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25/09/2009

Kenya : bugale a gan e brezhoneg di/Des enfants y chantent en breton

Bugale a vro gKenya a c'hell kaniñ "Tri martolod", pe "Son ar sistr", "an Alarc'h" ! Setu ar pezh a c'heller gwelout war internet./Des enfants du Kenya savent chanter des chants en breton comme "Tri martolod", "An alarc'h", "Son ar sistr", c'est à voir sur internet.

http://www.youtube.com/watch?v=CrjV6qU6tQQ

Ha desket o deus frazennoù ivez. Ils ont aussi appris à prononcer quelques phrases :

http://www.youtube.com/watch?v=xTlMj_K0XI0&feature=re...

 

17/09/2009

Le Finistère fait la promotion du bilinguisme (breton-français) dès la naissance

Departamant Penn ar Bed en deus savet bruderezh evit displeg d'an dud, d'an dañvez tadoù ha mammoù, pegen talvoudus eo deskiñ ha komz div yezh yaouank. Le département du Finistère vient de lancer une campagne de promotion du bilinguisme précoce, breton-français

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finister...

http://www.cg29.fr/Brezhoneg/Enseignement-precoce-du-bret...

08/09/2009

Pour apprendre le breton avec plaisir

plijus392.jpg"Plijus", qui signifie "plaisant" en breton, est le mot dessiné sur les affiches diffusées un peu partout en Bretagne afin de promouvoir les cours de breton pour adultes. L'affiche est plutôt plaisante à regarder mais pas très lisible et je doute un peu de son efficacité. Si le but est d'amener les gens qui ne lisent, ne parlent et n'écrivent pas breton, à venir l'étudier, il faudrait prévoir des messages plus directs, et bilingues. Mieux vaut s'adresser au public visé dans sa langue, qui n'est pas le breton...

Mais c'est vrai : apprendre le breton est plaisant (mais parfois difficile), enrichissant pour la culture générale, utile socialement (on peut trouver du travail avec, en Bretagne surtout); et humainement, c'est une aventure...

Si vous voulez savoir où se trouve le cours de breton le plus près de chez vous, vous pouvez téléphoner au 0820 20 23 20. Si vous êtes en pays d'Auray, vous pouvez appeler au 02 97 29 16 58 (Kerlenn Sten Kidna).

Kalon vat deoc'h/Bon courage à vous !

Deskiñ brezhoneg a zo plijus !

plijus392.jpg"Plijus" : setu ar ger e c'hellit lenn, (pe ne c'hellit lenn, hervez), hag a zo bet lakaet war ar skritelloù savet ar bloaz mañ evit brudiñ kentelioù brezhoneg evit an dud deuet, an oadourion, e Breizh a-bezh, e Pariz, e lec'hioù all ha dre lizher. Ur bochad skritelloù a zo, pe a vo, lakaet e Breizh war pannelloù bruderezh, get an departamantoù, tier ker 'zo, ha kevredigezhioù a labour evit ar brezhoneg. Ar skritel-se a zo plijus eo da welet, met mechal mard eo aes da lenn ha da gompren. D'am sonj, n'eo ket. Mard eo ar pal lâr d'an dud ha ne ouiont ket na lenn, na skriv, na komz brezhoneg, "deuit da zeskiñ brezhoneg, interesus ha plijus eo", gwelloc'h vehe ober skritelloù lennaploc'h, divyezheg, pe kentoc'h e galleg...

Ma faota deoc'h gouiet e-menn eh eus kentelioù noz barzh ho pro, pellgomzit d'ar 0820.20.23.20. Mard oc'h koste An Alre, Pleuwigner, Lokmaria-Kaer, Karnag, pellgomzit da gKerlenn Sten Kidna : 02.97.29.16.58.

02/09/2009

"Pourquoi avez-vous créé un blog dans la langue bretonne et pas seulement en français?"

Un étudiant allemand, Stefan, m'a contacté via Rezore, dans le cadre de ses études, pour me poser la question qui sert de titre à cette note.  Voici la réponse que je viens de lui envoyer.

"Bonjour Stefan

Tout d'abord merci ("trugarez", en breton), pour l'intérêt que vous portez à la langue bretonne, et au blog que j'ai créé, Rezore (diminutif de "re a zo re" : "trop c'est trop" en français).

Rezore est né en mars 2005. A l'époque, quelques journaux avaient mentionné cette création (le mensuel Le Peuple Breton, le quotidien Le Télégramme dans sa page du jeudi). Depuis, Rezore a été mentionné par beaucoup d'autres sites, ou mis en lien, mais je constate que c'est la première fois que quelqu'un m'interroge à ce sujet : jamais un étudiant breton ou français, aucun journaliste breton (ou français), ne m'a posé une telle question. Même chose pour les journalistes, médias, et étudiants bretonnants (parlant breton), alors même que certains consultent Rezore. D'autres ne le consultent pas et ne s'intéressent aux blogs en breton, ni aux sites internet, tant pis pour eux, ils (ou elles), négligent ainsi des sources d'information...

Pourtant il y a une présence du breton sur internet (Wikipédia...), et sur les blogs et je pense que c'est un sujet intéressant à traiter mais, pour une grande partie des médias nationaux français (basés à Paris pour la plupart), et du monde universitaire, les langues régionales n'existent pas. Je veux dire par là qu'elles ne sont pas un sujet d'intérêt, elles sont hors de leur champs de vision, autant le breton que les autres régionales pourtant encore parlées par des millions de personnes. C'est un peu un sujet tabou, mis de côté, soit réduit à du folklore, soit méprisé, soit gênant, notamment parce que la langue française est vue comme un "ciment" de la nation et que la présence d'autres langues historiques dans l'Hexagone dérange ce schéma. Mais  il y a certainement d'autres explications.

Cette indifférence n'est pas grave en ce qui concerne Rezore, qui vit sa vie, mais c'est plus une problème pour les langues régionales qui ne font pas l'objet de l'intérêt qu'elles mériteraient (en tant que richesses culturelles, scientifiques, populaires...), ni du soutien politique que leur situation demandent puisque la plupart des langues régionales en France voient le nombre de leurs locuteurs baisser, et très rapidement. De un million vers 1950, ce nombre est passé à 200.000 aujourd'hui, pour le breton.

Je ne suis donc pas surpris, dans ce contexte, que le premier étudiant qui s'interroge (et m'interroge), sur Rezore ne soit ni breton, ni français... !  Votre intérêt est d'autant plus méritoire. J'en arrive donc à votre question :

Pourquoi avez-vous créé un blog dans la langue bretonne et pas seulement en français? C'est-à-dire qu'elle est votre intention ?

J'ai appris à écrire, lire et parler breton en 2001/2002, lors d'un stage de formation de six mois assuré par l'association Stumdi, financé par la région Bretagne, et alors que j'étais chômeur. Le français est ma langue maternelle mais le breton est ma langue d'origine : tous mes grands parents le parlaient; mon grand-père maternel avait appris à lire le breton au catéchisme. Mais le breton était alors exclu de l'école, autant comme langue d'enseignement que comme matière à enseigner et, dans les années 1950, les familles, pour aider leurs enfants à obtenir de bonnes situations professionnelles, ne leur ont pas transmis cette langue, perçue comme quelque chose de peu d'importance, sans valeur, et arriérée. Parler breton était dépassé, pas moderne, sans intérêt, a-t-on fait croire aux gens.

Ainsi, les parents de mon père parlaient breton entre eux et devant les enfants, mais s'adressaient en français aux enfants. Mon père comprend donc beaucoup de choses en breton, peut dire quelques phrases, mais n'a jamais réellement parlé. Il n'a pas non plus appris à écrire et lire sa langue maternelle. La situation est proche en ce qui concerne ma mère. Personnellement, dès mon adolescence, dans les années 70, j'ai réalisé que cette situation était injuste et anormale. Ce n'est qu'au lycée que j'ai pu commencer à apprendre ma langue d'origine, en terminale. J'ai ensuite essayé par différente méthode mais, habitant hors de Bretagne, c'était difficile.

Quand je suis revenu vivre en Bretagne, en l'an 2000, j'ai saisi cette opportunité d'apprendre le breton. En sortant de la formation, n'ayant pas trouvé de travail en breton, j'ai décidé de proposer à une radio associative bilingue, Radio Bro Gwened, d'écrire et de dire une chronique en breton par semaine. Il s'agissait, pour moi, de mettre en pratique l'acquis de ma formation, et de ne pas le perdre. J'ai donc, pendant cinq ans, tenu une chronique, en breton uniquement tout d'abord, puis bilingue. Certaines de mes chroniques furent éditées dans différents journaux et j'ai cherché, sans succès, à les faire éditer en livre. J'ai découvert, en 2005, l'existence des blogs et j'ai donc décidé d'en créer un pour partager gratuitement mes chroniques radio sur internet. C'est ainsi qu'est né Rezore.

Au fil du temps, Rezore est devenu une sorte de "minimédia" traitant principalement de questions linguistiques et bretonnes, mais pas exclusivement. Je souhaiterais y parler plus de choses que j'aime (livres, musiques, films, lieux, etc), mais je manque souvent de temps.

Publier un blog en breton est une façon de donner de la matière à lire et à découvrir aux bretonnants. Un blog est un lieu d'échange, à travers les commentaires. Le breton est une langue vivante et rezore contribue, modestement, à la présence de cette langue vivante sur internet.

Je pense aussi, pour certains sujets politiques et/ou linguistiques, qu'il est important d'en parler en breton et en français. Parfois, les bretonnants débattent entre eux et les personnes qui ne parlent pas breton mais qui s'intéressent, n'ont pas accès à ces débats, c'est dommage. Et pour les gens qui ignorent tout de la situation des langues régionales, et ils sont nombreux en France, il n'est pas mal de leur donner à lire en français sur ce sujet. Le bilinguisme, de ce point de vue, peut aider à décloisonner, à échanger, à informer, à sensibiliser...

Rezore est donc, modestement encore, un petit lieu de débat démocratique, en breton et en français.

Pour moi, le fait d'avoir appris le breton est un acte de résistance culturel et politique. Ma génération, la précédente et les suivantes, ont été assignées à l'ignorance en ce qui concerne le breton. Une politique massive a été menée par l'Etat français, pour éradiquer le breton comme langue maternelle, et il y a impliqué la population. Pour moi, il s'agit d'une forme de colonialisme culturel. L'Etat français pouvait introduire l'enseignement et la pratique du français sans chercher à supprimer les autres langues existantes, ce qu'il n'avait pas le droit moral de faire.

Le recours à l'oppression linguistique, pour transformer les populations, a été utilisé dans les pays colonisés par la France, mais aussi dans les régions de l'Hexagone. Cette attitude n'est pas compatible avec les droits de l'Homme et la démocratie. Un Etat démocratique, qui se prétend champion des droits de l'Homme, qui plus est, ne peut pas se comporter ainsi. C'est mon opinion. Apprendre le breton est donc un acte de résistance culturelle, politique et démocratique, contre un arbitraire d'Etat. Créer un blog bilingue, publier (de temps en temps), des articles dans les revues bretonnes, militer dans une association culturelle bretonne, sont, pour moi, des actes de résistance à cet arbitraire.

Voila pourquoi j'ai créé Rezore.

Rezore, depuis sa création en mars 2005 a eu environ 250.000 visites (2.000 visiteurs uniques par mois environ, 5.000 à 6.000 visites).

J'espère avoir répondu à vos questions et je suis à votre disposition pour des précisions éventuelles".

Christian Le Meut

24/08/2009

Poul Fetan (Quistinic - 56) : ul levrig divyezhekUn livret bilingue

poulfetan380.jpg

Poul Fetan a zo ur pennhêr* a barrez Kistinig, er Morbihan, bet adsavet evel ma oa tro dro 1850 ha kempennet evit bout ur mirdi a zivout buhez an dud war er maezoù d'ar c'houlz-se. Digor eo e-pad an hañv kentoc'h. Bizitet m'boa ar gêriadenn-se un nebeut bleadeù zo ha kavet em'boa berr an traoù e keñver ar brezhoneg, memestra. Anat eo, e veze komzet brezhoneg get razh an dud e Poul Fetan d'ar c'houlz-se, galleg ebet (nemet, moarvat, get un nebeut tud evel ar beleg...). Marteze emañ gwelloc'h an traoù hiriv an deiz, n'ouion ket, met ul levrig divyezhek, brezhoneg-galleg, a zo bet embannet gete evit diskouezh ar pezh a zo er "mirdi bev"-se, istor al lec'h, an natur, al loened, labour an dud, ar pezh a veze hadet ha savet e Poul Fetan. Ul labour a-galite get skeudennoù brav. 40 bajenn. 5 euro an tamm.

Poul Fetan est un village de la commune de Quistinic, dans le Morbihan, rénové tel qu'il était dans les années 1850  et aménagé en musée de la vie rurale à cette époque. Il est ouvert principalement l'été. Je l'avais visité il y a quelques années et j'avais trouvé limitée la place de la langue bretonne alors qu'il est évident que les gens de ce village, et de cette commune, parlaient tous breton à cette époque et que très peu devaient connaître le français (le curé...). Cela a peut-être été amélioré depuis, je ne sais pas, mais un petit livret bilingue français-breton de 40 pages a été édité afin de présenter ce musée vivant, l'histoire du lieu, les animaux, la nature, les travaux, ce qui était semé et produit à Poul-Fetan. Un travail de qualité, avec de belles photos.

- Poul-Fetan, village d'autrefois/Kêriadenn en amzer gozh, Gwenaelle Le Calonnec, embannadurioù/éditions Keltia graphic. Poul Fetan 56310 Kistinig/Quistinic. Pellgomz/Téléphone : 02.97.39.51.74.

Brezhoneg ebet war al lec'hienn internet/Pas de breton sur le site internet : www.poul-fetan.com

Postel : poulfetan@sagemor.fr

* pennhêr/pennkêr/pennc'hêr : "village".

23/08/2009

Brest : un café en breton à la librairie Dialogue

Un emgav lennegel e brezhoneg a vo dalc'het ar bloaz-mañ e Brest get ar stal levrioù Dialogue. Emgavioù lennegel a zo ivez e Bro An Alré, anvet "Lennomp asampl", e mediaoueg Brec'h met get lennerion hepken. Un rendez-vous littéraire en breton aura lieu à Brest cette année. Des rendez-vous littéraires ont également lieu en pays d'Auray (Lisons ensemble), mais avec des lecteurs uniquement, à la médiathèque de Brec'h, près d'Auray.
"La librairie Dialogues à Brest lance un café breton en breton. À compter du 8 septembre prochain, la librairie Dialogues, rue de Siam à Brest, proposera le premier mardi de chaque mois (à l'exception de septembre où le deuxième mardi a été retenu) un « Café Breton » préparé par Michel Treguer. À 18 heures.

Un thème sera brièvement introduit par une personnalité invitée, puis la parole sera donnée à la salle : exclusivement en langue bretonne. Venez ! avec vos amis bretonnants. S'il vous plaît, diffusez la présente annonce !

- le 8 septembre : « Est-il possible de tout enseigner en breton, maths, philo, etc. ? » (avec Jakez Ar Borgn, professeur de mathématiques)

- le 6 octobre : « Existe-t-il un humour breton spécifique ? » (avec Hervé Lossec, spécialiste en histoires drôles)

- le 2 novembre : « Le christianisme breton est-il celtique ou romain ? » (avec Job an Irien, prêtre)

- le 1er décembre : « Grands explorateurs bretons au fil des siècles, aux quatre coins du monde » (avec Bernard Le Nail, éditeur)."

Source/Mammenn : Agence Bretagne Presse

18/08/2009

An Dasson 70 a zo deuet er maez

AD70383.jpg
Kemenadenn a-berzh Kerlenn Sten Kidna An Alré/Communiqué du cercle Sten Kidna (Auray) :
"Deuet eo er-maez niverenn 70 An Dasson, ar  gelaouenn divyezhek embannet get Kerlenn Sten Kidna. Enni e kavoc’h un teuliad a ziar-benn ar priz lennegel Sten Kidna, roet e 2009 evit ar wezh kentañ get kumun Ar Bono ha Kerlenn Sten Kidna d'ur romant e brezhoneg embannet e 2007/2008. Ar priz a zo deuet da vMich Beyer evit Etrezek an enez, met ar c'hwec'h romant a oa war ar renk a zo kinniget barzh An Dasson. Ennan e kaver ivez un atersadenn get Michel Demion, kuzulier kêr ar Bono, hag en deus bet ar sonj sevel ar priz-se, hag ur pennad all a ziar benn Sten Kidna, an den (ar barzh, ar stourmer evit Breizh, ar c'helenner, bet savet getan kentelioù noz brezhoneg en Alré e kreiz ar bleadeù 60)...
Temoù all a zo barzh An Dasson 70 : "Studierion ha demokratelezh" (a zivout ar pezh a zo bet e skol veur Roazhon ar mizioù paseet); un tañvad ag eil levr "Etrezomp e brezhoneg", kronikennoù Job Jaffre embannet e 1982-83 barzh La Liberté du Morbihan, dastumet get Daniel Doujet; hag ivez ar brezegenn fromus bet lâret get Jakez Madeg, eil-vaer Lokmaria-kaer pa a oa bet sinet karta Ya d'ar brezhoneg get ar gumun-se d'ar 25 a viz Ebrel 2009. 40 bajenn, divyezhek penn da benn.
An Dasson niverenn 70 a vez gwerzhet e stalioù levr : Coop Breizh (An Oriant); Lenn ha dilenn (Gwened); Breizh ma bro (An Alré); stal levrioù a-dal d'an ti gar (An Alré); pe e Kerlenn Sten Kidna, 6 rue Joseph Rollo (skol gozh J. Rollo), 56400 An Alré : 5 € an tamm (7 € dre lizher). Pellgomz : 02 97 29 16 58."

An Dasson n° 70 est paru
Le numéro 70 d’An Dasson, la revue bilingue breton-français éditée par le cercle Sten Kidna, vient de paraître. Ce numéro est principalement consacré au prix littéraire Sten Kidna, attribué par la commune du Bono et Kerlenn Sten Kidna pour la première fois en 2009 à un roman en breton édité en 2007-2008. Le prix a été décerné à Mich Beyer pour "Etrezek an enez" ("Vers l'île"), mais les six romans qui étaient sur les rangs sont présentés dans ce numéro. On y trouvera également un entretien avec Michel Demion, conseiller municipal au Bono (Morbihan), qui a eu l'idée de ce prix, ainsi qu'un portrait de Sten Kidna lui-même, le poète, militant breton, enseignant qui créa les premiers cours de breton pour adultes à Auray au milieu des années 60...
D'autres sujets sont abordés dans ce numéro : "Etudiants et démocratie", sur ce qui s'est passé à l'université de Rennes ces derniers mois; un extrait de "Etrezomp e brezhoneg" ("Entre nous en breton"), second tome des chroniques de Job Jaffré parues dans La Liberté du Morbihan en 1982/83, réunies par Daniel Doujet; et aussi le discours émouvant prononcé par le maire-adjoint de Locmariaquer, Jacques Madec, lors de la signature de la charte Ya d'ar brezhoneg ! par cette commune le 25 avril 2009.

An Dasson ("L'écho"), n° 70 est en vente chez Breizh ma Bro et à maison de la presse face à la gare (Auray); Coop Breizh (Lorient) et Lenn ha dilenn (Vannes), ou encore au Cercle Sten Kidna, 6 rue Joseph Rollo (ancienne école), 56400 Auray. 5€ (7 € par la Poste). Tél : 02 97 29 16 58.

17/08/2009

Enez Houad/Ile de Houat : "Ag er mor e viuamp"

houad388.jpg"Ag er mor e viuamp"* : setu ger-stur enez Houad e lec'h ma z'eus c'hoazh c'hwezek bag pesketa. Drol eo, met m'eus ket gwelet ar ger-stur-se war an ti ker, livet pe kizelet en ur lec'h bennak... Skrivet a oa barzh ur c'haier a zo kinniget en "Eclosarium", ur mirdi m'eus bizitet, war istor enez Houad, ha traoù all a ziar-benn ar "plankton". Interesus eo. En "Eclosarium"  e vez graet ivez enklaskoù get an embregerezh Daniel Jouvance (produioù evit ar c'horf tennet ag ar mor, ar bezhin, hag all...).

Ger stur enez Eussa a zo : "Ma kouezh, en em sav". Kani Hen-Bont a zo "Derc'hel evit biveiñ". Ha c'hwi, anavezout a rit gerioù stur inizi pe kumunioù all e brezhoneg pe e yezhoù all ?

"Ag ar mor e viuamp" : "De la mer nous vivons" est la devise de l'île de Houat où il y a encore 16 bateaux de pêche. Je n'ai pas lu, bizarrement, cette devise sur la mairie, peinte ou gravée sur un mur. Elle était écrite dans un cahier présenté dans une exposition que j'ai visitée sur l'histoire de Houat à l'eclosarium, un musée qui présente l'histoire de l'île ainsi que des recherches sur le plancton effectuées par la société Daniel Jouvance (produits pour le corps tirés de la mer, des algues, etc...).

La devise de l'île d'Ouessant est "Ma kouezh, en em sav" : "Si tombe, se relève" (ou "Quand tombe, se relève")... Celle d'Hennebont est "Derc'hel evit biveiñ" ("Tenir pour vivre"). Connaissez-vous ainsi d'autres devises d'îles et de communes en breton ou dans d'autres langues ?

Kaset get Gleg : parrez Plouidiern e traoñ Kerne : "Advevañ rin bemdez". Envoyée par Gleg, la devise de Plomodierne en Basse-Cornouaille : "Advevañ 'rin bemdez", "Je revivrai chaque jour".

Kaset get Maheu : enez Groe, île de Groix, "Hatoup !" ("Toutes voiles dehors !")
An Oriant-Lorient (e latineg) : "Ab oriente refulget" ("c'est de l'Orient qu'elle resplendit").

* "Ag ar mor e vevomp" e skritur a-vremañ.

12/08/2009

Vidéo : une leçon de breton

Pour les débutants qui voudraient apprendre un peu de breton, ce lien vers la vidéo d'un cours (court) donné par l'association Aï'ta lors du Festival interceltique de Lorient et réalisée par le site Daktu :

http://lapolitiqueduchacal.over-blog.com/

08/08/2009

Kejaj : un mélange réussi

kejaj386.jpgMercredi soir, au Festival interceltique de Lorient, j'ai assisté au spectacle du bagad Roñsed Mor, de Locoal-Mendon : "Kejaj". Kejaj veut dire "mélange" en breton et ce spectacle propose, en effet, de vraies mélanges. Entre les résonances électro du musicien Pascal Lamour, et les percussions du bagad, entre les sonneurs (musiciens), et les danseurs, entre la voix de Gilles Servat et celle de Louise Ebrel, entre la guitare électrique de Patt O'May et les cornemuses et bombardes sur le superbe morceau "Disanv" ("sans nom). Mélanges aussi entre morceaux tristes et mélancoliques comme "Peñse ar C'Henavo" (le naufrage du Kenavo), chanté par Dom Duff, et des morceaux plein d'énergie ("begon" en breton vannetais, prononcer "beudjon") invitant à la danse. La foule présente, plusieurs milliers de personnes, a apprécié également. Le spectacle, le show, s'est terminé en dansant vers 1h du matin après plusieurs rappels.

Plusieurs choses m'ont déplu cependant : la musique assourdissante diffusée pour attendre le début du spectacle; le prix élevé : 26 euros, mais il y avait du monde sur scène, et parfois même un peu trop. Le piano, sur Marv eo ma mestrez, que Gilles Servat interprète superbement, était de trop.

Et puis il y a  la déception, pour moi, de voir que le breton, sur scène, est confiné au chant. Quasiment pas un mot de breton pendant plus de deux heures de spectacle, sauf quelques-uns prononcés par Dom Duff : merci à lui ! Mais le bagad Roñsed Mor n'est pas le seul dans ce cas. Fin juillet, j'ai assisté à une répétition publique de la Kevrenn Alré (bagad et cercle celtique), et là encore, pas un mot de breton.

En juillet, Bruce Springsteen a salué le public en breton à son arrivée sur scène à Carhaix. Il a appris à dire "bonjour" (demat), et "comment ça va ?". Les bagadoù bretons, qui comptent pourtant des bretonnants en leur sein, ne seraient pas capables d'en faire autant ? Merci Bruce, pour la leçon ! C'est dommage de perdre ces occasions là de rappeler aux foules présentes que la langue bretonne se parle encore, et de la leur faire entendre, même en quelques phrases traduites ensuite en français. Mais les bagadoù bretons se sentent-ils concernés par la promotion et par l'avenir de la langue bretonne ? La question est posée.

Christian Le Meut

Le bagad Roñsed mor a édité un CD de son spectacle Kejaj, qui va se reproduire dans plusieurs villes bretonnes durant l'été et l'automne :

 

07/08/2009

Kejaj : un arvest brav spontus !

kejaj386.jpgDimerc'her paseet, e gouelioù etrekeltiek An Oriant, m'eus gwelet un arvest brav ha bourrapl bras : "Kejaj", an arvest savet ar bloaz mañ get bagad Roñsed mor Lokoal-Mendon evit e zaou-ugent deiz-a-bloaz. Milliadoù a dud a oa tolpet barzh an "Espace marine" (un deltenn vras), da 22e.

Da gustum, n'on ket gwall blijet get sonerezh elektro met ar pezh a ra Paskal Lamour en em gej a feson get sonerezh ar bagad, ha dreist holl get ar strollad taboulinerion. "Peñse ar C'henavo", kanet get Dom Duff, a zo trist ha fromus, ar c'henavo-se a oa bet kentoc'h un "adieu". Kavet m'eus bourrapl ivez an ton anvet "Tympani", komposet get Paskal Lamour get ur benveg a Vro Iran. Razh an tonioù o deus plijet din, met ma gwellan karet a zo bet an "ton disanv", get solo Pat O'May, ur soner gitar dispar ha begon getan. Mouezhioù Louise Ebrel ha Gilles Servat a zo brav spontus da selaoù, ha plijadur o deus, war e seblant, e kanal asambles. O daou vouezhioù en em gej a-feson ivez.

Begon gete !
Begon oa get an sonerion, met ivez get an danserion, pevar kouplad gwisket mod Bro-Gwened, evel rezon, hag a zo deuet meur a wezh d'al leurenn. Dre vras, on bet blijet bras get ar sonadeg-se, hag an arvesterion all ivez hag o deus stlaket barzh o daouarn e-pad pell amzer.

Traoudigoù o deus displijet din ivez, evel ar sonerezh vil ha re-greñv a oa bet lakaet e c'hortoz an arvest (hag ar lerc'h c'hoazh). A wezhoù, benvegoù zo a zo re, evel ar piano war "Marv eo ma mestrez" (ma m'eus sonj mat). Doare Gilles Servat da ganal a zo don ha bamus-tre ha n'eus ket dober a re a draoù all tro dro, d'am sonj. Ne gas netra, ar c'hontrel eo. Ker awalc'h a oa an arvest; paeet m'eus c'hwec'h euro arnugent memestra, met ur bochad tud a oa war al leurenn.

Met ar pezh m'eus kavet diaes a oa plas ar brezhoneg war al leurenn. Kanet eo bet, evel rezon, ha get kalon. Met latineg a vez kanet e ilizioù-zo c'hoazh... Kanañ a zo un dra, komz a zo un dra all, ha lakaat milliadoù a dud da glevout un nebeut brezhoneg ne vehe ket fall evit brudiñ hor yezh. E miz Gouere, Bruce Springsteen deus saludet an dud e brezhoneg e Karaez : desket en deus just araok an arvest ! N'eo ket kalz a dra, met ur striv memestra, har ur sonj a-feson, arouezus, seven...

Piv a gomz brezhoneg war al leurenn ? Bruce Springsteen !
Dimerc'her 5 a viz Eost, den ebet evit saludiñ an arvesterion e brezhoneg : na "demat" na... "Kenavo". Netra, pe kazimant, lâret e brezhoneg ar al leurenn. N'eus nemet Dom Duff hag en deus distaget un nebeut gerioù en hor yezh (mersi bras dezhan). Mat vehe, e-pad arvestoù evel-se, diskouez d'an dud, Bretoned ha touristed, penaos eo bev ha komzet c'hoazh ar brezhoneg. Ur bochad brezhonegerion ampart a zo er bagad-se memestra hag a c'helehe gober traoù sort-se d'un doare plijus, sur awalc'h.

Met estroc'h evit ar bagad Roñsed mor a zo : e fin miz Gouere e oan bet da welet pleustradeg bagad Kevrenn Alré, e Brec'h, d'ar yaoù 30. Ar Gevrenn a sone dirak an dud ar pezh a oa bet savet gete evil kenstrivadeg An Oriant, ar sadorn ar lerc'h. Brav tre ar sonerezh ha bourrapl an ambians. Met ger ebet e brezhoneg komzet c'hoazh.

Ha dipitus eo ur sort.

Ur bladenn anvet Kejaj a zo bet embannet get an tonioù dispar sonet e-pad an arvest (ha brezhoneg 'zo e-barzh, ouf).

www.ronsedmor.org

Christian Le Meut