Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/05/2006

Vins : ça sulfite !

Je reproduis ici un communiqué de Que choisir (25/11/05) pour les amateurs d'un bon verre de vin, dont je fais partie, et qui ont pu remarquer une nouvelle mention sur les étiquettes depuis quelques temps, concernant les sulfites. Voici le communiqué, suivi d'une dizaine de commentaires dont certains sont très instructifs, alors n'hésitez pas à aller y voir en cliquant dans "commentaires". Yec'hed mat, santé !

"Depuis le 25 novembre, la présence de sulfites (SO2) dans le vin doit être mentionnée sur les étiquettes, dès lors que leur concentration dépasse 10 mg/litre.

C'est une affaire entendue : Europe oblige, les producteurs de vin doivent mentionner sur leurs étiquettes la présence de sulfites (SO2) si leur concentration dépasse 10 mg/l. Le SO2 fait en effet partie des 12 substances allergènes majeures dont l'étiquetage est rendu obligatoire à partir d'aujourd'hui, en vertu d'une directive européenne adoptée en 2003. La mention « contient des sulfites » ou « contient de l'anhydride sulfureux » ou encore « contient du dioxyde de soufre » devra être portée sur l'étiquette ou la contre-étiquette, dans une taille lisible et visible. Elle pourra s'accompagner du sigle SO2 ou E220 et être rédigée en anglais (« contains sulphites »). Une tolérance a néanmoins été accordée pour les produits étiquetés avant le 25 novembre jusqu'à l'épuisement des stocks.

Si la mention obligatoire des sulfites est un pas en avant sur la voie d'un étiquetage sanitaire, on peut toutefois regretter que la réglementation n'oblige pas les producteurs à indiquer précisément la dose de SO2 présente dans leurs produits. Car celle-ci est extrêmement variable.

Par exemple, les doses de SO2 peuvent aller jusqu'à 160 mg/l pour les vins rouges, 210 mg/l pour les blancs et les rosés, et jusqu'à 350 mg/l pour les liquoreux ! À ce niveau de concentration, la gueule de bois est pratiquement garantie le lendemain !

L'anhydride sulfureux (SO2), c'est la potion magique du vigneron. Impossible ou presque de s'en passer totalement. Même les tenants de la biodynamie en ajoutent un peu lors de la mise en bouteille. Adjuvant miracle, antioxydant, antiseptique, il permet de stabiliser le vin et de le conserver. Et il est d'autant plus utilisé que, de la vigne au vin en bouteilles, la culture, la récolte, l'hygiène du chai ont été négligées...

Or, mettre la barre à 10 mg/litre revient à loger tout le monde à la même enseigne (donc à pénaliser les adeptes d'une vinification naturelle) et à priver les consommateurs d'une véritable information.

D'autres substances allergéniques devront peut-être figurer un jour sur les étiquettes des bouteilles de vin. Il s'agit notamment du lysozyme et de l'albumine d'oeuf, de la gélatine de poisson, du lactitol, et de la caséine servant à clarifier le vin. Ces substances figurent dans la liste des 22 ingrédients bénéficiant d'une dérogation accordée par la commission de Bruxelles jusqu'au 22 novembre 2007. Le temps pour les industriels et leurs associations d'effectuer des études scientifiques pour établir le niveau allergénique de ces substances ou confirmer leur innocuité. Il s'agit de savoir si ces produits oenologiques sont éliminés lors de la vinification ou de la filtration de sorte qu'il n'en reste que des traces pratiquement indécelables.

Enfin, dernier sujet de grogne pour la filière : le récent décret rendant obligatoire la diffusion d'un message sanitaire destiné aux femmes enceintes sur les étiquettes de boissons alcoolisées. Encore sous le boisseau, cette disposition nationale attend le feu vert de Bruxelles pour entrer en application. Peut-être début 2006.

Florence Humbert"

Source : www/quechoisir.org

10/05/2006

Deux divisé par deux égale deux !

Deux divisé par deux, égale un. Nous apprenons à diviser ainsi en classe de primaire mais j’ai eu l’occasion de susciter, chez mon professeur de mathématique de terminale, une approche nouvelle de cette division : deux divisé par deux égalait... deux !

Je dois avouer, à ma grande honte, que mon niveau de mathématiques était catastrophique en fin de collège et au lycée. En classe de terminale ma moyenne trimestrielle était de deux au premier trimestre (deux sur vingt, je précise), deux au second trimestre... Mais au troisième trimestre, j’eus un coup de fatigue et mes notes tombèrent : un sur vingt à chacun des deux contrôles... Mais mon professeur, très sympathique au demeurant, ne voulut pas faire baisser ma moyenne et, au lieu d’ajouter les notes puis de les diviser afin d'obtenir ma moyenne trimestrielle, il ne fit que les ajouter pour me permettre de "maintenir mon niveau" à deux sur vingt ! Ainsi un professeur de mathématiques commit-il une infraction aux règles mathématiques de base pour le plus cancre de ses élèves. Je vous rassure tout de suite, j’ai quand même eu mon bac, littéraire, mais pas grâce aux maths...

Les bonnes idées de Bush, Jeb Bush...
Que serait-il arrivé si le système que la Floride est en train de mettre en place avait existé à l’époque ? Cet état des États-Unis est gouverné par certain Jeb Bush, oui, le frère du président... Comme ils ont plein de bonnes idées dans la famille, celui-là a pensé qu’il serait bon de rémunérer les enseignants en fonction des résultats de leurs élèves ! Un article du Washington Post traduit et publié dans Courrier international du 6 avril, décrit la situation.

Un test de fin d’année a été conçu et tous les élèves doivent s’y soumettre pour évaluer leur niveau. Les meilleures écoles se verront attribuer une sorte de prime à répartir au personnel enseignant et non enseignant.; mais les “meilleurs” enseignants seront également augmentés directement... La hausse de salaire pourra correspondre à 2.000 dollars par an, quand même.

Pour une (grosse) poignée de dollars
Des syndicats, des parents, des pédagogues protestent. Un seul test ne peut pas juger de la qualité d’un enseignant. Un enseignement ne s’évalue pas uniquement à travers les notes, mais aussi par la capacité de l’enseignant à faire partager la matière qu’il enseigne, à susciter la curiosité des élèves, à les aider à se forger un esprit critique, des outils de recherche, à développer une qualité relationnelle, une vie collective dans la classe, etc, etc. De plus, les résultats d’un établissement scolaire sont aussi liés à l’origine sociale, ethnique, culturelle, de ses élèves et de leurs familles. Ce nouveau système a déjà incité certaines écoles à raccourcir les vacances pour mettre les enfants au boulot plus vite. Des parents s’en sont plaint, ainsi que de la pression supplémentaire mise sur le dos de leurs enfants... L’école, ce n’est pas l’usine disent certains pédagogues: en voilà bien une idée de gauchiste...

Mais que deviennent les cancres, dans cette histoire ? Je m’imagine avec mon deux de moyenne en mathématiques, quelle tête ferait un prof de maths avec un zozo dans mon genre si je risquais de lui faire perdre 2.000 euros par an ? De quoi mettre la pression sur les élèves, mais dans quel but ? Pour le bien des jeunes ou pour grossir le portefeuille du prof ? Ce type de système est très pervers et peut inciter certains établissements à pousser dehors les élèves les plus “mal“ notés...

Georges, un cancre ?
Je ne sais pas si Jeb Bush était un bon élève. Mais je ne parierais pas gros sur son cher frère, Georges. Georges était-il un bon élève en classe ou était-il un cancre, un azenn gorneg (un âne baté ?)... En tout cas, il avait des parents riches et puissants. Et ça, ça aide, que l’on soit en Floride ou ailleurs.

Christian Le Meut

26/04/2006

Eau : le plastique n'est pas fantastique (non plus) !

"Eaux minérales, soupçons sur la bouteille" est le titre d'un communiqué de l'association Que choisir ? (site internet : quechoisir.org) sur le plastique des eaux en bouteilles... "Des chercheurs ont découvert de l'antimoine en grande quantité dans de l'eau minérale. Les ingrédients utilisés pour la fabrication des bouteilles en plastique sont montrés du doigt" explique Que choisir ?...

"Après l'encre des emballages qui migre dans le lait infantile, c'est l'antimoine utilisé comme catalyseur pour fabriquer les bouteilles en plastique qui se retrouve dans l'eau minérale. Une étude allemande vient de le montrer. Les chercheurs ont mesuré dans les eaux vendues dans des bouteilles de PET (polyéthylène téréphtalate) des teneurs plus de cent fois supérieures au taux naturel. C'est pour eux la preuve non équivoque que l'antimoine des emballages migre dans l'eau. Sur cette substance, peu de données de toxicité chronique sont disponibles. Le contact cutané entraîne des éruptions et l'ingestion (chez le rat, aucune donnée n'existant chez l'homme) engendre des modifications des paramètres sanguins. Fabricants de bouteilles en PET et industriels de l'eau minérale sont sereins. «La concentration maximale, mesurée par cette étude, est plus de cinquante fois plus faible que la limite fixée par la réglementation européenne», avance l'association professionnelle des fabricants de plastique européens (Petcore). «Nous voulions juste attirer l'attention du public sur le fait que l'eau en bouteille n'est pas exempte de substances chimiques. Certaines personnes ont l'impression qu'elle est au-dessus de tout soupçon, alors que l'eau du robinet est polluée. Nous voulions seulement rétablir l'équilibre», explique de son côté Florence Couraud, du Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cniid) qui, avec Agir pour l'environnement, a fait connaître cette étude.

Sept milliards de bouteilles...
Le prix très élevé de l'eau en bouteille n'est pas justifié par une qualité irréprochable, avance l'association, qui déplore surtout le gâchis engendré par cette nouvelle habitude de consommation. Selon le Cniid, sept milliards de bouteilles d'eau sont vendues chaque année et, faute d'un recyclage optimal, la moitié d'entre elles sont incinérées".

17/04/2006

Numérique ou argentique, tel est le hic

Je réédite cet article récent car j'ai retrouvé la photo avec les six jambes, et même plus, dont il est question...

Il y a désormais deux façons de prendre des photos : soit avec un appareil numérique, soit avec un appareil argentique. De plus en plus de gens optent pour le numérique et il ne se vend quasiment plus d’appareils photos argentiques aujourd’hui. Les deux types d’appareils font des photos de qualité, mais le numérique serait plus pratique. Il permet de voir tout de suite les photos que l’on vient de faire et d’effacer les photos ratées, les moches, les floues, les mal éclairées...

Autrefois, il fallait faire développer et tirer toutes les photos et payer même les photos ratées... Fini ce temps là... Pourtant, les photos ratées avaient parfois du bon. Ainsi, je me souviens de photos de course de vélo. Il y a une trentaine d’années, mon frère participait à des courses de vélos et il lui arrivait même d’en gagner. Ainsi tous les dimanches ou presque mes parents l’accompagnaient. Un dimanche justement, mon frère gagna une course avec deux de ses coéquipiers de l’équipe de l’Arsenal de Lorient. Voici les trois compères sur le podium, habillés pareil d’un short noir et d’un maillot vert et blanc. Et ma mère de prendre cette photo historique mais, mystère du cadrage, elle ne prit que les trois paires de jambes. Depuis ce temps là nous cherchons, à chaque fois que nous les regardons, lesquelles pourraient bien être celles de mon frère.
Finies donc, les photos bizarres, ratées, floues : elles n’ont plus aucune chance de passer la censure numérique. Ni de nous faire rire...

Pratique, le numérique ?
En 2004, j’avais organisé une grande fête pour mon anniversaire. Des amis et membres de ma famille avaient pris des photos mais j’ai dû attendre un an pour qu’ils me les gravent sur CD et pour que je puisse les faire tirer sur papier.

Un de mes copains d’enfance tient un magasin de photos à Hennebont. Son métier a beaucoup changé ces dernières années : le développement et tirage des pellicules est en pleine régression, et les gens ne viennent pas pour autant faire développer leurs photos numériques, elles restent dans les ordinateurs. Pourtant, le prix n’est pas cher, “20 centimes d’euros le tirage”, dit-il.

Pratique, le numérique ? Peut-être mais je constate que l’on ne voit plus les photos. Il y a quelques années encore elles circulaient, les gens se les montraient, certaines finissaient dans des albums que l’on prenait plaisir à regarder de temps en temps. D’autres encore étaient agrandies, encadrées aux murs...” Bien-sûr, cela se fait encore, mais manifestement moins, car le passage au numérique a fait régresser la circulation des photos. Et les imprimer soi-même quand on a un ordinateur coûte très cher...

Des magasins fermés par milliers...
L’industrie de la pellicule s’effondre et, avec elle, des usines ferment et des milliers de gens se retrouvent sans emploi. “Ces dernières années 3.000 magasins de photo sur 8.000 ont fermé, et mille devraient fermer cette année encore”, dit mon ami photographe. Lui continue de travailler grâce aux photos de mariage et aux photos scolaires. “Mais le tirage papier des photos reprend au Japon et aux États-Unis”, dit-il. Les gens se rendent compte qu’ils n’ont pas de photos papier du petit dernier, ou des événements familiaux récents... L’écran ne peut remplacer complètement le papier.

Car à quoi celà sert-il de prendre des photos, si c’est pour qu’elles restent cachées et enfermées dans des ordinateurs? Elles n’y servent à rien, sauf à se faire oublier, ce qui serait dommage. La photo, toutes les photos, contribuent à nôtre mémoire individuelle et collective et au lien social. Il serait dommage que de seules évolutions techniques nuisent à sa diffusion. Car si le numérique est une avancée technique à certains points de vue (et peut-être écologique car moins polluant), est-il pour autant un “progrès” ? Pas pour tout le monde...

Christian Le Meut

Numerik pe argentik : ase emañ an dalc'h...

 

Embann a ran en dro ar pennad skrid se rak m'eus kavet ar skeudenn a zo meneget ennan ...

Div feson zo, hiziv an deiz, da dennañ fotoioù, poltredoù: get benvegoù numerik pe get benvegoù argentik. Muioc’h mui a dud a denn fotoioù numerik hag an argentik a ya da get buan awalc’h. Get an div sort benvegoù e vez graet fotoioù a galite met aesoc’h eo, sanset, ober get an numerik. Gallout a reer sellet doc’htu d’ar fotoioù peus graet ha diverkin ar re fall. Araok, get an argentik, e veze tennet ha paiet razh ar fotoiou fall ha displann ivez. Ker oa, marteze, met farsus iwez a wezhoù.

C'hwec'h gar war ur foto
Sonj m’eus a fotoioù tennet, pell zo, get ma mamm. Bep sul ez aemp da redadegoù velo rak ma breur oa barzh ur c’hlub en Arsenal, en Oriant. Ur wezh, aet oa ar maout getan ha get daoù baotr ag ar memes klub. Setu an tri faotr war ar podium, gwisket henvel, get bragoù berr du ha jiletennoù sport gwerz. Ha ma mamm d’ober ar foto istorel. Ya, met tennet he doa an div c'har hepken. C’hwec’h gar neuze ha pas ar baotred a bezh. Hag, abaoe ar c’houlz se, tregont vloaz zo bremañ, en em c’houlenn a reomp c’hoazh peseurt re eo divc’har ma breur.
Echu eo bremañ get ar fotoioù droch, a dreuz; skarzhet hag ankoueit diouztu; ar pezh n’eo ket farsus, benn ar fin...

Ur mignon a vihanig din a zalc’h ur stal foto en Hen Bont. E labour n’eus chanchet penn da benn get an numerik : tost echu eo get ar pellikulennoù. Ne vez ket mui tennet na “developpet” fotoioù. Uzinioù bras a zo bet serret get embregerezhioù etrebroadel evel Kodak. Stalioù all, evel Minolta ha Konika, zo serret da vat ! Milliadoù a dud o deus kollet o labour e Frans hag er bed a bezh a gaos d’an numerik, ha n’eo ket echu. 8.000 stal foto a oa e Frans un nebeut bleadoù zo : “Tri mill zo bet serret ha mill all a serray ar bloaz man”, a lâr ma mignon. Hennezh a zalc’h a gres d’ar fotoioù graet er skolioù get ar vugale, hag ivez d’an euredoù... Met n’eo ket aes. Tamm ebed.

Ar fotoioù a chom barzh an urzhiaterioù
Ar pezh a zo, get an numerik, ne vez ket mui moullet ar fotoioù get an dud “daoust mard eo marc’hadmat” a lâr ma mignon : ugent santim evit ur foto”. Met non, ar fotoioù numerik a chom barzh an urzhiaterioù, ha ne vezont ket mui gwellet get an dud. Ur fest vras m’boa savet daou vloaz zo. Mignonned din o doa tennet fotoioù : gortozet m’boa ur blead a bezh araok bout roet din gete CDioù get ar fotoioù warne. Hag ar lerc’h m’boa kaset ar CDioù se da ma mignon evit ma vezent moulet getan. Akomod eo, d’ho sonj ? Me, n’on ket sur. Ne wellomp ket mui ar fotoioù, ar skeudennoù. Araok e vezent moulet evit bout diskouezhet d’ar re all, pe kaset dre lizher, pe profet. Un lodenn anezhe veze peget barzh albumoù hag a veze bourrapl da sellet doc’hte un wezh an amzer. Reoù all veze braset evit bout koedet, sterniet, ha lakaet war an armel pe war ar skinwell...

Nann, ar fotoioù ne vezont ket mui gwellet genomp hiziv an deiz. “Dont a ra en dro er Japon hag er Stadoù Unanet ha dont a ray en dro amañ marteze ivez” a lâr ma mignon fotograf. Du hont an dud o deus kroget en dro da vouliñ o fotoioù e wellet e vanke dezhe poltredoù ag an hini diwezhañ, skeudennoù a lidoù pe festoù bras.

Gwell a se. Rak da betra a servij ar fotoioù mard e chomont kuzhet barzh an urzhiaterioù ? Da netra. Ne servijont da netra mard n’int ket gwellet get an dud. Dommaj eo, rak ar fotoioù zo ul liamm etre an dud. Ul liamm hag un danvez istorel ivez a zo un tammig en danjer, en arvar hiziv an deiz a gaos da chanchamentoù teknikel hag a zo ur welladenn d’un tu (ur welladenn ekologikel moarvat), met pas penn da benn.
Christian Le Meut

05/04/2006

Trottoirs : piétons, garez vos os !

A Hennebont (Morbihan), l'association des Rues à vivre, dont je suis membre, essaie de promouvoir la convivialité et la sécurité des déplacements dans la ville (piétons, deux roues, voitures...), plutôt que la vitesse. Voici notre dernier communiqué (29 mars).

"Plusieurs chantiers empiétant sur les trottoirs et les rues sont en cours actuellement à Hennebont. Ces chantiers devraient être accompagnés de mesure pour alerter piétons, deux roues et automobilistes, ainsi que pour organiser les circulations des uns et des autres pendant les travaux. Si tel est bien le cas dans la rue Pasteur, où un passage piéton provisoire a été tracé, les membres des Rues à vivre ont constaté l’absence flagrante de mesures pour d’autres chantiers dans le centre-ville.
Route de Port-Louis, un chantier occupe la moitié de la chaussée : un feu alternatif a été installé pour les voitures, mais des passages piétons provisoires auraient pu être marqués le temps des travaux.
Avenue de la Libération (à l’angle de l’ancien Hôtel de France) : cette partie du trottoir est, en temps normal, régulièrement envahie par des voitures qui ne laissent pas l’espace minimal dévolu aux piétons; actuellement des travaux ont lieu dans l’ancien hôtel et une benne occupe carrément tout le trottoir... Aucun panneau d’avertissement, ni pour les piétons (qui doivent contourner cette benne et passer obligatoirement sur la chaussée) ni pour avertir les automobilistes et les inviter à ralentir.
Rue nationale : là aussi, un chantier occupe le trottoir et une partie de la voie : pas de panneaux d’avertissement, pas de passage piéton provisoire... les piétons...
Place Foch et angle de la rue du puits Ferré : là encore, un chantier occupe le trottoir; les piétons ne peuvent que raser les grillages du chantier s’ils ne veulent pas être sur la route...
Rappelons qu’un piéton n’est pas forcément une personne valide pouvant réagir rapidement : ce peut être un adulte avec une poussette, une personne âgée, une personne en fauteuil, un enfant, etc. Il faut ménager une largeur minimum de passage pour les piétons sur les trottoirs, que ce soit en temps normal (ce qui est loin d’être le cas à Hennebont); ou en période de travaux.
Mais pour l’instant, pendant le travaux, piétons hennebontais, garez vos os !"

En photo : l'avenue de la Libération, classée zone piétonne sinistrée par mes soins. 

21/03/2006

4x4 : war er maezioù pe er c'hêrioù ?

Bez zo ar C’hat kat ag ar maezioù
hag ar C’hat kat ag ar c’hêrioù...
Met peseurt difor etre an daoù ?

Ur c’hat kat : gouiet a rit petra eo, al loen se ? “Quat’ quat’” e vez lâret e galleg. “Pewar pewar” e brezhoneg.
Muioc’h mui a bewared pewared a zo e kêrioù bras. Louzet vez muioc’h an aer gete evit an otoioù bihanoc’h. Tapet vez gete muioc’h a blas evit an otoioù all... Danjerusoc’h int evit an dud a ya war droad pe war marc’houarn. Met kalz a vern, gwerzhet ‘vez muioc’h mui a bewared bewared... He pec’hed eo, gwellout otoioù ken bras e kerioù, e lec’h ma ne servijont da netra, nemet da enmerdein an dud. Ha trist eo, buhez ur c’hat kat pell ag ar c’hoadoù, pell ag ar fank, pell ag an natur...

Tud Lille, tud fin
Setu perak tud zo, e Lille, o deus bet truez e wellet an otoioù se ken pell ag an natur. Ur sonj zo deuet gete : kas fank d’ar paour kaezh otoioù se. Ha setu, da nozh, lakaet vez ar fank blazus war ar bewared pewared chomet er maez get tud a chom kuzhet un tamm. Na brav ha laouen int, an otoioù se, e klewout en dro blas ar fank warne. Ur sort “fankothérapie” vat evit kat-katroù shueh da vout e chom e kerioù bras... Degaset int a varv da vev mod-se. N’eo ket distrujet na graet netra fall get an dud se anvet “lecollectifpourlebiendes44”. Nann, lesket ‘vez gete ur gerrig evit war an oto evit displegiñ an traoù d’ar perc’hennour. “Ne vez ket lakaet ur c’hi Husky barzh ur ranndi, ne vez ket lakaet ur pewar-pewar e kêr” a skriv tud ag ar strollad se.

Hag er maezioù ?
Ya, ar c’hêrioù bras n’int ket evit ar bewared pewared, hag ar maezioù ?
Berped e vezan souezhet get ar re a lâr e vourront ar maezioù, ar mennezhioù, ar mor, met n’hellont ket monet di sioul ha didrouz, war droad, war marc’houarn. Nann, ret eo dezhe monet d’an natur get ur c’harr, ur moto, hag all... Mod se ne vez ket klevet al laboused a zo aet kuit, spontet get an trouz. Klevet vez kan an otoioù, kan ar gevluskerion ha blaz an esans. Nag ur blijadur.
Dalc’het peus c’hwi sonj marteze, ag an dud oa bet e pourmen e Park an Arvorig get o Fewared-pewared, mizioù zo. Ha setu, minnojenoù distrujet get an otoioù se re vras... Met tud ag ar park ne oant ket kountant anezhe hag o doa douget klemm. Paotred ar bewared-pewared oa bet kaset d’al lezvarn ha tamallet da baeañ un amend. Gwell a se !
Trist eo da laret met n’eus ket plas evit ar Pewar pewar nag er c’hêrioù nag war er maezioù. En ur mirdi, moarvat, un deiz bennak evit diskouezh d’hor bugale penaos hon eus louzet ha saotret an aer get kirri bras ha ne servijont ket da netra nemet d’en em gavout ha da foenval. Ha piv a baeo ar priz? Hor bugale, m’eus aon, ha ni iwez.
Christian Le Meut

collectifpourlebienetredes44@no-log.org

4x4 : en ville ou à la campagne ?

Il y a le 4x4 des villes
et il y a le 4x4 des champs.
Le 4x4 des villes se trouva fort dépourvu
quand le bitume fut venu.
Plus la moindre trace de boue
à se mettre sous la roue,
plus la moindre petite fleur
à écraser sous ses chevaux vapeur.
Mais le 4x4 des villes avait des amis
qui, sans rien dire, discrètement, la nuit
venaient déverser sur sa carrosserie
des seaux de boue de la meilleure qualité.
Voilà nos 4x4 des villes ragaillardis
sous les badigeons d'écolos ravis.


L’histoire se passe dans la belle ville de Lille. Nuitamment, des citoyens ordinaires sortent, armés de seaux de boue, pour aller maculer des 4x4 garés en ville. Aucune violence ni destruction : il s’agit juste d’une opération de solidarité. Les 4x4 dépriment sur le bitume des villes, il leur faut une dose de boue pour garder le moral. Et des gens comme vous et moi prennent soin d’aller les enduire de boue, la nuit, pour leur soutenir le moral. Une sorte de thalassothérapie... Cette histoire est vraie, rapportée par le quotidien Libération du 15 février dernier. Il y a même un site internet pour en savoir plus au nom du “collectifpour lebienetredes44@no-log.org”.

Il s’agit d’une action non-violente et humoristique pour contester la présence en ville des 4x4 qui y polluent plus que les autres voitures, y occupent plus d’espace que les autres et y sont plus dangereux que les voitures normales pour les piétons et les deux roues à cause de leur carrosserie surélevée.

Et à la campagne ?
Si l’on y pense bien, la place du 4x4 n’est, certes, pas en ville, mais est-elle vraiment à la campagne ? Les routes sont également bitumées dans nos zones rurales et il est rare qu’un 4x4 y soit réellement utile. Il y a quelques mois de gentils randonneurs venus dans leurs gros 4x4 saccager des chemins dans les monts d’Arrée, ont été condamnés à des peines d’amende par un tribunal correctionnel. Le parc régional d’Armorique avait porté plainte et n’avait pas apprécié la visite de ces amoureux de la nature qui ne peuvent prendre le grand air qu’en le polluant, reclus dans leurs tanks légèrement civilisé.
Je suis toujours surpris de voir que certaines personnes ne peuvent venir se promener dans la nature qu’au volant ou au guidon de leurs véhicules à moteur. Comment apprécier réellement la nature si l’on n’est pas à l’écoute de ses bruits, de ses odeurs, de son calme ? C’est dans le calme que l’on peut surprendre tel animal sauvage, écouter un chant d’oiseau particulier, sentir les odeurs exhalées par telle ou telle plante. L’intrusion d’un véhicule à moteur dans la nature, la change radicalement : partis, les animaux, pollué l’air, couverts les bruits et les chants d’oiseaux.

Dans un musée ?
Alors, non, le 4x4 n’a pas sa place en ville ni en campagne. Juste, peut-être, dans un musée. Nos descendants pourront l’y contempler pour tenter de comprendre comment nous aurons pourri leur atmosphère. Notamment grâce à ces véhicules ultra polluants et qui ne servent à rien qu’à s’y croire et à frimer. J’ai peur que nous payons, nous et nos enfants, cher le prix de notre frime.

Christian Le Meut

collectifpourlebienetredes44@no-log.org

20/12/2005

Le plastique n'est pas toujours fantastique !

Quand j’étais enfant, il y a juste une trentaine d’années, j’allais régulièrement chercher de l’eau à la fontaine. Oui, à la fontaine. Je ne parle pas là de la vie de mon arrière-grand-père, mais de la mienne. Il y a avait de l’eau potable à la fontaine du quartier de Saint-Caradec,  à Hennebont (Morbihan). En pleine ville donc, l’eau de source était encore potable. J’enfourchais mon vélo avec les bouteilles vides attachées à l’arrière sur mon porte-bagages. Le voyage aller ne posait pas de problème : ça descendait. Mais le retour, c’était autre chose. La côte de la rue du Sel, avec mes bouteilles d’eau remplies, me contraignait à descendre de mon vélo pour le pousser, à pied. Et c’était un peu humiliant... Surtout que, parfois, certaines bouteilles se cassaient la figure : la galère. Beaucoup de monde allait chercher de l’eau à la fontaine de Saint-Caradec, et des femmes y faisaient leur lessive. L’eau a été déclarée non potable quelques années plus tard, mais des femmes continuent d’y laver leur linge...

Une consigne dépassée ?
Quand j’étais enfant encore, nous gardions les bouteilles en verre, bouteilles de vin, de bière, de jus de fruit, de Pschitt, pour aller les porter à la consigne... Tous les commerces alimentaires, petits ou grands, avaient un lieu où l’on pouvait déposer les bouteilles et se les faire rembourser, ou les échanger contre d’autres, pleines. Ainsi les bouteilles en verre étaient-elles réutiliser une multitude de fois. Ce système de consigne a été supprimé rapidement, dans les années 80. Les grandes surfaces ne devaient pas apprécier de payer des employés et occuper de l’espace pour un service qui ne leur rapportait rien. Virées, donc, les bouteilles en verre, vive le plastique : l’eau sous plastique, les jus de fruits sous plastique, le cidre sous plastique et, pire encore : le vin sous plastique et en briques rectangulaires. Après avoir inventé le poisson carré, notre société avait inventé le vin rectangulaire !  C’était beau le progrès, sans doute...

Une gueule de bois sous plastique !
Oui mais voilà, trente ans plus tard, la gueule de bois nous guette. Non pas d’avoir trop bu de vin rectangulaire (encore que), mais d’avoir mis du plastique partout. Or le plastique met 450 ans à se décomposer dans la nature. Seul 17 % du plastique jeté dans nos poubelles est recyclé : une partie est brûlée dans les incinérateurs ce qui n’est probablement pas très bon pour notre santé, ni pour la nature, vu les produits chimiques qu’il y a dedans. Et comme l’eau du robinet est suspecte, notamment ici, en Bretagne, la consommation d’eau en bouteille s’est développée : 130  litres par an et par habitant en France. 200 euros de dépenser chaque année pour une famille de quatre personnes... Or l’eau en bouteille est, en moyenne, 600 fois plus cher que l’eau du robinet...

Que faire ? Une association écologiste, Agir pour l’environnement, rappelle que l’on peut interpeller nos élus locaux. Car le maire de chaque commune doit fournir une eau de qualité potable. Elle l’est, d’ailleurs, potable, dans la plupart des communes d’après les critères officiels. Mais il reste encore des traces de pesticides, de nitrates et autres joyeusetés qui, même en dessous des normes légales, inquiètent. Si l’eau courante est potable, mieux vaut peut-être, dans certaines régions, diversifier nos sources et boire aussi de l’eau en bouteilles plastiques... Sauf que le plastique est également nuisible à l’environnement. Que faire alors ? Agir pour l’environnement vient de lancer une campagne de lettres à destination de fabricants de bouteilles d’eau, Danone et Nestlé notamment, mais aussi à destination du ministre du Budget et de la ministre de l’Ecologie.

La déclaration d’impôt... sous papier ?
Aux premiers, Agir pour l’environnement demande d’utiliser moins de plastique, de ne plus produire de petites bouteilles et de réintroduire le système de consigne et de “contenants réutilisables”. Ceux-ci pouvant être en verre ou en plastique. Au ministre du Budget cette association demande de ne plus envoyer les feuilles d’impôts sous des films plastiques non biodégradables, c’est un mauvais exemple; et à la ministre de l’Ecologie, d’agir pour réduire les emballages à la source, pour réhabiliter la consigne, et pour évaluer l’impact de la dissémination du plastique sur notre santé et notre environnement, etc.
Pour en savoir plus sur la campagne “Stop le tout plastok”, contacter Agir pour l’environnement, 97 rue Pelleport, 75020 Paris. site internet : www.agirpourlenvironnement.org
Cette campagne s’appelle donc “Stop le tout plastok !”; ses organisateurs auraient également pu l’appeler “le plastique ce n’est pas toujours fantastique”.

Christian Le Meut 

29/11/2005

Kan ar bobl e don ar c'hourt

Ur fjord oa e porzh an dachenn : ur fjord, da lâret eo ur sort jao bihan, ur poney bras ha graet vez graet “fjord” ag ar sort ronsed se. Hennezh a doste d’an dud hag a binse o divrec’h evit bout moumounet gete...
Ur “marans” oa ivez en dachenn-se. Ur c’hog “marans” a vez graet ag ar sort kog se met n’eo ket “marrant” anezhan tamm ebet, na fentus, na farsus : fardeiñ a ra ar ar yer, hag int da vout gloazet getan. E vestrez a faote dezhi her lakaat en e doull, met ne oa ket posupl. Ar c’hog zo chomet war an doenn e pad an noz...

Broioù ebet evit ar c’han
Bez oa ivez daou ugent den daet d’ar ferm se, e parrez Brec’h, da selaou prezegenn Jorj Belz a ziout ar sonennoù poblek a Vreizh... Savet oa bet an abadenn se e pad gouélioù bras “Douar Alre”, e fin mis Gouel Mikael, get ar gevredigezh Sten Kidna-komzomp asampl. Abaoe pell Jorj Belz a zastum sonnenoù kanet er vro-mañ. Sonour eo, ha kanour ivez er strollad An trouzerion. Deuet oa get ur yoc’h kasedigoù a bep sort. Ha setu penaos hon eus selaouet sonnenoù ag ar vro kanet  get tud dishenvel hag e doareioù dishenvel. Hervez Jorj Belz n’eus ket a vroioù evit ar sonennoù, evel ma z’eus evit an dans, ar yezh pe ar gwiskamentoù... Nann, n’eus ket broioù ebet, pep hini a gane, hag a gan, reve e c’hoant, e spered hag e vouezh... Ur sonnen a c’hell bout sonet ha kanet founapl, buan, pe  difonnoc’h. Klevet hon eus ur sonnen vrudet “Me zo ganet e kreiz ar mor”, kanet d’an doare opera get ur sort Kastafiore a Vreizh, met ne ouie ket komz brezhoneg anezhi ha distaget oa hor yezh a dreuz geti memestra.

Gwezhall e veze desket ar sonnenoù e selaou hag e kanal. Gwerzhet veze folennoù lec’h ma veze embannet ar c’homzioù hag an ton, met tud ar bobl ne ouie lenn ar sonerezeh (nag an testennoù ivez alies bras). Komzioù ha tonioù a valee mod-se hag a chanche hervez al lec’hioù hag ar prantadoù. Lakaet veze ivez tonioù dishenvel war ar memes komzoù; pe chanchet veze an destenn, ha c’hoazh. A gaos d’an dra se e kavomp doareieù dishenvel da gan ha da son ar memes sonnen hiriv an deiz c’hoazh. Memestra e eo  galleg get sonenoù poblek. Met chanchet eo bet an dra se hiziv an deiz a gaos d’ar binvigoù sonerezh ha d’ar magnetofone.

Penaos kaniñ “Kanomp Noël” ?
Ar c’hantik brav  Kanomp Noël a oa bet embannet get Loeiz herrieu, barzh ha labourer douar en Hen Bont. Hag e zoare zo daet da vout kazimant an doare nemeti da gan ar c’hantik se hiriv an deiz, tra ma z’eus doareieù all, founaploc’h lakoomp, evel ar pezh a veze graet get tad ma zad kozh, Pierre Thomas, e Plenuer. Roet oa bet skouerioù all get Jorj Belz : un ton daet a Baris kant vloaz zo ha klevet e Karnag, oa daet da vout  ur “c’has a barzh” get komzoù e brezhoneg ! Hervez Jorj Belz e veze lâret get ar re gozh “an dro daou ha daou” ha pas “kas a barzh” : ar feson se da gomz zo bet savet er bleadeù tri ugent hervez ar prezegenour...

Manau hag an tri martelod
Dek vloaz zo ur strollad a Baris, anvet Manau ’doa lakaet komzoù galleg war ar sonnen “Tri martelod yaouank”, komzioù pell ag ar pezh lâret e brezhoneg. Berzh oa bet gete, millionoù a bladennoù gwerzhet... Sonerion a Vreizh oa, o doa en em savet a enep d’an dra se, met graet vez gete d’ar memes mod, benn ar fin. Tonioù ha komzioù hengounel, poblek, a vez sonnet ha chanchet mod se a hed an amzer abaoe kantvedoù ha kantvedoù...

Ar sonnenoù n’int ket graet nemet evit dañsal : ar c’homzoù zo talvoudus, pouezus bras ivez ! Selaouet hon eus un den a gane e pad ar C’han ar Bobl, pell zo. Hennezh doa savet ur sonnen a enep beleion e barrez... Kroget en doa da ganiñ, trankil ha sioul, met ar paotr a rahe ar dro ar mikro ne oa ket evit klevout ar pezh a lâre ar c’hanour. Setu hennezh da vont fonnaploc’h tamm ha tamm, ha da vout troc’het get an teknikour kounaret ! Bec’h zo e Bro ar C’han ar bobl a wezhoù. Skrivet vez mod-se sonennoù get tud ar bopl abaoe pell zo. Ar sonnenoù se zo ur sort “lennegezh dre gomz” kaer ha talvoudus tre evit hor yezh hag evit kompreiñ hon istoer, taol spered ha buhez hor gourdadeù. N’int ket da vout dispriziet evel ma veze graet gwezhall...

Bourrapl oa bet an nozh se : ar c’hog “marans” zo chomet trankil ha didrouz. Gwell a se. E fin an abadenn, ar fjord n’doa tostaet c’hoazh d’an dud a oa e vont kuit evit bout moumounet en dro.

Christian Le Meut

25/11/2005

E galleg, mar plij !*

France Télécom et Josep Borrell, président du parlement européen distingués pour leur "acharnement" à promouvoir l'anglais.

"AP | 23.11.05 | 21:05
PARIS (AP) -- France Télécom et le président du Parlement européen Josep Borrell ont été distingués mercredi par l'Académie de la carpette anglaise, pour leur "acharnement" à promouvoir la langue anglaise au détriment du français. Chaque année depuis 1999, l'Académie de la carpette anglaise distribue ses mauvais points. Pour cette édition 2005, l'opérateur France Télécom présidé par Didier Lombard a été désigné au premier tour de scrutin pour "la mise en place de services et produits aux dénominations anglaises ("Business Talk", "Live-Zoom", "Family Talk"...) par huit voix contre quatre à Yves Daudigny, président du conseil général de l'Aisne pour sa "grotesque" campagne publicitaire en anglais "L'Aisne, it's Open!".

Par ailleurs, le "prix spécial à titre étranger" attribué à un "membre de la nomenklatura européenne ou internationale, pour sa contribution servile à la propagation de la langue anglaise" est allé au président du Parlement européen Josep Borrell. L'académie l'a "distingué" pour "avoir avantagé l'anglais lors de la session de l'assemblée parlementaire Euro-Méditerranée qu'il vient de présider à Rabat au Maroc (...) sans prévoir la traduction des documents de travail".
L'Académie de la carpette anglaise, présidée par Philippe de Saint Robert, compte entre autres membres l'ancien président du Conseil supérieur de l'audiovisuel Hervé Bourges, la journaliste Christine Clerc et l'écrivain Dominique Noguez. AP"

* En français s'il vous plaît ! 

21/11/2005

An archerion hag ar baobab

N’eus ket pell zo e oan e vonet en dro d’an Hen Bont, e lec’h eh on e chom. War bali ar Republik e oan, ha petra m’boa gwellet ? Ur baobab war ti an archerion, ti ar jandarmed ! Nompas ur baobab da vat, ur wezenn, met ur baobab treset. Bizkoazh m’boa gwellet tresadennoù war ar vangoerioù-se ha souezhet oan. Ne oa ket un tag met ur pub, ur vruderezh vras evit ur stall e lec’h ma vez gwerzhet traoù al liorzh. Ar panel bras spontus se oa bet lakaet, hag a zo c’hoazh, tost tre da di an archerion, met pas warnan, just a goste, barzh liorzh o voisined...
Difennet eo lakaat bruderez ar vangoerioù tier an archerion d’am sonj. Sonjit ta : ar jandarmed sponsoriset get markoù zo : alkohol, gwin, butun pe kirri-tan. “An torfetourion a vez tapet hag arrestet buanoc’h a gres d’an otoioù Truc”; nag ur vruderezh a feson ! Pub vez lakaet un tammig partout bremañ, muioc’h mui, met pas c’hoazh war savadurioù publik ha gwell a se...

Bruderezh war un oto
Bon, ar jandarmed a chomo divruderezh c’hoazh en Hen Bont, ar pezh n’eo ket gwir evit an CCAS... Ar Centre communal d’action sociale... E penn kentañ ar bloaz mañ oan bet souezhet ivez e wellet un oto mont ha dont dirak ma zi (ma ranndi evit bout rezis), get ur bern pub warni. Anv ur stall bras brudet skrivet warni, ha markoù all ivez... Hag ar c’har-se a arreste e ti amezeion din bemdez da gas predoù ... Souezhus oa. Un tammig goude m’boa komprenet an traoù. Lakaet oa bet bruderezh war ur c’har-yenerezh, un oto get ur frigo, bet prenet get ar CCAS. Hag a gres d’ar pub se e vo paiet an oto-se a benn un nebeut bleadeù...
Kaer eo met bremañ e vez gwellet bemdez an oto divalav se e vonet hag e tonet er stradoù an Hen Bont. Kaset vez bemdez boued d’ur bochad tud mod-se; ouion ket mard int laouen, ar re se, bout kaset dezhe o fredoù get un oto livet evel se ha remerchet get razh an dud ag ar c’hornad ! Kaset vez ivez boued d’ar skolioù get ar c’harr se. Ha setu bruderezh e vonet barzh ar skolioù, ar pezh a zo difennet, d’am sonj, met pas en Hen Bont... Ti ker an Hen Bont ‘vez dalc’het abaoe pell get tu a glev, kommunisted ha sosialisted. Ne seblantont ket bout chalet kement-se e wellet ar vruderezh-se. Ha perak pas lakaat pub war ar vangoerioù kreñv pe war ar vazilikenn evit kas argant d’o c’hempenn ?

An "deboulennourion"
Gouniet eo bet un tammig argant get ar CCAS a drugarez d’ar pub se, met gouniet eo bet plas get ar pub e straedoù an Hen Bont, ar pezh a gavan domaj. Rak muioc’h mui a vruderezh e wellomp e pep lec’h. Lec’hioù zo a zeu da vout divalav a gaos d’ar panneloù bras lakaet e pep lec’h, war an tier, el liorzhoù, war ar maezioù...
Tud zo o deus savet ur strollad nevez evit sevel a-enep d’an dra se : “Strollad an deboulennourion”, le “collectif des déboulonneurs”, a vez graet anezhe. O fall : lakaat ar gouarnamant da chench lezennoù zo evit bihannat ar pannelloù bruderezh, nompas lakaat re a bannelloù en ur gummun, ha c’hoazh... Ar strollad se a c’halv an dud da livañ, da “varbouillañ” pannelloù pub zo en o c’hornad. O feson da stourm a zo er maez ag al lezenn hervez doare an “désobéissance civile”. Ma faota deoc’h gouiet pelloc’h, c’hwi hell skrivañ d’ar Collectif des déboulonneurs, 24 ru Louis Blanc 75010 Paris.
Un tammig nebeutoc’h a vruderezh barzh hor buhez pemdeziek ne rahe ket droug deomp, me lâr deoc’h...
Christian Le Meut

Lec'hienn : deboulonneurs.free.fr