Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/08/2008

Livre : Morvan Lebesque, le masque et la plume d'un intellectuel en quête de Bretagne

 cd06642499a4305405ca2543b1dcc866.jpg
Je suis comme pas mal de gens, pas mal de Bretons sans doute : j'avais lu "Comment peut-on être Breton, essai sur la démocratie française" il y a longtemps et ce livre avait eu une certaine importance pour moi. "Certaine", parce que j'avais lu d'autres livres sur ce sujet mais, en lisant Morvan Lebesque, j'avais appris des choses sur l'histoire de la Bretagne; et les idées de l'auteur sur l'Etat français, si centralisé, la démocratie, etc, étaient intéressantes. J'avais cependant trouvé le livre un peu longuet.
 
Je ne savais pas grand-chose de l'auteur, sauf qu'il avait été journaliste au Canard enchaîné, ce qui était positif pour moi puisque j'aimais (et j'aime encore), l'état d'esprit de ce canard, ironique et drôle. A part ça, Morvan Lebesque m'était inconnu.
 
Grâce au travail fait par le journaliste Erwan Chartier, nous en  savons maintenant plus sur le compte de Lebesque. Il est né à Nantes en 1911. A la fin des années 20 il est proche du Parti autonomiste breton (Pab). Maître d'école en Loire-Atlantique, il est mis dehors à cause de ses idées politiques. Il quitte le Pab en 1931 pour rejoindre le parti nationaliste intégral de Bretagne, un groupuscule d'extrême-droite avec des idées antisémites ! Lebesque ne reste pas longtemps dans ce groupuscule : il quitte Nantes pour aller travailler à Paris comme journaliste. Mais les débuts ne sont pas faciles, Lebesque est un journaliste pauvre.
 
"L'heure bretonne", "Je suis partout"...
Pendant la guerre, Lebesque écrit pour des journaux autorisés par les nazis, comme "L'heure bretonne" ou "Je suis partout" (des articles sur les spectacles). Il n'a pas participé à la Résistance, mais il n'a pas non plus écrit de choses trop dures pour être jugé après la guerre. En 1944, il fait la connaissance d'Albert Camus, et ils deviennent de grands amis. Ensuite Lebesque écrit des livres d'histoire et un roman. Il est embauché par le Canard en 1952 et, petit à petit, sa réputation grandit. Il a un style, une façon d'écrire, caustique, et des idées généreuses. Lebesque est devenu un humaniste, à ce qu'il semble; sous l'influence de Camus, peut être... Mais ses relations avec les autres journalistes du Canard ne sont pas simples (du fait de son poassé sous l'Occupation), et Lebesque envoie des textes par lettres; il ne reste pas travailler dans les bureaux du journal.
 
2f362576ddec4d608627aff77a295033.jpgLebesque est resté longtemps éloigné de la Bretagne, jusqu'aux années 60. Il commence alors à écrire pour le Peuple breton, le journal d'un nouveau parti politique de gauche, l'Union démocratique bretonne. En 1968, il est proche du soulèvement étudiant. "Comment peut-on être Breton ?" est édité en 1970, quelques mois avant la mort de Lebesque d'un infarctus alors qu'il était en reportage au Brésil, à l'âge de 59 ans. 
 
Les idées politiques de Lebesque ont changé pendant sa vie, ce qui est normal. Après avoir lu sa biographie, je me demande cependant si Lebesque était un homme complètement sincère. Malgré tout, son livre, "Comment peut-on être Breton?" demeure un ouvrage important.
Christian Le Meut 
 
Morvan Lebesque, le masque et la plume d'un intellectuel en quête de Bretagne, Erwan Chartier, préface de Bernard Thomas, Ed. Coop Breizh. 15 €. 220 pages. 

Levr : Morvan Lebesque

fabdd07cd210a2ba3802623903adf1c6.jpg

Me zo me evel pasapl a dud, pasapl a Vretoned marteze : lennet m'boa "Comment peut-on être breton ? essai sur la démocratie française", pell zo hag al levr-se oa bet talvoudus awalc'h evidon-me. "Awalc'h" peogwir em boa lennet levrioù all war an tem se met, e lenn Morvan Lebesque, m'boa desket traoù a zivout istor Breizh. Ha sonjoù ar skrivagner a-fed stad Bro-C'Hall, kreizennet spontus, an demokratelezh, ha c'hoazh, hag a oa interesus. Kavet em boa hir awalc'h al levr-se memestra.

Ne ouien ket kalz a dra a zivout ar skrivagner nemet en dra-se : kazetenner a oa bet barzh Le Canard enchaîné, ar pezh a oa talvoudus peogwir e lennen bep sizhun ar gelaouenn-se. Lebesque oa marv met me vourre (hag e vourran c'hoazh), taol spered an houad-se, flemmus ha fentus. Estroc'h evit an dra-se, Morvan Lebesque a oa dianavet din.

A drugarez d'al labour graet get ar c'hazetenner Erwan Chartier, ni ouia bremañ kalz muioc'h war gont Lebesque. Ganet e eo e 1911 e Naoned. Tost eo bet d'ur strollad politikel, ar  Parti autonomiste breton (Pab), e fin ar bleadeù 1920. Mestr skol e Liger atlantel Lebesque oa bet lakaet er maez ag ar velestradurezh a gaos d'e sonjoù politikel. Kuitaat a ra ar Pab e 1931 evit mont barzh ar Parti nationaliste intégral de Bretagne, ur strolladig a-zehoù pellañ, get sonjoù a-enep d'ar Juifed ! Lebesque ne chom ket kalz barzh ar strollad-se : mont a ra da Bariz evit labourat, evel kazetenner. Met n'eo ket aes da gomans, Lebesque a zo ur c'hazetenner paour.

641b6ae5b3ebf7dcc4f3f4a9ff03315a.jpg"L'heure bretonne", "Je suis partout"... 
Lebesque a skriv, e pad ar brezel, evit kazetennoù aotret get an Nazied evel "L'Heure bretonne", pe "Je suis partout". Ne gemer ket perzh barzh ar Resistans,  war e seblant ! Met n'en d'eus ket skrivet traoù kriz awalc'h evit bout barnet goude ar brezel. E 1944, Lebesque a ra anaoudegezh get Albert Camus hag an daou-se a za vout mignonned bras.

War lerc'h, Lebesque a skriv levrioù istor hag ur romant. Gobret eo get ar C'hanard Enchaîné e 1952 ha, tamm ha tamm, e vrud a ya war greskiñ. Ur stil, un doare da skrivañ a zo getan, flemmus, tagus get mennozhioù brokus. Lebesque zo daet da vout un den-garour; dre levezon Camus, moarvat. Met e zarempredoù get kazetennerion all ar C'Hanard n'int ket aes, ha Lebesque a gas e pennadoù dre lizher; ne chom ket da labourat barzh burevioù ar gelaouenn !

Pell a Vreizh e pad pell amzer
Lebesque zo chomet pell awalc'h a Vreizh, betek ar bleadeù 1960. Kroget en deus da skrivañ evit Pobl Vreizh, kazetenn ur strollad politikel a gleiz, nevez savet, an UDB. Tost-tre eo bet d'an emsav e miz Mae 1968. "Comment peut-on être Breton ?" zo bet embannet e 1970, un nebeut mizioù araok e varv : un taol kalon en deus bet ec'h ober ur reportaj er Brazil, d'an oad a 59 vloaz.

Sonjoù Lebesque o deus chanchet e-pad e vuhez, anat eo; ha mod-se emañ evit kalz tud. Goude  bout lennet istor e vuhez, mechal memestra ma oa Lebesque un den gwirion e-sonjoù penn da benn ? Daoust da-se, e levr "Comment peut-on être breton ?" a chom talvoudus ha kentelius.
Christian Le Meut 

- Morvan Lebesque, le masque et la plume d'un intellectuel en quête de Bretagne, skrivet get Erwan Chartier raskrid : Bernard Thomas. Embannadurioù Coop Breizh, 2007. 220 p. 15 €. 

- Comment peut-on être Breton ? Essai sur la démocratie française, Ed. du Seuil (Points actuels).  

01/08/2008

Journalisme : "La censure n'a pas sa place aux Jeux Olympiques"

Communiqué de la Fédération internationale des journalistes :

" La FIJ demande à la Chine de garantir un libre accès des journalistes à Internet.
La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a demandé aujourd'hui aux autorités chinoises de rétablir l'accès à certains sites Internet, rendus indisponibles pour les journalistes étrangers arrivant à Pékin pour couvrir les Jeux Olympiques, qui commencent dans neuf jours.

"C'est avec consternation que nous avons appris du gouvernement chinois que certains sites Internet sont bloqués", a déclaré Aidan White, secrétaire général de la FIJ. "Il s'agit d'un grave manquement de leur part à la promesse donnée que tous les journalistes, et plus particulièrement ceux travaillant au principal centre de presse mis sur pied pour les Jeux, auraient un accès illimité à Internet. Nous exigeons que toutes les  restrictions soient levées afin que nos collègues puissant travailler librement et puissent avoir accès à l'information dont ils ont besoin."

Le porte-parole du ministre chinois des Affaires étrangères, qui a admis qu'il y avait des restrictions à l'accès à Internet, a déclaré qu'elles concernaient le mouvement spirituel Falun Gong. Mais les journalistes déjà présents en Chine sont également dans l'incapacité de chercher de l'information sur des sites tels que ceux concernant le Tibet ou Amnesty International.

Plusieurs milliers de journalistes sont déjà à Pékin et se plaignent de la censure frappant certains sites, les rendant soit inaccessibles soit extrêmement lents.
"Pour le journalisme, c'est un mauvais départ", a déclaré Aidan White. "Nous demandons à la All China Journalists Association et aux autorités chinoises de respecter leurs promesses et d'ouvrir l'accès à Internet à tous les journalistes. La censure n'a pas sa place aux Jeux Olympiques".

La FIJ est également inquiète quant à l'accord que le Comité International Olympique (CIO) aurait, semble-t-il, passé avec les autorités chinoises pour permettre de censurer l'accès à Internet pour les journalistes.

" Cela va tout à fait à l'encontre des promesses faites par toutes les parties  à la fois à Beijing et au CIO  assurant que les journalistes ne seraient pas victimes de la censure", a également déclaré Aidan White.

Par ailleurs, la FIJ a demandé au CIO de faire pression sur la Chine pour s'assurer qu'elle garde Internet accessible à tous en leur rappelant leur engagement à garantir un accès illimité durant la période des Jeux.

FIJ, 30 Juillet 2008"

La FIJ représente plus de 600.000 journalistes dans plus de 120 pays.

20/07/2008

Mediaioù : ha teuziñ a ra empenn ar gazetennerion edan an heol ?

Ur bochad darvoudoù talvoudus a vez ankouiet e-pad ar vakansoù get ar mediaioù, ar skinwell dreist-holl. War dro 30.000 post labour skarzhet get ar Stad e 2009 ? Netra, kazimant war ar skrammoù, hervez al lec'hienn Arrêt sur Images. Ar pab a lâr e sonj a-fed ar feulster hag an drogaj diskouezhet get ar skinwell evel ma vehe dudioù : n'eo ket merchet get ar... skinwell. 400 oto laosket e Frans e-pad dibenn sizhun ar 14 a viz Gouere ? Laosket bet, perak o diskouezhet ?... Ha teuziñ a ra empenn ar gazetennerion edan an heol ? 

Beaucoup d'événements d'importance passent inaperçus en ce moment : l'annonce de la suppression de 30.000 postes par l'Etat en 2009 ? Quasiment rien sur les écrans, selon le site Arrêt sur images. Le pape dit son opinion sur la violence et la drogue présenté comme des divertissements à la télévision ? Cette partie là de son discours n'est pas mentionnée... par les télévisions ! 400 voitures brûlées en France pendant le week-end du 14 juillet ? Elles sont brûlées, pourquoi les montrer ? Le journalisme fonderait-il au soleil ?

http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=994 

 

07/07/2008

Ingrid Bétancourt : un traitement médiatique hystérique

La libération d'Ingrid Bétancourt me réjouit, comme beaucoup de monde, mais son traitement médiatique vire à la nausée, à l'overdose : "re 'zo re", comme on dit en breton, et en français ça donne "trop c'est trop". D'autant que c'est l'émotion qui prime, la larmichette en direct, la compassion : où est le recul sur l'information ? La sobriété ? La retenue ? Mieux encore, et plus fondamental : le doute.

Sait-on s'il y a eu ou non rançon ? Et si oui, qui l'aurait versée ? Connait-on l'influence de la France, et du président Sarkozy, sur cette libération ? Rappelle-t-on que, aujourd'hui encore, des milliers de personnes sont otages de par le monde ? Qu'il y en a eu tout au long de l'histoire humaine, et qu'il y en aura encore probablement encore, hélas, dans l'avenir ? Le scénario colombien officiel est-il crédible, plausible ? 

Comme trop souvent, l'hystérie médiatique invite les citoyens que nous sommes à partager des émotions : aux larmes citoyens ! Les émotions sont importantes, certes, mais les journalistes sont là pour nous informer, pour analyser, donner la parole aux uns et aux autres, douter, chercher, enquêter. Pour faire place à la raison et à l'information avant l'émotion. Trop souvent l'émotion tue la raison. Elle est une arme de la propogande redoutable, alors que l'information doit être l'outil de la démocratie.

Sachons raison garder, et émotion contenir. 

Alors oui, je me réjouis de cette libération, mais je m'inquiète de son traitement médiatique et politique. Je ne suis pas le seul. C'est aussi le cas de Daniel Schneidermann dans Libération d'aujourd'hui... 

http://www.liberation.fr/rebonds/chroniques/mediatiques/3...

... Ainsi que sur le site d'Arrêt sur images :

http://www.arretsurimages.net/vite-dit.php

L'avis de ll'ami Gérard Ponthieu sur son blog "C'est pour dire" : 

http://gponthieu.blog.lemonde.fr/

06/05/2008

Liberté de la presse : perquisition à Radio Frequenza Mora !

"Un an de présidence Sarkozy : triste anniversaire pour la liberté de la presse" est le titre d'un communiqué que le Syndicat national des journalistes (SNJ), vient de publier (intertitres de Rezore) :

"Raid de la PJ à radio Frequenza Mora à Bastia ce mardi 6 mai 2008. Les enquêteurs voulaient prendre l’ADN et les empreintes digitales de tout le personnel. Ils cherchaient, à l’évidence, à trouver les sources d’un communiqué du « FLNC 1976 » parvenu la veille à la station. Devant l’opposition collective et unanime, ils y ont renoncé.

Le Syndicat National des Journalistes (SNJ), premier syndicat de la profession, dénonce ces méthodes scandaleuses qui visent à intimider, apporte tout son soutien aux personnels de RCFM et saisit les autorités concernées en leur demandant des explications. Dans quelle République sommes-nous où des citoyens se verraient fichés parce qu’une information a été diffusée ?

Sur la protection des sources des journalistes, la France, déjà très en retard sur la loi et la jurisprudence européennes, a enfin rédigé, il y a quelques semaines un projet de loi, un texte très insuffisant dans son état actuel. Il sera présenté aux députés le 15 mai sous le regard très attentif de tous les journalistes.

Quotidiens en grève
Deux quotidiens nationaux « Le Monde » et « La Tribune » ne paraissent pas ce même mardi car les personnels y sont en grève pour la survie de ces deux titres et le pluralisme de l’information. Dans quelle République sommes-nous où la liberté de l’information ne serait plus garantie par la possibilité pour la presse d’exister sans être soumise aux lois du marché qui, dans ce domaine, sont liberticides ?

“Les médias sont un élément primordial de la vie démocratique et il est donc tout à fait légitime de poser la question de leur indépendance et de leur pluralisme. Cela étant, j’observe que la France s’est dotée d’un nombre important d’instances de contrôle qui s’assurent de la régularité des opérations et de l’indépendance des supports médiatiques”, écrivait le candidat Sarkozy au SNJ le 20 avril 2007.

Réformer les aides et renforcer la déontologie
Un an après et des crises à répétition dans toute la presse, il est urgent de réformer le système des aides directes et indirectes de l’Etat afin qu’elles répondent vraiment aux nécessités du pluralisme essentiel dans un pays démocratique. Le SNJ y est prêt.

Parmi les autres engagements du candidat : « Je suis favorable à ce que les chartes nationales et internationales garantissant l’éthique de la profession soient annexées à la convention collective nationale de travail des journalistes. Je proposerai aux partenaires sociaux de se saisir de cette réforme importante et symboliquement très forte ». Rien à ce jour et les employeurs, pourtant relancés par les syndicats de journalistes refusent même de répondre !

Quant à l’Audiovisuel  de Service Public pour lequel le même candidat nous écrivait :  « Je pense que l’augmentation des ressources publicitaires est possible et qu’elle ne dénature pas le service public de l’audiovisuel », son existence est menacée si aucun financement pérenne ne lui est garanti pour l’accomplissement de toutes ses missions et sans ressources publicitaires.

Qui pourrait constater un tel bilan sans vouloir y remédier rapidement ? SNJ".

11/02/2008

Nantes/Naoned : presse et internet, la fin du journalisme ?

 "Communiqué du club de la presse de Nantes-Atlantique :

Presse et Internet : la fin du journalisme ?

Organisé par les journalistes professionnels du Club de la presse Nantes Atlantique avec Edwy Plenel, ancien directeur de la rédaction du Monde, porteur du projet de nouveau journal en ligne Mediapart, Süzel Eschenbrenner, directrice générale de Sciences Com', Vincent Groizeleau, éditeur du site Mer et Marine, Max Fougery, délégué syndical SNJ à Ouest-France. Seront également présents de nombreux journalistes professionnels, des blogueurs...
 
Les sujets de cette rencontre : l’avenir du métier de journaliste face à l’essor des médias participatifs, l'indépendance de l'information, le respect du droit d'auteur, le journalisme amateur, l'influence du marketing sur les rédactions...

Débat public, accès gratuit.

Le lieu : Chambre de commerce et d'industrie de Nantes, accès à CCI Formation - Salorges 2 par le passage piétonnier derrière le bâtiment principal de la CCI, en remontant le boulevard Allende ou la rue Bisson. Tramway ligne 1, Gare maritime,

Web :

http://www.clubpressenantes.com

e-mail : bureau@clubpresse-nantes.com

01/01/2008

Journalistes tués en 2007 : « Une tragédie sans fin » selon la FIJ

Krogomp ar bloaz nevez get traoù ha n'int ket farsus anezhe/Commençons l'année par des choses pas drôles...

"La Fédération internationale des journalistes (FIJ), dont le Syndicat national des journalistes est membre fondateur, a indiqué aujourd’hui que la violence contre les journalistes avait atteint des niveaux extrêmes en 2007, pour la troisième année consécutive, avec 171 tués, à peine moins que le "record" établi l’année dernière. Les chiffres ont été compilés en coopération avec l’INSI, l’International News Safety Institute.

Une « tragédie sans fin » pour des milliers de personnes de par le monde au sein de la communauté des médias. Les conflits en Irak, au Pakistan, et en Somalie, se sont avérés les plus dangereux pour les journalistes.

« Pour la troisième année de suite, la violence contre les journalistes atteint des niveaux records », a déclaré le président de la FIJ, Jim Boulmelha, qui nous avait déjà fait part de ses grandes inquiétudes lors du congrès du SNJ, à Lyon, en octobre dernier. « L’étendue des attaques visant les journalistes témoigne d’une crise persistante marquée par une tragédie sans fin et des attaques incessantes contre la liberté de la presse. »

"Lourd bilan en Irak"
Jim Boumelha a lancé un appel à la communauté internationale à agir davantage pour mettre un terme à l’impunité et à éliminer la peur et le danger de la profession journalistique. « Nos confrères ont été assassinés en raison de leur travail, tués alors qu’ils couvraient des sujets dangereux et ils ont perdu la vie alors qu’ils couraient couvrir des informations de dernière minute », a-t-il dit.

Les morts accidentelles ont été plus nombreuses cette année, et la FIJ souligne que la menace d’être pris pour cible et le danger auquel sont confrontés les travailleurs des médias sont toujours présents, notamment dans les zones de combat comme l’Irak. A l’instar du lourd bilan en Irak, les morts se sont multipliées en Somalie et en Afghanistan. Les troubles au Sri Lanka et au Pakistan ont aussi causé la mort de journalistes.

En Afrique, de violentes attaques contre les journalistes se sont poursuivies et la répression brutale contre la liberté d’expression en Erythrée a causé deux morts cette année.

La couverture des activités des trafiquants de drogue a de nouveau provoqué un bilan meurtrier au Mexique. Dans toute l’Amérique Latine, des journalistes ont été tués pour leurs reportages sur les gangs, la drogue et les dessous de la politique.

« Comme d’habitude, les travailleurs qui courent le risque le plus élevé sont ceux qui opèrent dans leur propre pays », a déclaré Boumelha. La violence à l’encontre des médias est particulièrement flagrante dans les pays dont la situation politique est instable. Ce n’est pas un hasard si des pays comme la Somalie ou le Pakistan sont deux des plus dangereux cette année.

La FIJ prend en compte tous les journalistes tués du fait de leur travail, les meurtres délibérés comme les morts intervenues lors de la couverture d’événements violents. Elle prend également en compte les morts accidentelles lorsque les journalistes étaient en train d’effectuer un reportage.

En Irak, qui s’est avéré être le pays le plus meurtrier pour les journalistes depuis l’invasion américaine de 2003, au moins 65 journalistes et travailleurs des médias ont été tués cette année. Parmi les tués, on estime que tous, sauf un, étaient des ressortissants irakiens.

Le problème de l’impunité

Le rapport de la FIJ, avec les détails de chaque cas, sera publié dans son intégralité à la mi-janvier et tiendra compte de la conclusion des cas faisant l’objet d’une enquête.

La FIJ insiste également sur le problème de l’impunité qui continue de frapper le secteur des médias. Nombre des crimes commis cette année n’ont pas encore été résolus, et il est vraisemblable qu’ils ne le seront jamais.

Pour le secrétaire général de la FIJ Aidan White, qui s’est joint cette semaine à un nouvel appel à agir contre l’impunité en se fondant sur la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies adopté il y a un an, appelant tous les gouvernements à faire face à la violence dirigée contre les médias, "beaucoup de tueurs de journalistes arrivent à s’en tirer. Les gouvernements doivent prendre ces questions au sérieux. Chaque affaire doit faire l’objet d’une enquête. Les responsables doivent être punis".

Aidan White, accompagné du dirigeant syndical des journalistes canadiens Peter Murdoch, et du coordinateur de la FIJ pour le Moyen-Orient, Monir Zaarour, se rend à Bagdad cette semaine pour discuter de la sécurité avec les affiliés locaux de la FIJ, le Syndicat irakien des journalistes et le Syndicat des journalistes du Kurdistan.

En dépit du nombre croissant des attaques les visant, souligne la FIJ, les journalistes continuent à couvrir l’actualité, aussi dangereux cela soit-il. "Nous rendons hommage à nos confrères qui affrontent le danger pour tenter d’informer leurs concitoyens, a déclaré Jim Boumelha. Nous continuerons à nous battre pour s’assurer que les conditions de sécurités s’améliorent."

Au 31 décembre, la FIJ avait enregistré le bilan suivant :

• Meurtres et morts violentes : 134

• Morts accidentelles : 37

La region la plus périlleuse est le Moyen Orient, avec 68 tués, toutes les morts sauf trios ayant eu lieu en Irak. Cette situation est inchangée par rapport à l’année dernière.

Pays les plus dangereux (nombre de tués)

o Irak : 65

o Somalie : 8

o Pakistan : 7

o Mexique : 6

o Sri Lanka : 6

o Philippines : 5

le 31 décembre 2007"

23/12/2007

An disprizioù 2007...

Dimeurzh paseet Disprizioù ar brezhoneg a zo bet roet get ur juri kazetennerion e-pad an abadenn Webnoz, savet e Kerlouan, Bro Bagan. Brav spontus an aod du-hont, yen ki ivez d'ar c'houlz-se. Me oa barzh ar juri evit Rezore (!), get Gwenael Dage (evit kelaouenn e brezhoneg Ya !), ha Lionel Buannic evit Webnoz. Restachoù ar juri e oamp-ni; ur bochad tud, intereset da gentañ get an Disprizioù, o doa tennet o anvioù war lerc'h... Mallus a oa dezhe achapiñ : a gaoz da berak ? Dre aoñ, ,  dirak piv ?
Evideomp-ni, un digarez eo bet da flapiñ e-pad un hanter euriad memestra. An "disprizioù" a zo un doare da lâret da embreregezhioù, mediaioù, pennoù bras a zo, e vehe posupl dezhe gober muioc'h (pe gwelloc'h) evit ar brezhoneg memestra... Ur bochad mennozhioù zo bet kaset deomp dre internet.

Mardi dernier les "Disprizioù de la langue bretonne" ont été remis par un jury de journalistes pendant l'émission Webnoz réalisée à Kerlouan, en pays Pagan. Le côte y est superbe, mais il y faisait y froid de canard à cette époque. J'étais dans le jury (pour Rezore!), avec Gwenael Dage (de l'hebdo en langue bretonne Ya!) et Lionel Buannic pour Webnoz. Nous étions les restes du jury : beaucoup de personnes intéressées au départ pour en faire partie se sont retirées en cours de route. Courage fuyons ! Pourquoi ? Par peur, peut-être, mais de qui ? Pour nous, cela a été l'occasion de discuter pendant une demie-heure quand même. Les Disprizioù sont une façon de dire à certaines entreprises, certains médias, certaines personnalités, qu'elles pourraient en faire un peu plus (ou mieux) pour le breton. Voici la liste des récipiendaires (en gras et gros), et les "nominoés" ("war ar renk") sont en maigre. Beaucoup d'idées ont été envoyées par internet.

Aet ar maout gant…



1. Mediaoù

• Kelaouenn Bretons

War ar renk e oa : • Libération (son ur “c’hloc’h” ’metken) • France Culture ("culture" hep "s", sevenadur ofisiel Bro Frans...)
 • Mouchig-dall, France 3 (an eur o cheñch-dicheñch)
 • France 3 (Liger-Atlantel a-gostez)
• Ouest-France : “parler breton = hennir” 
• Kelaouenn Bretagne + : netre e brezhoneg 
• Gallimard (13 histoires vraies : « Toi aussi, près de chez toi on parle un patois.
Va le collecter auprès des personnes âgées. »)
 • CSA 
• TVBreizh 
• France Inter (abadenn “Le Fou du roi” goude ar BreizTouch)
 • Lennerien Ya ! (ne lennont ket Ya ! pa ne welont ket fazioù bras war ar fedoù) • Sellerien WebNoz : n’int ket kap da gas posteloù (nemet Pêr Ildut a ra ingal)


2. Buhez foran (vie publique)

• CAF 35/56

War ar renk e oa : • Kuzul-meur 56 (hetoù, ger brezhoneg ebet)
 • Ofis ar Brezhoneg (gerioù nevez digomprenapl)
 • Bro an Oriant (ospital nevez, pont an Indez : ger brezhoneg ebet)



3. Embregerezhioù (entreprises)

• Brittany Ferries

War ar renk e oa : • SNCF (ret eo stourm ingal ’vit kaout brezhoneg)
• Brittair (tennet an erminig)
 • Aerborzh an Oriant
 • Crédit Agricole 56 (n’eus ket a chekennaouegoù divyezhek c’hoazh)



4. Deskadurezh
 (éducation)


• Skol-veur Naoned (université de Nantes)

War ar renk e oa : • Ensellerezh Akademiezh • Diwan (“n’o deus ket komprenet c’hoazh ’c’h eo ret digoriñ skolioù nevez ?”)



5. Priz ar juri


• Manifestadeg an Oriant (KSB-Diwan)

War ar renk e oa : • Cyberfestnoz Breizh-Touch : c’hwitet 
• Kenlabour etre an Ankou ha Ya d’ar brezhoneg ! : kontañ ’reont ar re a varv ’sambles • Lizher dizanv kaset da WebNoz ’vit gourc’hemenniñ an Disprizioù • Ar re gozh a lâr dalc’hmat : "n’eo ket ’memes brezhoneg

"

6. Nann-brezhoneger ar bloaz (non-bretonnant de l'année)


• FIL (Festival Interceltique de Lorient)


War ar renk e oa : • Marine Le Pen 
• Gourmarc’had Sant-Varc’h : ger ’bet e brezhoneg

.

03/12/2007

Ils veulent du breton dans leurs hebdos !

Setu ur gemenadenn a-berzh kevredigezhioù ag Aodoù an Arvor a garehe lenn un nebeut brezhoneg barzh o c'hazetennoù/Communiqué d'associations costarmoricaines souhaitant pouvoir lire un peu plus de breton dans leurs journaux :

"Demat deoc'h, mignoned ar brezhoneg,
C'hwi hag a blijfe deoc'h lenn un tamm brezhoneg bep sizhun en ho kelaouenn sizhunieg, daoust ha n'hellfec'h ket hon sikour da c'hounid an dra-se ?
Savet hon eus ur sinadeg o c'houlenn kaout ur bajennad e pep niverenn eus hon sizhuniegoù (Le Trégor, l'Echo de l'Armor et de l'Argoat, les Presses d'Armor). Postoù labour nevez a zo da grouiñ ivez da heul se.
A gemer perzh er bodad "brezhoneg er sizhuniegoù" : Kenvodad Al Levrig, Kreizenn Sevenadurel Lannuon, Kreizenn Sevenadur Breizh Pempoull, Unvaniezh ar Gelennerien Vrezhonek -- UGB, Ai'ta, Kreizenn Sevenadurel Gwengamp (war emglevout)...
Ha gallout a rafec'h sinañ ha lakaat sinañ anezhi en-dro deoc'h. Distroit dimp ar follennoù leuniet a-raok fin miz Genver 2008. Trugarez deoc'h.
Strevit al lizher-mañ e-touez ho mignoned.
Trugarez.
Laziad sinañ "Brezhoneg er sizhuniegoù"
Ti ar Vro, 22140 Kawan.

Postel/courriel : 
allevrig@wanadoo.fr

Bonjour à vous, amis de la langue bretonne,

Vous aimeriez lire du breton dans votre journaux hebdomadaires. Ne pourriez-vous pas nous aider à obtenir cela ?
Nous avons créé une pétition pour demander à nos hebdos locaux (Le Trégor, l'Echo de l'Armor et de l'Argoat, les Presses d'Armor) d'éditer une page en breton par semaine. Sachez qu'il y a des postes de travail à la clef.
Sont réunis au sein de notre collectif : Fédération Al Levrig, Kreizenn Sevenadurel Lannuon, Kreizenn Sevenadur Breizh Pempoull, Unvaniezh ar Gelennerien Vrezhonek -- UGB, Ai'ta, Kreizenn Sevenadurel Gwengamp (en pourparler)...
Signez et faîtes la signer autour de vous. Renvoyez-nous vos pétitions à l'adresse suivante avant fin janvier 2008. Merci d'avance.
Evidemment, distribuez d'autres exemplaire de la pétition autour de vous.
Laziad sinañ "Brezhoneg er sizhuniegoù"
Ti ar Vro, 22140 Kawan"

28/11/2007

Pétition pour la liberté de la presse

Cinq syndicats de journalistes français (SNJ, CFDT, CGT, FO, CFTC) s'unissent pour obtenir des garanties légales pour l'indépendance des rédactions :

"Il n'y a pas de démocratie sans liberté de la presse. Les syndicats de journalistes, réunis pour la première fois depuis quinze ans, s'adressent à tous les français pour proposer une loi garantissant l'indépendance des rédactions, à l'heure où les dérives déontologiques, les rachats de médias et les pressions sur le contenu de l'information se multiplient, remettant en cause le droit de chacun à une information honnête, indépendante et fiable."

http://www.intersj.info/ 

05/09/2007

Coupe du monde de rugby : sport-business contre droit des journalistes ?

Communiqué de la Fédération européenne des journalistes *, 4 septembre 2007 :

"Coupe du monde de rugby : la FEJ dénonce le sport-business qui dépouille les journalistes de leurs droits

Aujourd’hui la Fédération Européenne des Journalistes (FEJ), le groupe européen de la Fédération Internationale des Journalistes, a dénoncé l’intention de l’International Rugby Board (IRB) de limiter les droits des journalistes lors de la Coupe du monde qui s’ouvre ce vendredi en France.

«Le sport-business, de même que le show-business, dépouille les journalistes et remet en cause des droits considérés comme inaliénables, tels que les droits d’auteur et l’accès à des manifestations publiques », a déclaré le Président de la FEJ, Arne König. « Il est inacceptable de laisser une instance sportive conditionner l’accréditation journalistique à l’abandon de ces droits. Nous nous sommes heurtés à des problèmes similaires lors des Jeux Olympiques et de la dernière Coupe du monde de football. Nous nous insurgeons et nous défendrons nos droits »

L’IRB prévoit de limiter la diffusion des photographies des rencontres de la Coupe du monde de rugby par les agences à leurs abonnés et l’abandon des droits d’auteur par les reporters-photographes à son seul profit.  De plus elle prévoit de limiter le nombre de photos à 50 (20 par mi-temps, et 5 pour chacune des deux périodes de prolongation) qui pourront être diffusées à destination des clients des agences de presse, décidant ainsi arbitrairement de la retranscription de l’événement par la limitation du volume de la « copie ».

Une coalition a déjà été formée entre des syndicats de journalistes, les principales agences de presse (AFP, AP, Reuters, DPA et Getty) et certains quotidiens pour s’opposer à cette mainmise commerciale.

La FEJ soutient cette coalition et rappelle que lors de son Assemblée générale à Zagreb en mars 2007, les membres de la FEJ ont adopté des recommandations pour les photographes stipulant que les seules limites à l’exercice de la profession sont celles de l’éthique et qu’aucun photographe ne pouvait être forcé d’abandonner ses droits d’auteurs pour exercer son métier.

La FEJ appelle le gouvernement français à faire respecter la loi française par l’IRB, à savoir le droit à l’information et les droits d’auteur. En particulier, la FEJ demande à la ministre des sports d’intervenir dans les meilleurs délais pour rappeler à l’ordre l’IRB afin de cesser de faire de l’argent sur le dos des professionnels de l’information.

Les membres de la FEJ en France n’excluent pas d’appeler les journalistes accrédités à la Coupe du monde de manifester leur solidarité active avec leurs confrères reporters-photographes, sous la forme d’un boycott. De tels boycotts ont déjà eu lieu dans d’autres pays dans le cadre de tournées d’artistes qui exigeaient que les photographes renoncent à leurs droits."


* La FEJ représente plus de 250 000 journalistes dans plus de 30 pays