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30/09/2007

Médicaments : comment labos et médecins creusent le trou de la sécu...

Voici un communiqué de la confédération Que Choisir ? du 25/09/2007 intitulé : "Prescription des médicaments les labos et les médecins minent les comptes de la Sécu !" (dossier dans le numéro d'octobre de la revue) :

"Au terme d'une longue analyse, l'UFC-Que Choisir a réussi à retracer, très finement, l'évolution des dépenses de médicaments par classe thérapeutique depuis 2002. Les premiers résultats montrent l'existence d'un immense gâchis qui résulte de prescriptions médicales manifestement irrationnelles.

- Dans la classe des "IPP" (problèmes gastro-oesophagiens), dès 2001, les laboratoires ont contourné l'arrivée des génériques en 2002 en incitant les médecins de ville à prescrire un nouveau médicament (l'Inexium) dont les ventes se sont fortement accélérées. Or, ce médicament non génériquable, non innovant et pas plus efficace, est en revanche plus coûteux pour la collectivité. Gâchis : 303 millions d' euro entre 2002 et 2006.

- Dans la classe des "AINS" (problèmes d'arthrose), les médecins ont préféré prescrire en masse l'ART 50 alors même que son efficacité est jugée inférieure à d'autres médicaments pourtant plus efficaces et moins coûteux pour la collectivité. Gâchis : 222 millions d' euro entre 2002 et 2006.

- Dans les classes « Sartans » et « IEC » (problèmes d'hypertension), la prescription est doublement irrationnelle : les dépenses progressent de 54 % entre 2002 et 2006 alors que rien n'indique une augmentation de la population cible, ou une meilleure prise en charge des malades. Enfin, les médecins ont préféré prescrire les « Sartans » au détriment des « IEC » alors même qu'ils sont, selon deux études de référence, moins efficaces et plus coûteux pour la collectivité. Gâchis : 125 millions d' euro entre 2002 et 2006.

Entre 2002 et 2006, sur seulement trois classes thérapeutiques, soit 14 % des prescriptions annuelles, ce gâchis aura coûté au minimum 650 millions d' euro à la Sécurité Sociale !

L'emprise quasi exclusive des laboratoires pharmaceutiques sur les médecins de ville est un secret de polichinelle. Les médecins ont perdu le contrôle de la prescription. Cette démission est aujourd'hui payée cash par tous les usagers du système de santé. L'information produite par les autorités de santé en direction des médecins ne leur parvient pas. Logiquement, les laboratoires pharmaceutiques ont, notamment par leurs visiteurs médicaux, façonné l'information des médecins. Cet état de fait doit être corrigé.

C'est pourquoi, l'UFC-Que Choisir propose la création d'un corps de 1.700 visiteurs médicaux (en remplacement des délégués de l'assurance maladie) sous la responsabilité de la Haute Autorité de Santé et financés pour moitié par les laboratoires.

Tant qu'aucune mesure ne sera prise pour stopper ces gâchis, l'UFC-Que Choisir estime qu'il serait inéquitable et injuste d'envisager des mesures supportées par les usagers de notre système de soins."

22/09/2007

Bonreizh : ur yezh hepken ?/Constitution : une seule langue ?

d5785281c697c81372f3e48fcd595285.jpgBonreizh Frans a vo chanchet e 2008 get ar parliamant evel ar pezh a zisplege Bernard  Poignant n'eus ket pell zo (notenn ag ar 18/09) met, betek bremañ, n'eo ket bet sonjet get ar gouarnamant lâk plas ar yezhoù "rannvroel" war ar stern. Kalz a vern penaos, ar vonreizh a zo skrivet e galleg, hag a chomo e galleg hepken. E broioù zo, evel Bro Meksiko (met ivez barzh Bro Frañs da vare an dispac'h), ar vonreizh he unan a zo bet skrivet e meur a yezh evel ar pezh a zispleg Courrier International barzh un niverenn ispisial interesus a zivout an Amerindianeg ("Fiers d'être Indiens"), embannet just araok ar vakansoù.

La Constitution française sera modifiée l'an prochain, comme l'expliquait le député européen Bernard Poignant il n'y a pas longtemps (lire note du 18/09) mais, jusqu'à maintenant, le gouvernement n'a pas pensé à mettre la place des langues régionales sur le métier. Quoiqu'il en soit, la Constitution est écrite en français, et restera en français seulement. Dans certains pays, comme le Mexique (mais aussi dans la France de la révolution), la Constitution elle-même est écrite en plusieurs langues comme l'explique Courrier international dans un numéro spécial intéressant sur les Améridiens ("Fiers d'être Indiens"), édité juste avant les vacances.

"Depuis sa promulgation en 1917, la Constitution mexicaine n'existait qu'en espagnol. Depuis le 27 novembre 2006, la Cour suprême - la plus haute instance judiciaire du pays - a réparé cette injustice. En accord avec 58 municipalité et 19 entités fédérales, la Constitution va être traduites en 26 autres langues. Parmi elles figurent le nahuatl qui compte 1.650.000 locuteurs, le maya, 892.723 locuteurs, ou encore le chichimeca, 2.000 locuteurs. Les Mexicains pourront désormais défendre leurs droits dans la langue de leurs ancêtres, a déclaré Mariano Azuela Güitron, le président de la Cour suprême. Selon l'Atlas des langues en danger dans le monde de l'Unesco, le Mexique a déjà perdu 110 langues au cours de son histoire. Il lui en reste 62. Parmi elles l'ixcateco, qui n'est plus parlé qu par quatre personnes âgées dans la vallée d'Oaxaca".

Christian Le Meut 

20/09/2007

Breizh Touch ?

La Breizh Touch déferle sur Paris ce week-end... Breizh a ya da aloubiñ Paris, met d'ober petra, ha petra eo ar pal ? Mais pourquoi faire, c'est un peu la question que se pose l'association Askol (association des élus bretons pour la démocratie, proche du Parti Breton), mais elle n'est pas la seule. Pendant que l'on dépense des millions d'euros pour défiler à Paris, certaines associations travaillant pour la langue bretonne manquent, ici, en Bretagne, de moyens et sont contraintes de licencier leur personnel... L'offre médiatique en langue bretonne demeure très faible (voire diminue !) et les ouvertures de classes bilingues restent en dessous des demandes parentales...

Voici le communiqué d'Askol : " La Breizh Touch, une belle initiative mais pour quels objectifs et quels résultats? Le Conseil régional de la Bretagne administrative et les conseils généraux bretons, dont la Loire-Atlantique, ont investi 2,4 millions € pour l’organisation de la Breizh Touch du 20 au 23 septembre à Paris. Cette manifestation importante va proposer diverses expositions et de nombreux évènements sur 4 jours à la population parisienne : du numérique aux bagadoù, d’un cyber fest-noz à des chalutiers sur la Seine, c’est un véritable foisonnement culturel et économique qui va être présenté.

Au-delà de l’évènement en lui-même, nous pouvons quand même nous poser la question du « pourquoi ? » de cette manifestation…. A plusieurs reprises, les initiateurs du projet, au premier rang desquels Jean-Yves Le Drian, ont souligné la nécessité de présenter la modernité de la Bretagne ; c’est assez surprenant comme justification : ne s’agit-il pas encore là d’une sorte de complexe d’infériorité sous-jacent qui veut que l’on aille à Paris justifier de notre modernité bretonne ?  L’on pourrait penser que la « Breizh Touch » aurait un objectif bien plus pragmatique que le simple témoignage de notre « modernité » : 

- par exemple, attirer de nouveaux investisseurs économiques en Bretagne…. mais Paris est-il le bon lieu pour cela ? N’aurait-il pas mieux valu faire un important travail de promotion dans des capitales économiques de niveau européen ou mondial comme Londres, Berlin ou Milan ? Que dire de la quasi-absence de « Produit en Bretagne » dans cette opération parisienne ?
 
- ou encore promouvoir la langue et la culture bretonnes mais la marginalisation des associations et des éditeurs bretons, par exemple, dans cette opération est plutôt de mauvais augure…Sans l’association « Paris breton », il n’y aurait quasiment rien eu dans ce domaine !
 
- peut-être s’agit-il de renforcer l’industrie touristique bretonne ? Mais là encore cela vaut-il la peine d’investir 2,4 millions € sur Paris qui est déjà une cible touristique depuis des années ? Alors que les marchés des Iles britanniques, d’Allemagne, des Pays-Bas, de Belgique ou d’Italie ont besoin d’être dynamisés …. 

-  finalement, nous pourrions penser qu’une telle opération est faite pour obtenir, enfin, des résultats sur des problèmes fondamentaux pour l’avenir de la Bretagne et qui dépendent des autorités basées à Paris: la réunification, de nouvelles institutions pour la Bretagne, un statut pour la langue bretonne ….De façon assez évidente, la Breizh Touch n’a pas cette ambition…

  Pour conclure, au-delà de l’aspect festif et plaisant, Askol, association des Elus Bretons pour la Démocratie, s’interroge sur l’utilité d’un investissement aussi important sur une action à Paris ; de notre point de vue et en restant dans le domaine de tels évènements, la priorité serait d’une part, de conforter l’identité bretonne de la Loire-Atlantique en organisant annuellement une manifestation majeure sur la Bretagne à Nantes, d’autre part de développer l’image de la Bretagne à l’international et tout d’abord au niveau européen qui est la véritable aire de rayonnement des activités bretonnes qu’elles soient économiques, touristiques ou culturelles : c’est à Bruxelles, Milan, Londres ou Berlin que doivent avoir lieu les prochaines Breizh Touchsi l’on veut que ces investissements de millions d’Euros d’argent public servent réellement au développement de la Bretagne.

  Askol"

18/09/2007

Langues régionales en France/yezhoù rannvroel e Frañs : atersadenn Bernard Poignant

Bernard Poignant, kannad Europa (PS) a gKemper a zo aterset get Le Télégramme ar mintin mañ a ziar-benn ar yezhoù rannvroel. Bonreizh Frans a vo chanchet e 2008 get ar Parlement (kannaded ha senatourion tolpet e Versailles) met ar yezhoù rannvroel n'int ket bet lakaet barzh ar roll. Sonj Bernard Poignant a zo bountañ evit ma vehe lakaet "karta europa ar yezhoù rannvroel" war ar stern ivez, evit bout ratifiet da vat, ar pezh n'eo ket graet c'hoazh get Bro Frans (sinet oa bet er bloaz 1998). Un atersadenn interesus ha kentelius ivez (farioù a vez graet alies bras a-zivout ar garta-se).

 Bernard Poignant, député européen (PB) de Quimper est interviewé dans Le Télégramme ce matin à propos des langues régionales. La Constitution française sera modifiée en 2008 par le Parlement (députés et sénateurs réunis à Versailles) mais les langues régionales ne font pas partie de l'ordre du our. L'idée de Bernard Poignant est d'appuyer pour que la Charte européenne des langues minoritaires soient également mise sur le métierafin d'être ratifiée pour de bon par la France (elle a été signée en 1998). Une interview intéressante et instructive (des erreurs sont régulièrement commises au sujet de cette Charte).

 

http://www.letelegramme.com/gratuit/generales/regions/bre...

14/09/2007

Jean Daniel : "Une langue, un territoire, une histoire..."

Petite suite à la précédénte note sur l'identité française. Hier, Libération (13/09/2007) posait la question suivante à Jean Daniel, du Nouvel Observateur : "Comment peut-on être français ?*". Extrait de la réponse : "La France a été la conjonction heureuse d'une langue, d'un territoire, d'une histoire, d'une grande Révolution et d'une volonté de pratiquer ensemble un art de vivre et une universalité des valeurs". Bigre : "une langue" où il y en a eu plusieurs (et elles sont toujours là, non reconnues : M. Daniel sait-il que les lois de la République étaient traduites en langues régionales entre 1789 et 1793 ?); "une histoire" là où il y en a plusieurs (occultées); une "grande Révolution" là où il y en a eu plusieurs à travers les siècles, et si le bilan de 1789 m'apparaît très positif (fin de la monarchie de droit divin, droits de l'Homme, démocratie parlementaire...), le bilan de la période 1793-94 l'est beaucoup moins : la fameuse "Terreur".

"La volonté de pratiquer ensemble un art de vivre" pourrait être une définition de la démocratie : mais comment et par qui cet "art de vivre" est-il défini ? Il est imposé d'en haut vers le bas, comme c'est très souvent le cas en France. Quant à "l'universalité des valeurs", qu'est-ce que celà signifie concrètement ? Le droit de vote aux femmes voté en 1944 ? La colonisation ? La répression des mouvements ouvriers ? L'étouffement des langues régionales ? La centralisation ? La bombe atomique ? Toutes pratiques, hélas, universelles, mais, en ce qui nous concerne, elles témoignent des limites de la démocratie française.

Christian Le Meut 

 * La formulation de cette question fait écho au livre de Morvan Lebesque, "Comment peut-on être Breton ?", paru en 1970.Ed. du Seuil.

12/09/2007

29 septembre : rassemblement pour le maintien de l’unité judiciaire

Kemenadenn a berzh Emglev Bro An Oriant, kevredigezh a dolp razh ar c'hevredigezhioù a labour evit sevenadur Breizh e Bro An Oriant (e galleg hepken)/Communiqué de l'association Emglev Bro An Oriant qui fédère les associations travaillant pour la culture bretonne en pays de Lorient (en français uniquement) : 

"Emglev Bro an Oriant invite l’ensemble de ses adhérents à participer au rassemblement du 29 septembre « pour le maintien de l’unité judiciaire et historique de la Bretagne » à 15h devant le parlement de Bretagne à Rennes. Un départ en car pourrait être envisagé. Renseignements auprès de la permanence : 02 97 21 37 05. Tarif aller / retour : 10 €

« La réforme de la carte judiciaire projetée par le gouvernement, en vertu du slogan simpliste «une cour d’appel, une région administrative» organise le démantèlement de la Cour d’Appel de Rennes par le transfert des juridictions de Loire-Atlantique sous le contrôle de la Cour d’Appel d’Angers. Au moment où les Bretons manifestent leur volonté de réunification, par l’entremise de leurs représentants élus (vœux du Conseil Général de Loire-Atlantique de 2001, Conseil Régional de Bretagne de 2004), on leur répondrait par la partition judiciaire et la fin de l’unité historique de la Bretagne. C’est une formidable gifle que l’on assènerait ainsi à tous les Bretons.

A l’évidence, la réforme envisagée s’inscrit dans le processus d’éradication de l’identité bretonne en Loire-Atlantique, que nous rencontrons depuis quelques années, au soutien d’une identité «ligérienne» de substitution. Souvenons nous du refus d’émettre opposé à TV BREIZH, de la suppression de la langue Bretonne sur France 3, à l’université de Nantes ou bien encore aux épreuves du baccalauréat. Avec la disparition de l’unité judiciaire, c’est le dernier maillon fort de l’appartenance bretonne des habitants de Loire-Atlantique qui s’envolerait, parachevant ainsi l’exclusion totale du fait breton de l’espace public.

Une telle entreprise, pour le moins choquante à l’heure de la démocratie et de la diversité culturelle, mérite d’être fermement condamnée. En aucun cas, nous ne pouvons laisser faire ce qui compromettrait davantage nos espoirs de réunification.
Les grandes associations culturelles bretonnes et les principaux élus bretons appellent au soutien des juristes de Bretagne qui s’opposent à l’idée de voir la justice contribuer à un processus d’aliénation identitaire et culturel probablement unique en Europe. »

28/08/2007

Le breton : "langue condamnée" ?

L'Agence Bretagne Presse fait état d'une déclaration de M. Xavier North, directeur de la délégation générale à la langue française et aux langues de France, en Argentine, le 4 août dernier, selon lesquelles la langue bretonne serait "condamnée" :

http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=7749&...

L'institution que dirige M. North est donc sensée promouvoir le français et les langues de France mais la page d'accueil de son site nous dit ceci :

"De tous les liens que nouent les hommes dans la cité, le lien de la langue est le plus fort, parce qu’il fonde le sentiment d’appartenance à une communauté. Parce que la mondialisation des échanges et les progrès de la construction européenne ne cessent de le faire évoluer, les pouvoirs publics sont appelés à réaffirmer une politique de la langue qui, tout en veillant à garantir la primauté du français sur le territoire national, participe à l’effort de cohésion sociale et contribue à la promotion de la diversité culturelle en Europe et dans le monde.

La délégation générale à la langue française et aux langues de France élabore la politique linguistique du Gouvernement en liaison avec les autres départements ministériels.

Organe de réflexion, d'évaluation et d'action, elle anime et coordonne l'action des pouvoirs publics pour la promotion et l'emploi du français et veille à favoriser son utilisation comme langue de communication internationale. Elle s'efforce de valoriser les langues de France et de développer le plurilinguisme."

"Valoriser les langues de France" en les enterrant vivantes, voilà une drôle de façon de "valoriser". 

http://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/garde.htm 

27/08/2007

Sarkozy, les Bretons et le... Quai d'Orsay

Les propos rapportés de Nicolas Sarkozy sur les Bretons rapportés par Yasmina Reza dans son livre (L'aube, le soir et la nuit, Ed. Flammarion), font du bruit en Bretagne : "Je me fous des Bretons" a donc dit le futur président un jour où sa majesté était énervé, lors d'une visite en Bretagne, le 1er mai dernier. L'Elysée a démenti, bien entendu (Le Télégramme de samedi 24 et dimanche 25 août). Mais le futur président n'en a pas que contre les Bretons, il veut aussi supprimer le Quai d'Orsay comme en témoigne cette autre citation du livre, trouvée dans le compte rendu de la conférence de presse du Quai d'Orsay de vendredi dernier. Question d'un journaliste : "Avez-vous l'intention de réagir ou de manifester à propos d'un ouvrage qui fait courir le tout-Paris en ce moment : celui de Mme Yasmina Reza sur le président Nicolas Sarkozy dans lequel elle prête au président des propos sur ce ministère tels que, je cite : ''il devient très important de se débarrasser du Quai d'Orsay'' ainsi que d'autres propos pas très aimables sur cette maison ?"

Réponse du porte parole du Quai d'Orsay : "Je n'ai pas lu le livre de Mme Yasmina Reza. J'observe qu'il est présenté comme un portrait romancé."

 M. Sarkozy aurait donc prononcé des "propos peu aimables"; pourtant, il nous avait dit qu'il avait changé, qu'il s'était calmé : on nous aurait menti ?

Christian Le Meut 

30/07/2007

Levr : Breiz a-gleiz

medium_gourmelin180.jpgBreiz a-gleiz ! Ya, gwir eo, Breizh a zo chomet a-gleiz  :  52,68 % ag ar Vretoned (pemp departamant) o deus votet evit Ségolène Royal ! Met an titl-se a zo titl ul levr bet embannet get Emgleo Breiz (hep "h" evel ma vez graet get doare skrivañ an ti embann Emgleo Breiz) e miz Kalan-gouiañv 2006 (miz Du).

Herri Gourmelen, ezel ag an UDB abaoe daou ugent vloaz, en em ginnig barzh al levr bihan-se (stumm sakod) : e yaouankiz; perak en deus kemeret pezh en UDB er bleadeù 60; perak emañ aet kuit er bleadeù 70 araok donet en dro. N'eo ket dister dañvez ul levr evel-se evit goueit gwellloc'h piv eo Herri Gourmelen : paotr ag Argol, bet er JEB (Jeunesse étudiante bretonne),  barzh Ar Falz hag ar CFDT ivez. Buhez ur stourmer eo, ur sitoian a laboura ar an dachenn politikel, met ivez sevenadurel ha sokial.

Herri Gourmelen a zispleg e sonjoù : "Er mare-mañ, er bed modern, eo red samma, adisioni, ha n'eo ket tenna. E-keñver idantelez, me zo Breizad, Gall, European. Perag e vefe red din krenna war unan ? Piou e-neus droed da lemel diganin lod euz ar pez on ? Me, n'am-eus c'hoant d'ober. Eüruz on o lenn galleg, plijoud a ra din ar sevenadur galleg, al lennegez alamaneg : kelenn alamaneg am-eus greet e-pad ma buhez la bour. Ha plijoud a ra din ar brezoneg. Saozneg a garfen lenn muioh. 

Er bed modern e-neus pep hini meur a idantelezh".

Setu ar pezh a lâr Herri Gourmelen barzh ul levr a chom, memestra, re verr. 70 pajenn n'eo ket kalz hag, a-wezhoù un nebeut displegadurioù a vank. Ker eo ivez : 10 €, da lâret eo un euro bep seizh pajenn. Ur sonj vat eo embann levrioù evel-se : unan all skrivet get Yann-Ber Thomin (PS) zo daet er maez dija; unan all skrivet get Ambroise Guellec (UMP) a vo embannet. Met bon, marc'hadmatoc'h, ne vehe ket bet falloc'h !

Christian Le Meut

Emgleo Breiz, 10 ru Kemper, 29200 Brest.

emgleo.breiz@wanadoo.fr

E galleg/en français : présentation d'un livre en breton ("Bretagne à gauche") d'Henri Gourmelen, membre de l'Union démocratique bretonne, parti de gauche favorable à  l'autonomie de la Bretagne et à la décentralisation (mais pas de l'indépendance, ce qu'il explique dans ce livre). L'UDB s'est alliée aux Verts lors des dernières élections régionales, puis à l'ensemble de la gauche au second tour et a actuellement trois élus dans la majorité du Conseil régional. Dans ce petit livre de 70 pages, H. Gourmelen explique son parcours jusqu'à aujourd'hui. C'est intéressant, mais un peu cher (10 euros pour  70 pages !). Un nouvel ouvrage vient de sortir dans la même collection signé Jean-Pierre Thomin (PS, maire de Landerneau, conseiller régional chargé de la langue bretonne). Un autre va paraître écrit par Ambroise Guellec, UMP, ancien ministre et député européen. 

09/07/2007

Deskiñ okitaneg ? Pas e Paris/Apprendre l'occitan ? Pas à Paris

Kentelioù okitaneg a veze kinniget barzh ul lise e Noisy-Le-Grand, koste Paris, abaoe pell, hag heuliet get 36 krennard : ne vo ket mui adalek an distro skol 2007. N'eus ket afer (ezhomm) a gelenn ar yezhoù rannvroel er maez ag ar rannvroioù e lec'h ma vezont komzet... Evel ma vehe kelennet galleg nemet e Frans ! Displeget eo war al lec'hienn-se : 

Des cours d'occitan étaient dispensés dans un lycée de Noisy-Le-Grand, suivis par 36 élèves : ce sera fini à la rentrée prochaine.  Pourquoi ? L'enseignement des langues régionales n'aurait sa place que dans les régions où elles sont parlées. Comme si on n'enseignait pas le français hors de France... Les explications ici :

http://taban.canalblog.com/archives/2007/07/07/5547951.html

07/07/2007

Chasse à l'enfant dans le Loiret

Message urgent du Réseau Education sans frontière :

"Nous avons 96h pour empêcher l'expulsion de Christé, Jean-Pierre et Madely. Ce mercredi 4 juillet, premier jour des vacances, le préfet du Loiret à ouvert la chasse à l'enfant en faisant arrêter puis en envoyant en rétention Christé (8 ans), Jean Pierre (6 ans) et Madely (3ans) ainsi que leur mère Suzanna TUSSEVO et leur père Amado .
    Arrêtée à 11h30 à l'hôtel « Sauvage » à Orléans ils ont été conduits au Centre de rétention de Oissel (près de Rouen)  le soir même par la gendarmerie.
    La famille venant d'Angola, est en France depuis 2000. D'abord au CADA de Gien de 2001 à 2004, ils sont à Orléans depuis 2004.
    Christé a été scolarisé dès la rentrée scolaire 2001 à Gien, puis à Olivet et enfin à l'école de la Madeleine à Orléans.
    Ses 2 frères sont nés en France en 2001 et 2004. Jean Pierre était cette année à l'école maternelle de La Madeleine à Orléans et son petit frère doit rentrer à l'école maternelle en septembre.
    La famille avait déposé un dossier lors de la circulaire Sarkosy. Le rejet de leur demande (alors qu'ils remplissaient tous les critères) avait fait l'objet d'un recours hiérarchique qui n'a jamais eu de réponse.
    Contrôlés le 24 mai 2007, ils ont reçu alors une OQTF (obligation à quitter le territoire) qui a été contestée dans les délais et qui devaient être examinée par le Tribunal administratif d'Orléans.
    La préfecture du Loiret n'a pas attendu cet examen et a précipité les échéances en arrêtant cette famille. Cette précipitation inflige aux enfants et au reste de la famille une situation supplémentaire inhumaine et traumatisante.
    Le dossier est transmis maintenant au Tribunal administratif de Rouen qui va se prononcer dans les 96h.
    Arrêtons cette expulsion et cette nouvelle mise en prison d'enfants. Ces enfants sont d'ici, laissons les grandir ici !

    Faites savoir votre indignation et votre exigence que Christé, Jean-Pierre et Madely reviennent immédiatement à Orléans avec leur mère et leur père pour y retrouver leurs copains et leurs écoles. Que le Préfet renonce à toutes mesures d'expulsion et qu'enfin, cette famille soit régularisée. François (RESF 45)"


Mail du préfet :
 jean-michel.berard@loiret.pref.gouv.fr
Mail préfecture:
 internet@loiret.pref.gouv.fr 
Fax préfecture : 0238533248
Fax secrétaire général : 02.38.81.42.47

05/06/2007

Brezhoneg er votadegoù/Du breton dans la campagne électorale

Ar mintin mañ m'eus resevet al lizher get paperioù an dud war ar renk en Hen Bont evit bout kannad. Unnek a zo met daou hepken o deus lakaet un nebeut brezhoneg barzh o "profession de foi", pe war o skritelloù : ar re PC (Gérard Perron, maer an Hen Bont, ha Christian Perron, maer Guéméné sur Scorff-bro an andouillhen). An daou a zo ivez kuzulerion meur. "Ganeoc'h, evit cheñch an traoù". Brav eo  ar frasenn, met setu tout. Netra all war ar brezhoneg, ar yezhoù rannvroel, ar skolioù divyezhek (unan hepken en Hen Bont)... Dister eo memestra, evel stad ar brezhoneg en Hen Bont, evit lâr ma sonj...

Muioc'h a zo get ar re C'hlas, a zo war ar renk get an UDB, Union démocratique bretonne. "Chañj a ra ar bed; chañjomp ar bed get Breizh glas, skoaz doc'h skoaz, emren" eme Michel Rolland, kuzulier ker en Hen Bont. Martine Auffret, ag an UDB, a zo e "suppléante". Labourerez douar eo e Cléguérec, hag he añv a zo just a-dreist d'an destenn-se e brezhoneg : 

"Chajomp ar bed !
Talet e vo pa vank ar petrol, pa ya dour ar fallaat, en arvar pet loen, pet plantenn ? Pas a ra un dazont dougapl dre implij nebeutoc'h an energiezhoù a ya da hesk, nebeutoc'h a girri-samm, muioc'h a hent-houarn.
Labour d'an holl :
Dre ober get an avel, an heol, ar c'hoed (...) 500.000 post-labour, dre sevel un million lojeris HQE, ur radio tele e daou yezh, ul labour douar nevez : tachenoù vihanoc'h, muioc'h a dalvoudegezh oc'hpennet.
Ur Vreizh wir : Naoned e-barzh, ar brezhoneg anzavet.

Un Europ a harz doc'h an uzinioù a achap."

N'int ket fall ar sonjoù kinniget e brezhoneg, met un nebeut farioù a chom memestra, ar pezh a zo domaj evit ur skritellig kaset da razh ar sitoianed : ar yezhoù a zo div, ha pas daou, da skouer... Ha ne gomprenan ket ar frasenn a grog get "Talet..." Ma peus-c'hwi komprenet, larit din (dre "commentaires").

Netra e brezhoneg, pe a zivout ar brezhoneg, barzh skritell ar c'hannad, paotr ar "majorité présidentielle, Jacques Le Nay, ha netra ivez war skritellig paotr ar PS (an aotroù Bageot, maer Zinzag-Lokrist). Netra a enep ivez, nemet barzh skritell Lutte Ouvrière get ar frasenn-se : "Face à la situation dramatique à laquelle sont confrontées les clases populaires, les particularismes ne sont pas de mise", evel rezon !

Bec'h ha suspense a zo barzh al lodenn-se ag ar Morbihan rak Segolène Royal 'doa tapet 52 % ag ar mouezhioù ha muioc'h a 50 % barzh razh kantonioù ar "circonscription". Tomm e vo evit ar c'hannad Le Nay met n'eo ket gouniet an traoù evit ar re a gleiz memestra rak n'eus den ebet all war ar renk a zehoù (nemet strolladoù bihan get tud dianavet : MNR, MPF, FN...). Le Nay a c'helehe gouniet disul kentañ dija... Ma z'eus un eil dro, ne vo ket aes getan alkent.

Hennebont : un peu de breton sur les professions de foi et les affiches 

J'ai reçu ce matin les professions de foi des candidats à l'élection législative de la sixième circonscription d'Hennebont. Le breton y fait une petite apparition sur la profession de foi des candidats du Parti communiste : "Ganeoc'h, evit cheñch an traoù" ("avec vous pour changer les choses". Le maire d'Hennebont, Gérard Perron, est candidat avec comme suppléant Christian Perron, son homonyme, maire de Guéméné-sur-Scorff. A part ça, dans la profession de foi, rien d'autre sur la langue bretonne, les écoles bilingues, la réunification de la Bretagne... Netra ! Un peu comme la place du breton à Hennebont : quelques mots sur de quelques panneaux, et c'est tout. 

medium_verts188.3.jpgLes Verts-UDB font plus, avec tout une colonne de texte en breton pour le développement durable, un télé et une radio bilingue, Nantes en Bretagne, la reconnaissance officielle de la langue bretonne, etc. La citation est dans la partie bretonne de cet article, mais il me semble qu'il reste quelques grosses fautes. J'avoue même ne pas bien comprendre la première phrase. Les bretonnants qui fréquentent Rezore m'aideront peut-être. Dommage, pour un document envoyé à tous les citoyens. Bel effort quand même (et rare)...

Michel Rolland est le candidat vert et sa suppléante est Martine Auffret, agricultrice bio, Union démocratique bretonne.

Le suspens est de mise dans la circonscription car Ségolène Royal y a obtenu 52 % au second tour, alors que le député sortant,  Jacques Le Nay, représente la majorité présidentielle. Mais il  n'a personne face à lui à droite, sauf quelques petits candidats (MPF, MNR, FN...), souvent inconnus dans le coin. Il peut donc espérer ratisser large dès le premier tour et, qui sait, passer dès dimanche prochain. Cependant, en cas de second tour, les jeux restent ouverts.

Candidatures multiples
Le journal Le Télégramme (dimanche 03/06) a publié un article montrant l'intérêt économique des petites formations à multiplier les candidatures. Mais il n'est pas sûr que ce type de procédé serve la démocratie et la crédibilité des institutions... Dans les professions de foi (cinq sont des documents nationaux), je n'ai rien vu contre les langues et cultures régionales, sauf peut-être dans celle de Lutte Ouvrière : "Face à la situation dramatique à laquelle sont confrontées les clases populaires, les particularismes ne sont pas de mise". Prolétaires de tous les pays, unissez-vous derrière Arlette !... Mais dans quelle langue ? La française bien-sûr, Arlette en parle-t-elle une autre ?

Christian Le Meut

Le blog du Conseil culturel de Bretagne publie les réponses de candidats à un questionnaire sur la langue, la culture bretonne, etc; notamment celle de Jacques Le Nay et Gérard Perron.

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