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19/01/2007

Biocarburants : des choix français contestés !

"Plan de développement des biocarburants une politique aveugle et dispendieuse" est le titre d'un communiqué de l'UFC Que Choisir (10/01), qui critique les choix français en matière de biocarburants, tout comme le fait une organisation politique bretonne, le Parti Breton  :

"Les biocarburants peuvent représenter un moyen intéressant de diminuer la consommation de pétrole des ménages estime l'UFC Que choisir ? Certains produits disponibles, comme le biodiesel à base d'oléagineux en Europe et l'éthanol brésilien à base de canne à sucre, ou des produits du futur, comme le carburant à base de biomasse, pourront nous aider à consommer moins d'énergie fossile pour un coût raisonnable. L'UFC Que Choisir soutient donc le développement des biocarburants. Mais il faut rappeler que l'objectif essentiel de diminution de la dépendance au pétrole nécessite avant tout de faire porter l'effort sur des leviers plus importants que les biocarburants, tels que les transports collectifs ou les moteurs économes, car permettant des économies de consommation".

Et l'UFC-Que choisir "constate que la politique menée par le gouvernement pour les biocarburants" n'est pas suffisamment étayée d'un point de vue scientifique (...) et qu'elle est dispendieuse car les deux avantages fiscaux attribués aux biocarburants pour les rendre compétitifs ont été calculés sur la base d'un baril de pétrole à 30 dollars et deviennent donc démesurés".

Forte marge pour les producteurs
Les choix gouvernementaux risque d'avantager les gros producteurs français : "La défiscalisation de la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) sur les biocarburants ne profitera pas aux usagers domestiques. Elle permettra en fait aux producteurs de constituer une très forte marge en augmentant leur prix de vente tout en restant compétitif par rapport au prix du carburant fossile. Une taxe supplémentaire sur le carburant fossile (TGAP) de 2 milliards d'euros par an à partir de 2010, viendra renforcer cette rente et grever le pouvoir d'achat des consommateurs".

"Ces avantages fiscaux, poursuit Que Choisir ?, ont donc été surtout élaborés pour rémunérer les producteurs nationaux et leur octroyer une situation de monopole. Dans cette logique, il n'est toujours pas envisagé d'importer de l'éthanol de canne à sucre qui offre pourtant un bon rendement environnemental et qui permettrait de nettement diminuer le prix payé par le consommateur. L'UFC Que Choisir demande au gouvernement (...) de globalement diviser par deux l'avantage fiscal des biocarburants puis de moduler la défiscalisation de la TIPP en faveur du biodiesel et à la défaveur de l'éthanol à base de céréales; et de rééquilibrer sa politique pétrolière en diminuant l'effort financier pour les producteurs de biocarburants et en investissant davantage sur les transports en commun ou les moteurs économes."

Et les céréales pour la consommation ? 
Un autre problème posé par les biocarburants est celui de la concurrence avec les céréales destinées à la consommation humaine. Les surfaces consacrées au biocarburant ne seront plus destinées à la consommation humaine et animale (pour la viande), ce qui risque de provoquer des pénuries alimentaires. Les biocarburants ne sont donc qu'une réponse partielle mais pouvant être récupérée à leur profit par les gros producteurs céréaliers, très puissants en France. Que Choisir ? souligne avec raison que toute une série de mesures doit être mise en place pour faire face au risque de raréfaction du pétrole, mais aussi à l'effet de serre : développer les transports en commun, les déplacements non-polluants, les moteurs économes, moins utiliser sa voiture, co-voiturer, etc.

Une autre organisation, le Parti Breton, s'inquiète de la politique française en matière de biocarburants, voici son communiqué du 10 janvier :

Parti Breton : "Le biocarburant défendu par la France a un parfum....de scandale"
"Le rapport rendu récemment au Ministre de l’Economie français par Alain Prost sur la politique de biocarburants en France ne fait - comme il se doit - que confirmer le choix de l’Etat français pour le bioéthanol pourtant peu performant.  Les biocarburants se divisent en deux grandes familles, les combustibles obtenus à partir d’oléagineux (huiles végétales pures et dérivés) et les combustibles obtenus à partir d’alcools (alcools purs et dérivés).  Le choix de l’Etat en faveur des combustibles obtenus à partir d’alcools à l’exclusion des huiles végétales pures s’est traduit par la non transcription en droit français des articles de la directive européenne encourageant l’usage des huiles végétales pures et dérivés.

Pourtant le rapport énergétique des combustibles à base d’alcool (obtenus en France à partir du blé et de la betterave sucrière) est très peu performant compte tenu notamment des grandes quantités d’énergie fossile requises pour sa production. En outre, ce biocarburant requiert des moteurs spécifiques contrairement aux huiles végétales pures.  Ce choix de la France s’explique par la volonté de satisfaire principalement deux groupes très influents au sein de l’Etat :   les céréaliers et betteraviers que la réforme de la Politique Agricole Commune conduit à moins subventionner.   Les groupes pétroliers qui conserveront avec la production de ces carburants leur situation de monopole. Le choix français, outre le peu de cas qu’il fait de l’environnement, prive la Bretagne d’importantes opportunités pour son agriculture, ses ports et son industrie au profit des régions productrices de blé et de betteraves sucrières comme la Beauce ou le Nord.

Le Parti Breton demande donc l’application intégrale des directives européennes sur l’ensemble du territoire breton. Le Parti Breton appelle également les collectivités territoriales bretonnes à faire preuve d’esprit d’initiative à l’instar de la Communauté de Communes du Villeneuvois (Lot-et-Garonne) qui a gagné son procès contre l’Etat (13 décembre 2006) rendant ainsi possible l’utilisation des huiles végétales pures depuis le 1er janvier 2007 pour certains véhicules des collectivités locales."

Affaire à suivre... 

Christian Le Meut 

www.quechoisir.org 

28/12/2006

Stadoù Unanet : ur sapre labous...

medium_pygargue140.jpgKavout a ran plijus an euro : get an euroioù a broioù all e c’hellan gwellet ar pezh a zo bet treset war ar bilhedoù pe engravet war ar pezhioù monneiz. Un delenn, ur wezhenn pe penn roue Belgik pe rouanez Broioù Isel... Hag get an dollar : petra weller war bilhed un dollar? Un erer... War e seblant.

Rak ur pennad embannet barzh Courrier International (23/11), skrivet get ur skiantourez ag ar Stadoù Unanet, Catherine Raven, a gelenn deomp traoù souezhus memestra. Al labous-se, arouez ar Stadoù Unanet, a zo ur “pygargue penn gwenn”, ha ne vehe ket un erer, met ur sort bultur kentoc’h (ur vautour) !

Ar pygargue penn gwenn a zo bet dibabet ar dro daou gant vloaz zo evel arouez ar Stadoù Unanet. Ul labous brav eo da welet hag a nij a dreist d’ar mennezhioù... Ya, met ne vourra ket eñ jiboesat kement-se. Kig loened marv a vez debret getan kentoc’h. Ar pygargue a c’hell debriñ kig marv e vuhez pad, evel ar vultured...

Gwasoc’h c’hoazh, an evn-se a zo ul laer ivez. Fardañ a ra war laboused all, bihanoc’h evitan, da gemer ar pezh bet tapet gete; mont a ra iwez da zebriñ vioù pe pousined bihan barzh neizhioù evned all. Pa vez bec’h get laboused all, get an “erer royal” laakomp, ar pygargue penn gwenn a ya kuit doc’htu, n’eo ket gwall gourajus.

Heugus hag aonik...
Gwasoc’h c’hoazh : n’eo ket displeget barzh ar pennad skrid penaos e vez graet getan met ar pygargue a lâk vautoured all da reboursiñ evit debriñ ar pezh a zo bet rebourset gete. Baaaah. Heugus ! Setu poltred an evn deuet da vout arouez ar Stadoù Unanet. Souezhus n’eo ket ?

Hervez Catherine Raven,  tabut oa bet daou gant vloaz zo a fed an dra-se. Benjamin Franklin, ar skiantour brudet bras, ne faote ket dezhan bout lakaet ar “pygargue” evel arouez ar Stadoù Unanet. Franklin a anave e zoarioù d’ober, met ne oa ket bet selaouet. Ar prezidant Jefferson, an hini eo, en doa choazet ar pygargue a gaos ma oa brav al labous. Ha brav da wellet a dalve, evit Jefferson, kourajus ar pezh a zo faos penn da benn. Ar pygargue n’eo ket kalonek tamm ebet met aonik, ne lâran ket.

Ar goelan demasket !
Setu ur choaz souezhus; evel ma vehe bet choazet get ar Vretoned ar goelan evel arouez e lec’h an herminig. Ar goelan zo brav, kaer awalc’h da welet, met hennezh a zo ivez un debrer kig marv pe ar pezh a vez kavet barzh ar poubellennoù; laeret vez getan ar boued tapet get laboused all (evel ar mor vran); debret vez getan vioù laboused all pe laboused bihan, ha c’hoazh...

Aonik eo ar pygargue penn gwenn, neuze, laer ha debrer kig marv... D’un tu, ne gavan ket fall an arouez-se evit ar Stadoù Unanet, mistri ar bed a laak o c’hrabanoù war pinvidigezhioù ar bed a bezh... Met, d’un tu all, tud ar Stadoù Unanet n’hellont ket bout lakaet razh barzh ar memes sac’h. Ar re se a c’hell bout kourajus bras evel m’o deus diskouezhet deomp e-pad an daou vrezel bed paseet...

Un arouez ha n’eo ket “ag an dibab”
Oc’hpenn-se, n’hellomp ket barniñ al loened evel ma vez graet get an dud, evel rezon. Dober zo a loened evel ar pygargue barzh an natur. Met dibab an  evn-se evel arouez ur vro, se zo un afer all ! E lenn ar pennad skrid-se, m’eus ket sonjet e pobl Stadoù Unanet a bezh, met e Georges Bush, e unan, kentoc’h. Georges Bush a denn d’ar pygargue penn gwenn get e zaoulagad sot. Georges en deus tapet e begement pad ar votadegoù paseet met chom a ra c’hoazh daou vlead d’ober getan e Washington. Daou vlead get ur pygargue penn skañv e penn bro kreñvan ar bed.

Pebezh buhez a wezhoù !

Christian Le Meut

Etats-Unis : un étonnant symbole

Comme vous l’avez sans doute compris en lisant ce blog : les symboles nationaux sont pour moi choses sacrées. Je chante tous les jours la Marseillaise et le Bro gozh ma zadoù (l'hymne breton) au garde à vous sous la douche. Je vénère le drapeau bleu blanc rouge et le Gwenn ha du (drapeau breton), et je suis pour le classement comme espèces protégées du coq gaulois et de l’hermine bretonne... En faisant des recherches sur internet pour cette chronique, d’ailleurs, j'ai découvert avec étonnement que l’hermine, bretonne ou pas, n’est pas considérée comme une espèce protégée en France et peut être chassée, mais en matière de symboles nationaux sacrés, je dois avouer un autre récent étonnement...

Vous connaissez sûrement le symbole des Etats-Unis, ce bel aigle qui figure sur les billets verts et qui déploie son aile protectrice sur le monde entier. En voilà un beau symbole, l’aigle. Un animal courageux, chasseur habile et émérite, maître des airs et fidèle en amour puisqu’il semble que les couples d’aigles s’unissent pour la vie...

Un animal noble donc. Or qu’ai-je appris dans l’hebdomadaire Courrier International du 23  novembre dernier, sous la plume d’une scientifique étasunienne, Catherine Raven ? Eh bien, que l’aigle étasunien n’est pas un aigle mais plutôt un vautour ! Les deux espèces font partie de la même famille d’oiseaux, mais les vautours ont une capacité plus développée que les aigles à se nourrir de... charognes, d’animaux morts ou presque. Et ils sont moins bien adaptés pour la chasse que les aigles, d’après cet article.

medium_pygargue140.2.jpgCharognard, voleur, lâche...
L’oiseau symbole des Etats-Unis est donc un charognard. Des charognards, il en faut dans la nature pour s’occuper des animaux morts mais de là à en choisir un comme symbole national, il y a une marge. D’autant que ce charognard là à d’autres mœurs que la morale humaine réprouverait. Ainsi, il attaque certains autres oiseaux, plus petits que lui, pour leur voler leurs proies. Évidemment le pygargue ne se permet pas ce genre de fantaisie avec son cousin l’aigle royal, vivant dans les mêmes contrées... Un peu couard, le symbole. Il va bien à la pêche au saumon, mais il prend surtout ceux qui ne bougent plus trop, à moitié morts, épuisés par leur migration. Un peu fainéant, en plus, le pygargue...

Encore mieux, le pygargue va parfois chercher sa pitance chez les voisins, mangeant leurs œufs, leurs petits, ou la nourriture qui leur est destinée. Sympa, comme voisin, le pygargue....  Et ce n’est pas fini. Il semble que ce sympathique animal se délecte du vomi de vautour. Du  moins d’après l’article de Courrier international qui ne précise pas comment il s’y prend pour faire vomir ses petits camarades à plumes...

Voleur de proie, fainéant, charognard, pilleur de nid, amateur de vomi : tels sont les mœurs de l’oiseau symbole des Etats-Unis. Il fut choisi par un des premiers président de ce pays, Thomas Jefferson, alors même que des scientifiques de l’époque, comme Benjamin Franklin s’étaient élevé contre ce choix. Le célèbre savant américain, qui a débarqué à Auray il y a 230 ans afin de demander l’aide du roi de France face aux Britanniques lors de la guerre d’indépendance, Benjamin Franklin donc avait qualifié le pygargue à tête blanche de “couard lamentable”.

Le goéland démasqué
Drôle d’animal pour un symbole ! Comme si nous, Bretons, avions choisi le goéland, par exemple. Il présente bien, le goéland, comme ça, vu de loin. Mais vu de près c’est autre chose. Le goéland est aussi un oiseau qui préfère piller les nids des voisins, manger leurs petits ou leurs œufs, plutôt que de pêcher. Ou faire les poubelles. Ou encore attaquer d’autres oiseaux, comme le cormoran, pour leur faire dégurgiter leur pêche, comme je l’ai déjà vu faire. Ou encore, se nourrir de charogne, voire de charogne humaine comme les corps des noyés.  Il paraît que les goélands se précipitent d’abord sur les  yeux, très bons manger... Ouf, nous sommes passés à côté d’un symbole catastrophique.

Vu de loin, et pris pour un aigle le pygargue peut passer pour un symbole de puissance, mais ses mœurs peuvent tout autant symboliser, en négatif, la politique des Etats-Unis qui captent une grande partie des richesses de la planète à leur profit et gaspillent plus d’énergie que les autres. Loin de moi l’idée cependant que ce symbole négatif puisse caractériser l’ensemble de la population des Etats-Unis qui a, à plusieurs reprises, fait montre de son courage.

Un président déplumé 
Mais quand je vois le regard bête du pygargue à tête blanche, il me fait penser à quelqu’un de connu... Mais à qui donc ? Ah oui, peut-être bien à Georges Bush. Ce pygargue là a perdu quelques plumes aux dernières élections américaines (et en Irak, et lors  de la catastrophe du cyclone Katrina et...), mais il va planer encore deux ans au dessus de nos têtes avant de retourner dans son nid texan. Même déplumé, en deux ans, il a encore le temps de nous démontrer sa capacité de nuisance. Garez vos plumes !

Christian Le Meut

15/11/2006

Sinema/Cinéma : Une vérité qui dérange

medium_gore124.jpgGwelet m'eus prezegenn filmet Al Gore, "Une vérité qui dérange", a fed an aergelc'h a ya da vout tommoc'h tommañ : nehansus, nec'hus bras eo an afer se. Displeget eo an traoù d'an doare skiantel get Al Gore, war e seblant (n'on ket skiantour) met mod Hollywood un tammig. Ha setu Al hag e mab, e dad, e c'hoar; Al e zonet en dro barzh tachenn e dud e lec'h ma veze hadet butun; Al barzh ar c'harr nij, Al e Bro Sina, Al en Arktik, Al barzh ul lestr-spluj, Al bet trec'het get Georges Bush... Ul liam 'zo etre an traoù se memestra... Al Gore zo bet eil-prezidant Stadoù Unanet e pad eizh vloaz (1992-2000), met ne lâr ket kalz a dra a fed ar pezh a zo bet graet getan ha get Clinton evit an natur hag en endro. Gwell a se, moarvat, d'ar re all da varniñ. Met kalz a vern, mallus eo, dober zo a dud evel Al Gore memestra a zispleg pegen fall eo stad an natur, stad an aergelc'h, ha pegen mallus eo chanch hor doare da veviñ. Embannet m'eus en dro testennoù m'boa skrivet war an afer se (da heul).

En français maintenant !
  Je suis allé voir la conférence filmée d'Al Gore sur le réchauffement de la planète (qui pourrait signifier une glaciation en Europe de l'Ouest !). La réalité montrée dans "Une vérité qui dérange" est extrêmement inquiétante et semble être expliquée de manière relativement scientifique par Al Gore, mais le film a un caractère un peu hollywoodien agaçant : voici Al Gore et son fils, son papa, sa soeur, Al battu par Georges en 2000, Al en Chine, en Arctique, sous la mer, dans les airs qu'il pourrait finir par nous pomper un peu s'il n'y avait quand même un peu d'humour et de distance dans son propos et, surtout, une urgence. L'urgence que des gens comme lui alertent sur l'état de la planète. Il se garde d'en dire trop sur son propre bilan en tant que vice-président des Etats-Unis qu'il fut pendant huit ans quand même... Un film à voir donc, pour le propos plus que pour la forme, pour le fond avant que nous ne le touchions !

Christian Le Meut 

07/11/2006

Pollution automobile : les constructeurs mettent en cause les consommateurs...

"Pollution automobile c'est pas moi, c'est eux" : sous ce titre Que Choisir ? aborde la question des voitures de fabrication récente et de l'attitude des constructeurs...

"La Commission européenne envisage de faire voter une loi afin d'obliger les constructeurs automobiles à respecter leurs engagements en matière d'émissions de CO2. Les constructeurs, eux, rejettent la faute sur les consommateurs.

Les voitures propres se font attendre, et ce retard sur les prévisions n'est pas du goût de la Commission européenne. Du coup, après avoir menacé à plusieurs reprises les fabricants d'automobiles, le commissaire européen à l'environnement, Stavros Dimas, semble plus que jamais décidé à proposer au Parlement européen le vote d'une loi destinée à contraindre les constructeurs à tenir leurs engagements en matière de réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2), l'un des gaz responsables du réchauffement climatique.

En 1998, les fabricants européens ont en effet promis à la Commission européenne d'abaisser les émissions polluantes de leurs véhicules à 140 g/km de CO2 en 2008, soit 25 % de moins qu'en 1995, et à 120 g/km en 2012.Or, au rythme où vont les choses, il y a très peu de chances pour que le contrat soit rempli à temps. Selon une étude dévoilée la semaine dernière par la Fédération européenne transport et environnement, seuls cinq (Renault, Peugeot, Citroën ainsi que Fiat et Ford) des 20 principaux fabricants officiant sur le continent européen seraient en passe de respecter les objectifs fixés. Les autres sont en retard sur les prévisions.

Parmi eux, sept constructeurs (Nissan, Suzuki, Mazda, Audi, Volvo, BMW et Volkswagen) ont abaissé leurs émissions de moins de la moitié de ce qui est nécessaire pour respecter les objectifs.L'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) a officiellement fait savoir qu'elle s'opposait fermement à une telle loi. Si les constructeurs européens admettent que la baisse des émissions de CO2 s'est ralentie ces derniers mois, c'est, selon eux, la faute aux consommateurs qui délaissent les véhicules les moins polluants et préfèrent se tourner vers des véhicules grands et sûrs, plus gourmands en énergie et émettant plus de CO2. L'ACEA ose même affirmer que le ralentissement de la diminution des émissions de CO2 est dû « à l'acceptation décevante de la part des consommateurs des voitures très économiques ».

Un cynisme à toute épreuve qui justifie à lui seul les velléités législatives des autorités européennes.Dans le plan "Marshall Pétrole" que propose l'UFC-Que Choisir afin de réduire la dépendance au pétrole des consommateurs, un des axes prioritaires de ce projet de réforme concerne justement les voitures propres. Il consiste à baisser le prix de vente des automobiles à moteurs économes par un crédit d'impôt afin d'inciter les particuliers à privilégier ce genre de véhicules. Cyril Brosset

03/11/2006

Les neiges du Kilimandjaro

Les neiges du Kilimandjaro sont connues dans le monde entier. Une chanson célèbre leur a même été consacrée par un chanteur tombé dan l’oubli, Pascal Danel. Des milliers de touristes viennent voir chaque année ces neiges éternelles du point culminant de l’Afrique, 6.000 mètres. Mais, selon des chercheurs, les neiges éternelles risquent de ne plus l’être, éternelles. Elles pourraient même avoir disparu dans les vingt ans qui viennent à cause d’un réchauffement du climat là haut ! Ce coup de chaud sur le Kilimandjaro n’aurait, cependant, pas de lien direct avec le réchauffement général de la planète, plutôt avec la déforestation autour du Kilimandjaro. Les forêts qui entouraient cette montagne maintenaient un climat stable, sans pics de chaleur trop élevés. Avec la déforestation, terminé ! Les neiges éternelles fondent comme neige au soleil...

En France, ce sont les glaciers qui diminuent. Ils ont été, eux aussi, victimes de la canicule et ont reculé, pendant l’été 2003, bien plus que les années précédentes. Les spécialistes constatent ces faits et craignent que la fonte des glaces n’entraîne l’éclatement de poches d’eau jusque là contenues par les glaciers. Des torrents de boues pourraient ainsi apparaîtrent et “fondre”, sans jeu de mot déplacé, sur les vallées les plus proches... Heureuses perspectives.

Pascal Danel disait dans sa chanson, à propos des neiges du Kilimandjaro : “Elles te feront un blanc manteau, où tu pourras dormir”... Fini donc, le blanc manteau. Prévoir plutôt des vêtements chauds pour le rendez-vous romantique, et un kayak biplace ou un raft en cas de fonte trop rapide des neiges !C’en est fini du romantisme....
Christian Le Meut

Erc’h ar C'Hilimandjaro

Erc’h ar c'hKilimandjaro a zo anavezet er bed ar bezh. Ur sonenn vrudet a zo bet savet war an dra se, e galleg, kanet get ur c’hanour ankoueit hiriv an deiz, Pascal Danel : “Les neiges du Kilimandjaro”. Ur bern a douristed a ya da wellet an erc’h se a bad a hed ar bloaz, ar pezh a zo souezhus awalc’h en ur vro ken tomm, Bro Tanzania. Ya, met tost echu eo get erc’h ar C'Hilimandjaro. A benn ugent vloaz ne vo ket mui erc’h war ar mennezh uhelan en Afrika (6.000 metrad a uhelded) : teuzet vo an erc’h.

Perak ta ? Tommoc’h tomman eo an amzer e Tanzania, evel amañ, met n’eo ket a gaoz d’an dra se e tay an erc’h da vout dour, met a gaos ma zo bet troc’het d’ar c’hoadoù a oa tro dro ar Kilimandjaro hag a lake an amzer da chom ingal awalc’h e kerzh ar bloaz, na re domm, na re yen. Goude bout troet ar c’hoadoù se, an amzer zo daet da vout tommoc’h e lein ar menez. Mod-se emañ an traoù get an nature pa ’vez graet un dra fall dezhi hep sonjal pelloc’h.

En Europa, en Alpes, ar skornegoù bras a ya da zigreskiñ ivez, ar pezh a zo nec’hus. Er bloaz 2003, get an tommder bras e pad an hañv, ar skornegoù a zo aet war-gil muioc’h evit ar bleadeù araok... Hervez ar skiantourion, goude bout teuzet ar skorn e vehe posupl gwellout bernioù fank diskenn ag ar mennezhioù, ar pezh a vehe danjerus awalc’h... Get ma ma ne baso ket traou sort se, nag e Europa, nag e Afrika...

Pascal Danel a gane, barzh e sonenn war erc’h ar C’hilimandjaro : “Elles te feront un blanc manteau où tu pourras dormir”... Ne vo ket mui posupl kouskiñ en erc’h ar C'Hilimandjaro. Gwelloc’h vehe tapout gwiskmantoù tomm hag ur c’hayak (pe ur raft) da risklañ war ar fank ! Achu eo get ar romantism...

Christian Le Meut

L'île mangée par la mer

Shishmaref est le nom d’une petite île proche des côtes de l’Alaska. Grande comme l'île de Houat, elle est habitée par 600 personnes, presque toutes issues du peuple amérindien des Inupiak. Pas d’eau courante dans ce bourg, pas de liaison maritime avec la ville la plus proche à plusieurs centaines de kilomètres. Il y a quelques années encore les petits avions et les hélicoptères pouvaient se poser sur la plage, qui servait aussi de terrain de football... Mais aujourd’hui, cette plage est engloutie sous l’océan. Des maisons sont tombées dans ma mer, d’autres ont été déplacées et toute la population devra partir... Pourquoi ? Parce que l’hiver n’est plus l’hiver d’autrefois, qui gelait la mer à partir du mois d’octobre. Et la glace mélangée au sable formait un rempart contre les tempêtes...

Aujourd’hui les grandes vagues mangent la petite île un peu plus chaque année... La mer ne gèle plus, et plus assez. La glace, quand elle se forme, est trop fragile. Autrefois, les pêcheurs y creusaient des trous, y posaient pièges et filets, et prenaient les poisons ou les phoques ainsi. Aujourd’hui, la glace n’est plus sûre, il faut donc, en hiver, prendre les bateaux, traverser la glace pour pouvoir avancer et affronter les tempêtes... Autrefois, les habitants voyaient des ours blancs. Ils n’en voient plus. Les ours sont partis plus au nord, mais ils voient des caribous qu’ils ne voyaient jamais il y a quelques années.

Autrefois, le froid limitait la population d’insectes et l’on pouvait faire sécher le poisson et la viande dehors. Aujourd’hui, les insectes viennent de plus en plus nombreux sur la nourriture en train de sécher. Mais le changement de climat n’a pas que du mauvais : les Inupiak sont devenus friands de mûres que l’on trouve de plus en plus par chez eux...

Un reportage paru dans libération du 19 janvier 2005 dresse un tableau de la situation. En 2002, les habitants ont voté sur leur avenir. Ils ont décidé de quitter l’île, devenue trop dangereuse, pour aller habiter sur le continent. Ils veulent que leurs maisons soient transférées, glissées, vers un nouveau village et que de nouvelles maisons soient bâties pour remplacer celles qui ne pourraient pas glisser... Cela coûterait des millions de dollars et les autorités de Washington n’ont pas l’air enthousiastes. Elle préféreraient, semble-t-il, une solution meilleure marché : transférer la population dans une ville déjà existante, mais à des centaines de kilomètres. Les habitants ne veulent pas de cette solution. Ils forment, depuis des siècles, une communauté et veulent rester ensemble.

es Inupiak habitent l’île de Shishmaref depuis plus de quatre cent ans, au moins. Mais ils ne savent pas quel sera leur avenir dans les cinq ans qui viennent. Ils ne sont pas, eux, cause du réchauffement de la planète, mais ils en sont déjà parmi les premières victimes. Christian Le Meut

Source : Libération 19/01/2005


25/08/2006

Nature : les plages vont-elles disparaître ?

Je lis parfois des livres d’horreur ! Oui, d’horreur, comme ce petit livre jaune qui s’intitule : “Les plages vont-elles disparaître ?”... Ce n’est pas une blague, ni une prophétie de Nostradamus, mais une donnée scientifique : les plages régressent sur notre belle planète, d’après un géographe membre du conseil scientifique du Conservatoire du littoral : Roland Paskoff. 70% des plages sont en régression dans le monde, écrit-il, 20% sont stables et 10% seulement s’agrandissent.

Mais d’où viennent le sable et les galets sur lesquels nous nous prélassons au soleil l’été ? Et bien ils viennent, pour une part, des fleuves : la Loire, la Vilaine, le Blavet, le Scorff, la Garonne, le Rhône Or nos fleuves apportent moins de sables et de galets à cause des barrages qui y ont été édifiés. Du sable y est également prélevé. Les plages sont également menacées par l’urbanisation. Beaucoup de maisons et d’immeubles ont été construits à quelques mètres de plages : or une plage résistera mieux à l’érosion s’il y a des dunes derrière, elles-mêmes pourvoyeuses de sable et de terre...

Une plage a besoin d’espace pour reculer et avancer au fur et à mesure du temps. La loi littoral impose une bande de cent mètres sans constructions, et c’est une bonne chose pour tout le monde. Pour la nature, d’une part, mais aussi pour les propriétaires qui ne risquent pas ainsi de voir leurs maisons détruites progressivement sous le coup des tempêtes. A Gâvres, par exemple, la digue de la grande plage cède parfois et l’eau de mer inonde les caves de maisons de constructions relativement récentes à des endroits qui auraient dû peut-être restés naturels.

Autre menace : la montée des eaux
Mais un autre danger menace les plages et la côte en général : la montée des eaux due aux changements climatiques. Selon Roland Paskoff les eaux devraient monter de 44 centimètres d’ici 2100. La violence des tempêtes et la force des vagues en sera accrue, au risque de détruire certaines installations côtières et de rendre inhabitables certaines maisons... Mais si l’océan emporte le sable, que nous laissera-t-il à la place, des cailloux ?

Roland Paskoff suggère des solutions : ne plus construire trop près des plages; mettre des rochers artificiels pour stopper les vagues ou apporter du sable prélevé dans l’océan... Être plus vigilant aussi quand sont construites de nouvelles jetées, de nouveaux ports, afin de ne pas perturber certains courants... Il est urgent de trouver des solutions : que serait notre monde sans plages de sables sur lesquelles roussir au soleil, faire une petite sieste, jouer aux raquettes puis aller se baigner ?

Sur certaines côte, comme la Côte d’Azur, il y a des plages uniquement de galets : quel plaisir de s’y coucher ! Alors on y loue des chaises longues. Certaines plages sont accaparées par des loueurs de chaises longues et leurs occupants ; la plage devient payante : incroyable mais vrai. Ici, en Bretagne, comme dans beaucoup d’autres régions, nos plages de sable sont gratuites : pourvu que ça dure.

Christian Le Meut

“Les plages vont-elles disparaître ?”, Roland Paskoff, Ed. Le Pommier, 2005.

24/08/2006

Ur bed hep traezhennoù ?

A wezhoù e lennan levrioù spontus evel ul levr bihan ha berr, 60 pajenn, anvet : “Hag an traezhennoù a ya da goll ?” E galleg : “Les plages vont-elles disparaître ?” Ya an traezhennoù a ya da get, ya, n’eo ket ur farsadenn, nag ur goap: skrivet eo bet al levr se get un den sirius, un douaroniour, Roland Paskoff, a zo iwez e barzh ar “Conservatoire du littoral”. 70 % ag an traezhennoù a ya war vihanaat er bed a bezh, hervez ar skiantour se. 20 % a zo stabil ha 10 % hepken a ya war vrasaat. Kement de vaout nec’het memestra.

A venn e ta an traezh, ar jipl, a zo war an aod e Frans, da skouer ? Ul lodenn vras a zeu ag ar sterioù bras evel al Liger, ar Rhône, ar Garonne, pe ar Blanhoeh, ar Skorf, ar Gwillen. Met traezh ha mein a vez tennet ag ar sterioù se; ha stanket vez ar sterioù muioc’h mui, evel e Guerlédan evit ar Blanhoeh. Setu penaos ne zeuont ket mui an traezh hag ar billi betek ar mor.

Tier savet re dost ag an draezhenn...
Met abegoù all a zo evit displegiñ stad an traezhennoù : n’eo ket ur sonj vat, da skouer, sevel tier re dost un draezhenn, ar an tevennoù a zo ar-dreñv, da skouer. Bep traezhenn n’eus afer a blas evit mont ar gil pe mont araok a hed an amzer. Douar ha traezh vez kaset d’an draezhenn dre an tevennoù ivez. A gaos d’an dra se emañ gwelloc’h sevel tier pelloc’h, kant metrad pelloc’h evel a pezh a zo skrivet e lezenn littoral.

Ur riskl bras, un danjer bras a zo war an traezhennoù, neuze, met estroc’h evit an abegoù se zo : get chanchamentoù an amzer, ar mor a ya war ihuellat. Hervez Rolland Paskoff, ar mor a greskay a zaou ugent santimetr betek ar bloaz 2100. Krenvoc’h vo ar mor neuze hag pelloc’h a yay ar gwagennoù... Muioc’h a mui a barroù avel a vo... Penaos gober, neuze, evit nompass lesket an traezhennoù da vont da get : nompass sevel tier re dost; lakaat rec’hier bras er mor, just a dal d’an traezhennoù evit gwannat ar gwagennoù; diwall muioc’h pa vez savet porzhioù nevez war an aod evit nompass chanchiñ ar sterioù mor; kas traezh tennet e don ar mor d’an traezhennoù ha c’hoazh...

Mallus eo : sonjit ta ! Penaos vehe ar vuhez war an douar patates man, hep an traezhennoù, hep an traezh evit mont d’ober ur chouk warnan, pe rouzin edan an heol, pe c’hoari raketennoù araok monet da neuial ! En aodoù en Azur koste ar Mediterranée, m’boa gwellet plajoù get billi hepken, hep traezh ! Ne oa ket gwall bourrapl en em astennin warne. Du hont e vez feurmet, neuze, kadoerioù hirr evit chom da rouziñ ha da gousked dirak ar mor. Ha, mod se, an traezhennoù n’int ket mui lec’hioù publik, digoret da razh an dud, met digoret d’ar re a bae ! Bourraploc’h eo amañ, e Breizh, ha marc’hadmatoc’h ouzhpenn !

Met, mechal a ouiet penaos vo graet get ar vugale, a benn kant vloaz, ma n’eus ket mui traezh ebet ar an aod, evit sevel kastelloù traezh ?
Christian Le Meut

“Les plages vont-elles disparaître”, Roland Paskoff, Ed. Le Pommier, 2005, 4,5 €.

23/08/2006

Hoedic et Houat : deux îles au patrimoine étonnant

medium_Melvan097.jpgL'association Melvan a pour objectif l'étude, la promotion et la protection du patrimoine historique et naturel des îles d'Hoedic et Houat, au large du Morbihan. Un patrimoine particulièrement riche que la revue annuelle (ci-contre) reflète. Cette association vient de tenir son assemblée générale, dont voici le compte-rendu :

"L'Assemblé générale de l'association Melvan s'est tenue le dimanche 13 août en fin de matinée dans la salle communale du fort d'Hoedic. Cette réunion a rassemblé une quarantaine de personnes membres de l'association, mais aussi des non-membres intéressés par les activités de Melvan. Un tour d'horizon des actions en cours a été exposé et discuté avec l'assistance : recherche de documentation et archivage informatique, chantiers de fouilles archéologiques et de débroussaillage, études historiques ou sociologiques, conférences, sorties nature, publications (La Lettre de Melvan, bi-annuelle ; La Revue des deux îles, annuelle), site internet (www.melvan.org), fiches patrimoniales à disposition du public avec les chapitres archéologie et botanique réalisés, exposition sur le cadastre napoléonien et souscription pour sa restauration (en cours dans le fort d'Hoedic).

Était ensuiterapidement évoqué un projet de publication et d'exposition autour de Marthe et St-Just Péquart. Ces archéologues ont réalisé des fouilles à Houat et à Hoedic dans les années 1920 et 1930 dont les résultats restent des références encore aujourd'hui. Ils ont aussi laissé un intéressant témoignage sur la vie insulaire dans ces années difficiles. Melvan projette de consacrer un numéro spécial de sa revue à ces archéologues et une exposition dans le fort d'Hoedic au cours de l'été 2007.

Le bilan financierde l'association était alors présenté, occasion de remercier les donnateurs privés et les collectivités qui soutiennent financièrement l'association : la mairie d'Hoedic, le Conseil général et le Conseil régional. En fin de réunion, eu lieu l'election pour le renouvellement du conseil d'administration de l'association. Jo Le Hyaric, ancien maire de Houat, a été élu en remplacement de Joelle Leroux qui souhaitait se retirer pour raison de santé. Joelle Leroux, historienne de Houat et membre fondateur de Melvan, a été un des piliers de la création de l'association. Le nouveau Conseil d'administration en place pour trois ans est constitué de six personnes : trois membre fondateurs, Henri Buttin (président), Pierre Buttin, Gilles Janin  et trois membres actifs, Christian Allanic, Jo Le Hyaric, Émilie Moisdon. L'association enregistrait cinq nouvelles adhésions au cours de cette réunion et rassemble maintenant 155 adhérants. 

Melvan : Le Bourg, 56170 Hoedic. www.melvan.org

31/07/2006

Nourriture : les singes préfère le bio !

Les singes et tapirs du parc zoologique de Copenhague préfèrent manger des bananes et autres fruits bio, laissant de côté la nourriture traditionnelle. Niels Melchiorsen, qui s’occupe de ces animaux a déclaré à une revue écologistes danoise cité dans Courrier International (en 2005) : "Pour une raison ou une autre, les tapirs et chimpanzés choisissent des bananes cultivées biologiquement plutôt que les autres. Peut-être arrivent-ils instinctivement à sentir la différence, et leur choix n'est absolument pas dû au hasard". Et il ajoute : "Les chimpanzés sont notamment capables de discerner le bio du conventionnel. Si on leur offre des bananes bio et traditionnelles, ils prennent systématiquement les bananes écologiques, qu'ils mangent avec la peau" alors qu’"Ils épluchent en revanche les bananes classiques avant de les manger".

Pas bêtes, nos cousins les singes. En plus, ils se font nourrir gratuitement ! Heureusement pour eux, car la nourriture bio reste, souvent, hélas, un peu plus chère que la nourriture classique. Voilà pas mal d’années que je consomme plutôt des fruits et légumes bio. En apprenant que ces singes aussi préféraient le bio, je me suis dit que, finalement, je suis peut-être aussi intelligent qu’eux. Ce qui n’est déjà pas si mal puisqu’ils arrivent d’instinct à faire la distinction entre une nourriture saine et une nourriture moins saine, sens que nous autres, êtres humains, avons probablement perdu.

Christian Le Meut