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09/08/2008

Lorient : quel "respect" de la langue bretonne par le Festival interceltique ?

Dimanche dernier (3 août), pendant la grande parade du Festival interceltique de Lorient (Fil), plusieurs personnes ont défilé en portant une banderole demandant le "Respect de nos droits et de notre culture", en breton et en français*. Intégrée dans le défilé, cette banderole a été autorisée par les organisateurs. Très bien. Mais à qui s'adressait-elle ? A la population ? A l'Etat ? A la région ? Ou au festival interceltique lui-même qui n'a accordé à  la langue bretonne, jusque maintenant, qu'une place, étonnament, très insignifiante ?

Un journaliste à la retraite, Job Jaffré, écrivait déjà, le 15 août 1981, ceci (traduction de mon cru) à propos du Festival interceltique  dans le quotidien du soir "La Liberté du Morbihan" : "Parlons donc du breton pour dire que, encore cette fois-ci, sa place est insignifiante ("disterig") dans ces fêtes censément interceltiques (...). Ne demandez pas aux Pennoù Bras ("têtes grandes", dirigeants), à la noblesse des Grands Celtes. Aucun mot breton avec eux, car ils ne savent pas. Si ce n'est une petite veillée entre nous, aucun mot au cours des jours, des jeux, de la grande parade, des nuits... On fait comme si (la langue bretonne) n'était plus vivante, et les gens qui travaillent dur pour la tenir d'aplomb se trouvent comme des étrangers parmi ces gens-là. Je trouve que c'est une chose absurde dans une ville comme Lorient, capitale, censément, de la culture celte pendant dix jours." (Edité dans "Etrezomp-ni e brezhoneg", chroniques de Job Jaffré mise en forme par Daniel Doujet et publiées par Emglev Bro An Oriant, 2008).

Et maintenant ? 
Hier, vendredi, je suis allé passer une journée au festival. Concernant la langue bretonne, il y a des progrès : les panneaux du festival sont désormais bilingues, les annonces le sont souvent aussi. Le breton est un peu plus mis en avant. Le chapiteau du Pays de Galles lui réserve une place de choix (merci les Gallois !). Mais le Fil, dans ce domaine, revient de loin et peut facilement mieux faire. Car afficher du breton est une chose, ça fait joli dans le décorum, couleur locale, celtique, typique et tout; mais pratiquer et promouvoir une langue vivante c'est autre chose. 

Sur le programme, par exemple, je n'ai noté aucun rendez-vous en langue bretonne, si ce n'est des cours. Aucune conférence, aucun débat en breton, par exemple (avec traduction pour les non-bretonnants, ça peut s'organiser). Aucun lieu précis où l'on puisse parler, simplement discuter, à part quelques stands. Il y a un cabaret littéraire, mais la littérature de langue bretonne en est exclue de fait. Pourtant des livres et des revues paraissent en breton, la littérature de langue bretonne existe et évolue mais cette matière là n'a pas droit de citer ici au Festival interceltique. Il est vrai que, pour s'en rendre compte, il faut soi-même lire le breton. Les "Pennoù Bras" du festival, dont Job Jaffré disait qu'il n'y avait rien à attendre d'eux comme soutien à la langue bretonne, ont-ils amélioré leurs compétences dans ce domaine ?

L'exemple du Pays de Galles 
On n'en est peut-être plus au stade que dénonçait Job Jaffré il y a 27 ans, mais on n'en est pas encore complètement à celui où la langue bretonne serait intégrée comme langue vivante dans le fonctionnement du Fil. Au stade où le Festival interceltique assumerait pleinement son soutien au combat pour la survie et le développement de la dernière langue d'origine celtique parlée sur le continent européen. A un stade de soutien actif, dynamique et assumé, comme on en voit au Pays de Galles, invité d'honneur cette année. La-bas, la langue galloise se porte mieux, a un statut officiel, voit le nombre de ses locuteurs augmenter. 

On en est encore loin en Bretagne. Tout cela ne tient pas qu'à un Fil, évidemment. Car il en faut beaucoup, de fils, pour qu'une langue menacée soit sauvée. Mais celui-là est d'importance.

 Christian Le Meut 

* http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=11695&nb...

J'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer sur ce sujet les années précédentes :

http://rezore.blogspirit.com/archive/2005/10/07/intercelt...

07/08/2008

Gouelioù etrekeltiek : ha doujans a zo d'ar brezhoneg gete ?

Gwellet m'eus penaos tud o deus "manifestet" e straedoù An Oriant, barzh baleadenn vras Gouelioù etrekeltiek, disul paseet*, get aotre an aozourion evit goulenn "doujans d'hon gwirioù ha d'hor sevenadur". Mechal memestra mard eh eus doujans d'ar brezhoneg get ar gouelioù-se o-unan... Ha n'on ket ma-unan, setu ar pezh a skrive ur c'hazetenner war e leve, Job Jaffré, barzh ar gazetenn bemdeziek La Liberté du Morbihan, d'ar 15 a viz Eost 1981 dija :

cc63c594caa26595cdd77e7f40e24df6.jpg"Ha ! Komzomp enta ag ar brezhoneg evit lâret penaos c'hoazh ar wezh-mañ emañ disterik e lodenn er gouelioù-mañ sañset "etregeltiek"", a-wael hani ar brezhoneg implijet er c'hornad-mañ. Na c'houlennit ket get ar Pennoù Bras, an Dudjentil ar Gelted Vras. Ger brezhoneg erbet gete peogwir ne ouiont ket. Nemet ur filajig bourrapl etrezomp, ger erbet hed-a-hed d'an deizioù, d'an c'hoarioù, d'ar valeadenn vras, d'an nozvezhoù... Graet e vez èl pa ne vehe ket mui bev, hag an dud a gemer poan d'en derc'hel plom a zo e-mesk an holl re vras-se èl estranjourioñ. Me 'gav emañ un dra direzon en ur gêr èl an Oriant lakaet sañset da vout kêrbenn ar sevenadur keltiek e-pad dek deiz. Nend eo ket e-tal ar re-Vras-se e vo kavet harp. Ne vern, dalc'homp start, etrezomp." Skrivet get Job Jaffré (embannet barzh "Etrezomp e brezhoneg", Emglev Bro An Oriant, 2008, p.263-264). 

*Setu al liamm : 

http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=11695

Tu m'eus bet da skrivañ war an tem-se dija :

http://rezore.blogspirit.com/archive/2005/10/05/an-aotrou...

Un cidre au jus de poule ?

ac71cf216fbc02bbaa1c0b11fd4b3e76.jpgLu le 15 juillet dernier dans un article consacré au cidre (Le Télégramme) : une entreprise appelée Val de Rance a conçu un nouveau breuvage, un apéritif avec cidre, litchi et "kumquat" (sorte de mandarine amère explique le journal). Et comment la nouvelle boisson a-t-elle été appelée : "Yar mat"...

Pourquoi appeler "Bonnes poules" (ou "bonnes volailles") ce produit ? Y-ont-ils mis du jus de poule, ou du bouillon de poulet ? Evidemment non. Les bretonnants auront sans doute compris qu'il s'agit du "yec'hed mat" qui signifie "bonne santé" et que l'on s'échange en trinquant. Il se prononce souvent raccourci en "yar mat" mais ne s'écrit jamais ainsi. D'où ce quiproquo d'un apéro s'appellant "bonnes poules"...

Les responsables de la société Val de Rance se sont-ils renseignés avant d'accomplir ce forfait orthographique ? Ont-ils pris contact avec des bretonnants capables de les conseiller ? Avec l'Office de la langue bretonne ? Car, mais ils le savent, bien-sûr, le breton est une langue avec ses normes et l'on ne peut faire n'importe quoi avec, au risque du contresens, du ridicule, de l'erreur fatale, comme c'est le cas ici.

Christian Le Meut 

Sistr : "Yar mat" ha yec'hed fall

a0c3d8feddfe9d14f661507102cd0ad8.jpgSetu ar pezh m'eus lennet barzh Le Télégramme n'eus ket pell zo (15/07), barzh ur pennad a ziar-benn ar sistr : un embregerezh anvet Val de Rance deus savet un evaj nevez, un digor kalon graet get sistr, litchi ha "kumquat" ("ur sort mandarinenn c'hwerv" eme ar gazetenn)... Ha penaos a zo bet anvet an evaj nevez savet gete ? "Yar mat" !
"Yar mat" ? Perak "yar" ? Perak gober "Bonnes poules" pe "bonnes volailles" ag un evaj get sistr ? Lakaet eo bet kig yar, pe subenn yar, e-barzh ?
Tamm ebet, evel rezon.
C'hwi peus komprenet : "Yec'hed mat" a vez distaget "Yac'h mat" (pe "Yar mat") alies awalc'h get an dud, ha genin ivez. Met ne vez ket skrivet mod-se, tamm ebet, met "Yelc'hed mat", pe  "Yehed mad"... Hag ar "yar" a chom er glud.
E galleg, ur frasenn evel : "Je ne sais pas" a vez lâret alies get an dud "chaipas" met dre skrid, "chaipas" a za da vout : "Je ne sais pas". Pevar ger.
Henvel eo e brezhoneg met get un diforc'h talvoudus memestra : ur bochad tud ne ouiont ket skrivañ brezhoneg rak ne vez ket kelennet hor yezh er skol c'hoazh, nemet get ul lodenn vihan ag ar boblañs.
Farioù sort-se a ziskouez, d'am sonj, yelc'hed fall hor yezh... Ha digaster tud zo. Tud a zibab anvioù e brezhoneg d'ober bruderezh evit o froduioù hep mont da glask pelloc'h.
Pennoù bras Val de Rance, da skouer : ha gouzout a reont penaos eh eus reolennoù evit skrivañ brezhoneg, evel ma z'eus e galleg ? Hag o deus goulennet o ali get brezhonegerion ampart, pe get Ofis ar brezhoneg, araok lakaat an anv-se ? Ne vehe ket kalz a dra d'ober.
Ar pezh a zo sur genin, ne breniñ ket un evaj get un añv ken droch ! Ha c'hwi ?

Christian Le Meut

06/08/2008

Levr da lenn e-pad ar vakansoù : An deiz hirgotozet

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Ul levr ag an dibab da gas geneoc'h e-pad ho vakansoù ! 

Setu ni kaset en dro d'ar blead 1981 get Gégé Gwenn hag e levr, "An deiz hirgotozet". 1981 : sonj peus-c'hwi ? Marteze pas ar re yaouankañ met me, sonj m'eus ag ar prantad amzer-se, seitek vloaz em boa dija... E gwirionez an istor a grog d'an 9 a viz Kerzu 1980, deiz marv John Lennon, bet lazhet get un den foll. Penaos buhez !

Ni a zo e Kreiz Breizh e heuliañ buhez pemdeziek Jakez, un den yaouank-kozh a laboura barzh ur veingleuz. Desket awalc'h eo ar paotr, aet gwezhall da studiañ e skol veur Roazhon met daet en dro d'e vro da labourat evel micherour. Jakez a gar e vro; emañ e chom e unan penn, met ur familh bras en deus, ha kalz mignoned.

Bourrapl eo lenn an divizoù hag an tabutoù a vez etreze, chikan a ziar benn politikerezh, Breizh, ar brezhoneg (kentañ skolioù Diwan oa bet savet d'ar c'houlz-se...). Mechal memestra ma n'eus ket, a wezhoù, liv mennozhioù a-vremañ barzh begoù tud a zo sanset kaozeal seizh vloaz arnugent a zo memestra. Met n'eo ket kalz a dra.  Jakez a blij dezhan selaoù sonerezh hag, a-hed ar pajennoù, e kaver pozioù sonennoù a veze kanet d'ar c'houlz-se, e  brezhoneg, galleg, saozneg. Plijus kenan.

Ur stourm sokial 
Ha setu an embregerezh e lec'h ma laboura Daniel gwerzhet d'ur stal all a Vro Saoz ha nec'het bras ar vicherourion, an dilennidi, an tiegezhioù. Un diskrog labour a zo votet. Daniel n'eo ket barzh ar sindikad, ar CGT. Magañ a ra disfizians kentoc'h, e keñver ar sindikad-se, re dost ag ar strollad komunour, d'e sonj. Danvez un anarkour a zo get Jakez. Tamm ha tamm e ya ar stourm da vout kreñvoc'h ha taeroc'h : okupet an uzin, stanket an hent houarn, savet ur c'homite "harz labour", emgann get ar CRSed, ha c'hoazh. Ar stourm a zo displeget a dost get Gégé Gwenn, evel ma vehe unan gwir, interesus bras eo.

Buhez ar vro a zo diskouezhet ivez : Kreiz Breizh, get ar re gozh a wel o bro e chañch, tud yaouank aet kuit, ur bochad tier goullo... Hag al labour douar a chanch ivez : echu, pe tost, get an tachennoù bihan, mare an tachennoù bras hag industrializet eo.

Karantez, karantez 
Un istor karantez a zo ivez, etre Jakez ha Souad, displeget a dost ivez get ar skrivagner...

"An deiz hirgotozet" a zo ul levr dispar. Daoust d'e 314 pajenn, skrivet bihan oc'hpenn, m'eus ket kavet hir da lenn; ha n'eo ket echu an istor e fin al levr; nag an istor karantez, nag ar stourm sokial ha Mitterrand n'eo ket bet dilennet c'hoazh. Ul lodenn gentañ eo nemetken, ha mall a zo warnon gouiet fin an istor. Get ma ne vo ket an eil lodenn ul levr hirgotozet !

Christian Le Meut 

An deiz hirgotozet, embannet get Skol Vreizh, 15 €. 

En français : recension d'un livre en breton, "Un deiz hirgotozet", (Un jour attendu longtemps), de Gégé Gwenn, premier tome de la chronique d'une lutte sociale en centre-Bretagne durant l'année 1981. Jakez, le personnage principal, est un des animateurs de cette lutte, décrite très précisément. On suit aussi sa vie sentimentale(décrite très précisément aussi !), familiale, amicale. Le récit est bien mené, instructif et divertissement. Une lecture à conseiller aux bretonnants.

 

31/07/2008

Union Européenne : "reconnaissance officielle" pour la langue galloise

Ar brezhoneg hag ar c'hembraeg a zo yezhoù kar, c'hoarezed : unan a zo bet anavet evel "patrimoine" get Bro C'hall une nebeut dezhioù 'zo; egile a zo yezh ofisiel un rannvro emrenn, Bro Gembre. Ha bremañ komz kembraeg a vo asantet get an Europa unanvet...

Setu ar pezh a lenner barzh Ouest-France (30/07), barzh beg ministr kentañ Bro Gembre, Rhodri Morgan ("travailliste") :

Le breton et le gallois sont langues soeurs : l'une vient d'être reconnue comme "patrimoine" par la France il y a quelques jours; l'autre est la langue officielle d'une région autonome, le pays de Galles... Et désormais, il sera possible de parler gallois devant les instances européennes ! 

Voici ce que l'on peut lire dans Ouest-France d'hier (30/07), dans la bouche du premier ministre gallois, Rhodri Morgan (travailliste) :

"Le nombre de locuteurs gallois s'est stabilisé après un siècle de déclin. Mais inévitablement la pression sur le gallois en tant que langue minoritaire reste très puissante. La semaine dernière, le conseil des ministres européen a décidé qu'à l'avenir, les ministres seront en mesure de parler en gallois et leurs propos seront traduits simultanément lorsqu'ils représentent le Royaume-Uni au conseil des ministres. Avec la reconnaissance européenne, nous avons fait un pas de géant. Les citoyens auront la possibilité d'écrire en gallois aux représentants du Conseil. C'est un événement historique pour la langue galloise" (propos recueillis par Christian Gouérou).

29/07/2008

Constitution : la fin du mépris ?

Kemenadenn a-berzh Kerlenn Sten Kidna An Alré/Communiqué du Cercle Sten Kidna d'Auray (Morbihan) :

"L'association Kerlenn Sten Kidna d'Auray approuve l'adoption par le Parlement réuni à Versaille le 21 juillet dernier, de  l'article 75-1 reconnaissant que "les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France". Trop longtemps nos langues régionales n'ont été, en effet, considérées que comme des "patois" inutiles et arriérés que le "progrès" lui-même condamnait à disparaître. Le débat qui a eu lieu à cette occasion a permis de rompre avec ce mépris et de rétablir quelques vérités, notamment qu'il s'agit de langues vivantes faisant partie du patrimoine de l'humanité. Il a également permis de remontrer, à travers différents sondages, l'attachement de l'opinion publique aux langues régionales, notamment à la langue bretonne en Bretagne.

Cependant, le fait que l'article 75-1 figure dans la partie "collectivités territoriales" de la Constitution ne va-t-il pas conduire l'Etat à rester dans l'inaction ? Il faut que la loi sur les langues régionales, promise en 2009 par le gouvernement, apporte de nouveaux moyens (notamment pour l'ouverture de classes bilingues, pour le développement des médias en breton). La ratification de la Charte européenne des langues minoritaires doit aussi rester un objectif. Elle est appliquée dans une grande partie des Etats européens sans que cela ne semble poser de problèmes insurmontables.

Nous entendons également le mot "patrimoine" comme "patrimoine vivant". La  langue bretonne est une langue vivante, parlée par des milliers de personnes en pays d'Auray et c'est, pour les plus âgés d'entre eux, leur langue maternelle. Elle est apprise par des adultes (150 environ ont suivi des cours du soir dans le pays d'Auray en 2007-2008); par des enfants et adolescents (environ 600 enfants et adolescents de la maternelle au lycée en 2007-2008). Il ne s'agit pas de la mettre au musée des antiquités, mais de la faire vivre ici, maintenant et demain. C'est ce à quoi s'emploie, notamment, notre association par les cours et les animations en breton qu'elle propose.

Mais, pour impulser une vraie politique linguistique en pays d'Auray, comme partout en Bretagne, les collectivités locales (communes, communautés de communes, pays), départements et région doivent se mobiliser et soutenir activement les associations présentes sur le terrain. Les élus locaux doivent avoir conscience que l'avenir de la langue bretonne dépend aussi d'eux. C'est le sens de notre participation au projet en cours d'élaboration d'une maison de pays (Ti Bro An Alré), confédération de soutien à la langue et à la culture bretonnes, dans le cadre de Douar Alré.

Nous tenons également à rappeler que l'avenir de la langue bretonne est entre les mains de chacun d'entre nous. C'est d'abord aux Bretons (qu'ils soient originaires de la région ou nouveaux venus), de la faire vivre.

Le conseil d'administration du Cercle Sten Kidna/Auray
Kuzul merañ Kerlenn Sten Kidna/An Alré"

STENKIDNA2@wanadoo.fr
  

28/07/2008

Blog : Ar gelionenn a laboura e-pad an hañv...

Setu ni e kreiz an hañv, e kreiz ar vakansoù evit tud 'zo met pas genin. Echu eo ma vakansoù hag, etre ma labour, al labour a ran a youll vat evit ur gevredigezh, ar c'hoant monet er maez da redek, da neuial, da vale, ha c'hoazh ha c'hoazh, ne m'eus ket kalz a amzer da embann traoù war Rezore hiriv an deiz, nag e brezhoneg, nag e galleg. Met ur mignon din n'eus embannet war e vlog ur bochad traoù e brezhoneg, kentelius ha bourrapl da lenn : ar Gelionenn. 

http://kelionenn.blogs.letelegramme.com/

Ar gelionenn a laboura e-pad an hañv evit ma ne vo ket diouer a-vrezhoneg gwenedeg war ar skramm. Trugarez vras kelionenn !

La mouche, c'est le nom (en breton) d'un blog dont l'auteur continue, même pendant l'été, d'éditer plein de textes en breton-vannetais. Merci la mouche.

Bzzzz 

 

25/07/2008

Conseil culturel de Bretagne : un "premier pas"

Kemenadenn a-berzh Kuzul sevenadurel Breizh/Communiqué du Conseil culturel de Bretagne : 

"La réforme constitutionnelle adoptée par le Congrès ce lundi 21 juillet, comporte une disposition, à l'article 75-1 qui  mentionne pour la première fois les langues régionales dans la Constitution. Depuis juin 1992, date à laquelle la langue française a été déclarée langue de la République, en refusant de faire référence aux autres langues du territoire français, une reconnaissance des langues régionales était demandée de façon constante.  Maintenant, selon la Constitution, les langues dites régionales "appartiennent au patrimoine de la France". La France a donc en charge leur protection et leur avenir.

Le Conseil Culturel de Bretagne remercie  l'ensemble des députés et sénateurs (en particulier les Bretons) qui se sont investis depuis de longues années et avec beaucoup de détermination et de ténacité pour aboutir à ce premier résultat.

Mais rien n'est encore acquis. Après cette reconnaissance préalable, le Conseil culturel est conscient qu'il faut plus que jamais maintenir la mobilisation pour obtenir les moyens qui doivent permettre la vie sociale de nos langues, c'est à dire un patrimoine vivant et non des langues de musées, en les développant dans l'enseignement, dans les medias, dans la vie publique, en soutenant la transmission familiale. Nos langues sont un atout pour le développement intellectuel et affectif des jeunes générations, pour le polylinguisme, pour les sciences, pour la compréhension du monde.

Après ce premier pas, la France, qui préside l'Union européenne, doit maintenant se mettre réellement au niveau des démocraties européennes qui appliquent démocratiquement la diversité linguistique. La République française doit en particulier donner aux collectivités, Régions, départements et collectivités locales les moyens nécessaires à la gestion de cette diversité dont elles ont la responsabilité avec l'Etat."

http://www.kuzul.info/ 

24/07/2008

Langues régionales : un point de vue européen

"Le Bureau européen des langues moins répandues se félicite de la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution et attend des mesures concrètes.

 

EBLUL, Bureau européen des langues moins répandues, se félicite de l'adoption par la France le 21 juillet d'une modification constitutionnelle qui prend enfin en compte les langues régionales dans la Constitution française en affirmant que "les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France" dans le titre 12 relatif aux collectivités territoriales. Mais EBLUL ne peut que souligner que les langues régionales de la France appartiennent aussi au patrimoine européen et au patrimoine de l'Humanité. Il espère que cette reconnaissance va conforter la politique européenne en faveur de la diversité linguistique du Continent. En ce sens, EBLUL attend également  que la France, qui assure actuellement la présidence de l'Union européenne, ratifie la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires qui donnerait à ses langues un cadre européen, concret et pragmatique pour leur développement.EBLUL considère qu'il est grand temps que la France mette fin à une politique archaïque de destruction linguistique qui a entraîné une perte de crédibilité sur la scène européenne et internationale, et que des mesures concrètes soient rapidement prises pour traduire cette reconnaissance dans les réalités.

 La présidente d'EBLUL
Neasa Ni Chinnéide

An Biúró Eorpach do Theangacha Neamhforleathana
Bureau Européen pour les langues moins répandues

European Bureau for Lesser Used Languages

46 Kildare St /46 Sráid Chill Dara, Baile Atha Cliath 2 /Dublin 2, Éire/Ireland

www.eblul.org

www.eurolang.net

eblul-fr@orange.fr

22/07/2008

« Art. 75-1. – Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France. »

« Art. 75-1. – Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France. »

Setu : votet eo bet dec'h get ar parliamant. E-pad an tabut, ar c'hentañ ministr, François Fillon, n'eus goulennet an dra-se get ar senadourion ha kanaded : 

Voila, ça a été voté par le  Parlement hier. Pendant le débat, le premier ministre, François Fillon, a posé cette question aux parlementaires :

François Fillon : "Estimez-vous juste d’offrir à nos langues régionales une plus large reconnaissance ?"

Roet eo bet ur plas d'ar yezhoù rannvroel ba' lezenn stur, Bonreizh, Bro Frans. Un dra nevez eo, ha talvoudus. E-pad pell amzer hor yezhoù a veze gwellet evel ennebourion ar Republik ha taget geti. 

Une place a été donnée aux langues régionales dans la Constitution française. C'est nouveau, et important. Pendant longtemps elles furent perçues comme des ennemies de la République, et combattues par elle.

Ur fari a oa. C'était une erreur.

Klask lazhiñ yezhoù ha sevenadurioù a oa un torfet e-keñver gwirioù mab-den.

Chercher à supprimer des langues et des cultures était un crime par rapport aux droits de l'Homme. 

Hag echu eo get an dismegans hag an digaster ?

En est-ce fini du mépris et de l'indifférence ?

Deomp-ni bremañ da ziskouezh penaos emañ ar "patrimoine"-se bev ha yac'h pesk. 

A nous maintenant de montrer que ce "patrimoine" est bien vivant et dynamique.

Christian Le Meut 

 

 

10/07/2008

Langues régionales : suite du feuilleton

Ma faota deoc'h heuliañ an dabutoù a zo bet an noz-mañ er Vodadeg vroadel a ziar-benn ar yezhoù rannvroel el lezenn stur (Bonreizh), kit war lec'hienn Oui au breton. A-benn ar fin, lakaet int bet er pennard 75, ar lerc'h bout lakaet er pennad kentañ. N'eo ket gouniet, neozh, rak an tu kleiz (PS/PC) o deus votet a-enep ar raktres lezenn a-bezh...

http://ouiaubreton.com/spip.php?article5068

Si vous voulez suivre les débats qui ont eu lieu cette nuit à l'Assemblée nationale sur les langues régionales et leur place dans la Constitution, allez sur le site Oui au breton. Finalement, elles sont mentionnées dans l'article 75 après avoir été insérées dans l'article 1. Ce n'est pas gagné pour autant, car le PS et le PC ont voté contre l'ensemble du projet de loi de modification de la Constitution...