauver la langue bretonne". Dans Courrier international de cette semaine (n°853), un dossier sur Brest avec une page sur la langue bretonne écrite par Marcus tanner, du journal londonien The Independent et titré : "Difficile de sauver la langue bretonne". Extrait :

"Le déclin réel et brutal de la culture d’origine est donc tout simplement nié. Il est également camouflé par l’emploi à toutes les sauces ou presque, parfois ridicule, des mots “celte” et “celtique”. Beaucoup de visiteurs des pays celtes en viennent ainsi à penser qu’il y a vraiment un renouveau. On trouve en Bretagne des bars affublés de noms mutilés, comme O’Keltia, des compétitions sportives baptisées “Celti-Ping” (oui, c’est bien un tournoi de tennis de table), des étagères entières de livres sur les saints celtes et leurs “pouvoirs de guérison”, ou de recettes “celtiques” de préparations à base de plantes et autres, à côté de bacs remplis de CD de musique “celtique”, dont la plupart viennent d’Irlande et contiennent généralement une sorte de “muzak” celtique composée d’un tiers de violon et deux tiers de ballades mélancoliques chantées en anglais d’une voix plaintive et haut perché.
Peut-on empêcher la mort des langues celtiques ? Je ne le pense pas, hormis peut-être dans certains endroits du pays de Galles, où il reste encore un nombre important de gallophones, bien que l’invasion des Anglais propriétaires de résidences secondaires ait poussé jusque-là son œuvre mortelle. Pour ce qui est des autres, je ne vois pas de solution. Ceux qui habitent vraiment ces langues sont pour la plupart des gens âgés. Beaucoup sont heureux de voir leur langue “rejoindre les morts sous terre”, comme le dit John MacDonald, de Nouvelle-Ecosse. Dans un bar de Bretagne, je suis tombé sur trois vieux paysans qui discutaient en breton. Lorsqu’ils se sont rendu compte que moi, l’étranger, je les écoutais, ils sont immédiatement passés au français. “Nous aimons aussi la langue française”, m’a assuré l’un d’eux. Ils n’ont pas perçu la tristesse que j’ai alors ressentie". Marcus Tanner

L'article intégral est dans Courrier International.

A méditer... 

07/03/2007

Republique tchèque : oui aux langues minoritaires !

La charte européenne des langues minoritaires est désormais appliquée en République tchèque, signale le site "Oui au breton" qui indique un lien avec un article en français sur Radio Prague :

http://www.radio.cz/fr/edition/89034

http://ouiaubreton.com/ 

22/02/2007

Kenya : "Perak m'eus lakaet barzh ma sonj skrivañ e kikouyou"

medium_Kenya169.3.jpgA wezhoù e lenner skridoù a ziskouezh buhez tud barzh broioù pell, pell bras... Met tost-tre d’ho puhez memestra. Setu ar pezh m’eus sonjet e lenn ur pennad skrid barzh Courrier international d’an triwec’h a viz Genver paseet. Un destenn bet skrivet get Ngugi Wa Thiong’o oa bet troet e galleg ag ar saozneg. Ngugi Wa Thiong’o zo ur skrivagnour brudet bras en e vro, ar Kenya, en Afrika. Abaoe un nebeut bleadeù eñ n'eus kroget da skriv ha da  embann e romantoù e kikouyou, e yezh vamm, ha pas e saozneg, evel ma veze graet getan araok. E levrioù nevez a vez skrivet e kikouyou ha troet war lerc’h getan e saozneg. Ar kikouyou a vez komzet get pemp million a dud e kerbenn Kenya, Nairobi, ha tro dro dezhi.

Araok ne veze ket goulennet get ar skrivagnour perak e skrive eñ e saozneg : bremañ e vez goulennet alies getan perak e skriv e kikouyou... Ar yezhoù kaset get an Europeaned d’an Afrika zo deuet da vout ofisiel, evel ar galleg, ar saozneg, ar portugaleg, ha c’hoazh.

Ha gwelloc'h eo komz saozneg ? 
Bremañ, e Kenya da skouer, desket ‘vez an traoù e saozneg barzh ar skolioù; al lezennoù a vez skrivet e saozneg, hag ar justis a vez roet e saozneg iwez ! Ar re vihan, an dud ar bobl, dirak justis o bro o deus dober a jubennourion, evit treiñ ar pezh a vez lâret e saozneg get ar varnourien en o yezhoù vamm. Hervez ar skrivagnour, ar re zesket, ar pennoù bras, a gav gwelloc’h komz saozneg hag ankoueit o yezh vamm. Gwasoc’h c’hoazh, fier int da vout ankoueit gete o yezh vamm ! Met, mod-se eo bet kollet gete o sevenadur a orin hag o identelezh hervez ar skrivagnour.

Barzh ul levr skrivet getan hag anvet “Dekolonizañ ar spered” (Decolonising the mind), Ngugi Wa Thiong’o a zispleg penaos e veze,  kastizhet ar vugale a gomze o yezhoù a vihan er skol ha skoet warne pa oa eñ, krouadur, araok an indepedans. Penaos e veze lakaet dismegans ha dispriz war yezhoù ar vro. Ar saozneg (pe ar galleg e broioù all) a veze lakaet a dreist d’ar re all, evel ma vehe yezhoù speredekoc’h, yezhoù bravoc’h, modernoc’h, yezhoù an dazont.

"Dekolonizañ hor speredoù ?" 
Razh ar broioù ag Afrika a zo digabestr abaoe hanterkant vloaz bremañ, met n’eo ket chanchet an traoù kement-se hervez Ngugi Wa Thiong’o. Mezh a vez lakaet c’hoazh war ar vugale a gomz yezhoù ag Afika er skolioù. Barzh ar pennad skrid embannet get Courrier International, Ngugi Wa Thiong’o a ziskouezh buhez e vro, Bro Kenya. Met amañ ivez, e Breizh, yezhoù komzet get ar bobl, evel ar brezhoneg hag ar gallaoueg, yezhoù mamm, a veze bet dispriziet get ar re zesket, get ar pennoù bras, lakaet er maez ag ar skolioù; ha tost da vout kollet da vat dre zibaboù politikel graet e penn ar stad... N’omp ket ni en Afrika, met dober hon eus, ni ivez, a “zekoloniziñ” hor speredoù, d'am sonj-me.

Christian Le Meut