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30/03/2006

Groix : "Non aux élevages hors sol" en mer

"Elevage de cabillaud à Groix : Non aux élevages hors sol de la mer" est le titre d'un communiqué du collectif Pêche et développement, basé à Lorient, qui s'élève contre un projet aquacole au large de l'île de Groix.

"Toutes les études sur les élevages intensifs de poissons mettent en évidence une dégradation des écosystèmes marins du fait des excès d'aliments, des matières fécales, des produits de traitement des animaux et des cages, de l'échappement d'animaux. Par ailleurs, le dispositif, par son ampleur, constitue une privatisation d'un espace communautaire exploité par les pêcheurs. A-t-on calculé les pertes engendrées pour la pêche dans un milieu déjà fortement sollicité (extraction, clappages de boues, apports de polluants divers, etc...) ? De toute manière, un tel élevage modifie aussi les comportements et la qualité des poissons sauvages. Ceux-ci viennent se nourrir auprès des cages et perdent donc leurs qualités de poissons sauvages (graisse,...). Enfin, un tel projet, par son gigantisme, pose la question fondamentale du gâchis de protéines. Il faut, en général, 5 kg de poissons fourrage transformés en farine pour chaque kilo de poisson. Déjà, la demande des élevages de poissons en aliments, accentue la pression sur les ressources utilisées pour la farine (anchois au Pérou et au Chili). Une bonne partie de ces ressources est constituée de poissons consommables et pour résoudre des problèmes croissants d'accès aux protéines marines, il nous paraît préférable de favoriser l'accès à ces espèces directement consommables, plutôt que de passer par la transformation en farine et l'élevage de poissons carnivores.

Au lieu de rêver à des élevages hors sol en mer, dont la Bretagne fait l'amère expérience depuis plus de 30 ans, il nous semble préférable de travailler à la restauration et à la préservation des écosystèmes marins et littoraux, pour leur permettre de conserver leur productivité, de mieux gérer la ressource sauvage pour en tirer le meilleur parti. Il y a plus à gagner, pour les pêcheurs et la population dans son ensemble, à produire 1000 tonnes de langoustines supplémentaires de manière durable qu'à essayer de produire 1000 tonnes de morue* dans un projet hasardeux et dangereux pour l'avenir.

Communiqué du Collectif Pêche & Développement, 29 mars 2006.
site internet : http:/:wwwpeche-dev.org

* Morue et cabillaud sont deux noms pour la même espèce. 

25/03/2006

Pétition pour la continuité de l'enseignement bilingue au collège

Alors que l'enseignement bilingue se développe en maternelle et primaire, il stagne, voire régresse dans les collèges et lycées. Du coup, beaucoup d'enfants abandonnent à l'arrivée en sixième. C'est pourquoi l'association de parents d'élèves des écoles bilingues publiques a lancé une pétition.

"Depuis plus de deux ans, Div Yezh, association de parents d'élèves pour l'enseignement du breton à l'école publique, se bat contre le rectorat de l'académie de Rennes (France) afin d'obtenir la continuité de l'enseignement bilingue au collège dans des conditions de proximité acceptables pour les familles. Depuis 2 ans malgré tous nos efforts (lobbying, entretiens ave tous les acteurs et partenaires du service public d'éducation, manifestations, occupations de locaux...), malgré de nombreuses propositions de compromis, c'est un refus total. De ce fait, un nombre grandissant d'enfants interrompt sa scolarité bilingue en fin de CM 2. Pour eux, la langue bretonne ne sera très vite qu'un lointain souvenir.

Par ce refus, le rectorat de l'académie de Rennes montre le peu de cas qu'il fait de la scolarité de ces enfants, de l'enseignement de la langue bretonne. Par ce refus, le rectorat de l'académie de Rennes remet en cause une forte demande sociale en faveur de la langue bretonne et de son enseignement, remet en cause l'avenir de la filière bilingue publique et donc celui de la langue bretonne. Cela, Div Yezh ne peut l'accepter.

Dans ce combat, Div Yezh a besoin de vous. Afin de prouver la réalité sociale de cette demande, nous vous invitons à signer la pétition pour une vraie continuité de proximité de l'enseignement bilingue public au collège à l'adresse ci-dessous. Cette pétition sera ensuite transmise au rectorat de l'académie de Rennes pour renouveler solennement notre demande de continuité."
http://div-yezh.org/spip/article.php3?id_article=592

23/03/2006

Panneaux bilingues en Morbihan : français, breton... et le gallo ?

En français, nous n’avons qu’un seul mot, "langue", pour désigner d’une part, le muscle qui nous permet d’articuler, et d’autre part, les mots que ne parlons. Le breton est plus riche en la matière : il a un mot pour désigner ce muscle qui se trouve dans la bouche et sans lequel nous ne pourrions chanter, parler, hurler, ni raconter des sottises, ce qui serait dommage : ce mot c’est “teod”. An teod, c’est donc la langue en tant que muscle. Et “an teodoù fall”, ce sont les “mauvaises langues”, mais il n'y en a pas sur ce blog... Pour la langue, le langage, il y a un autre mot en breton : “yezh”. Dans ce sens le dictionnaire Larousse définit une langue comme “Un système de signes verbaux propres à une communauté d’individus qui l’utilisent pour communiquer et s’exprimer entre eux”.

La plupart des langues se sont formées pendant des siècles comme le breton, qui vient du brittonique, jadis parlé en Grande-Bretagne, ou comme le français, qui vient du latin. Les choses sont un peu plus complexes. Si le français, par exemple, vient de latin, c’est aussi une langue nourrie à d’autres sources, comme la langue gauloise (donc celtique), ou comme la langue germanique que parlaient les Francs. Clovis parlait une langue germanique, et Charlemagne aussi, et ils ne parlaient probablement pas l’ancêtre de nôtre français d’après ce que j’ai pu lire.

D’autres langues ont été créées de toutes pièces, comme l’espéranto, par exemple, par le professeur Zamenhof à la fin du XIXe siècle. Son but : créer une langue simple, facile à apprendre pour faciliter la compréhension entre les gens et la paix les peuples, sans pour autant remplacer les langues d’origine.

Le gallo : une langue
Si je me réfère donc à la définition du Larousse, le gallo, parlé en Haute-Bretagne depuis des siècles, est une langue à part entière. D’origine principalement latine, elle est plus proche du français que ne l’est le breton, pourtant ces deux langues, breton et gallo, ont des liens de parenté. Du fait de leur voisinage chacune à emprunter à l’autres.

Je suis parfois un peu désagréablement surpris d’entendre des bretonnants dire que le gallo ne serait qu’un dialecte, contrairement au breton qui serait une langue à part entière... Le gallo est une langue qui puise sa source au latin et qui fait partie des langues appelées langues d’Oïl, parlées dans la moitié nord de la France, comme d’autres langues menacées que sont le picard, le champenois ou le bourguignon. Si les deux derniers se sont dilués, semble-t-il, dans la marée francophone, le picard est encore parlé et enseigné en Picardie, comme l’est le gallo, en Bretagne (voir la note du 2 janvier sur ce blog).

Voilà pourquoi je trouve discutable la décision du conseil général du Morbihan de remplacer progressivement les vieux panneaux indicateurs par des panneaux bilingues français-breton partout dans le Morbihan. Ainsi, en pays gallo, là où se parle et s’écrit encore le gallo, sont installés actuellement des panneaux affichant des noms de communes en breton, noms parfois oubliés depuis des siècles et sortis de vieux grimoires alors même que les noms gallos sont encore employés par une partie de la population. Est-ce bien respectueux de cette langue et des gens qui se battent pour elle ?

Des panneaux trilingues ?
Je ne suis pas contre le fait d’installer des panneaux en breton dans des zones où l’on ne parle pas breton traditionnellement, notamment parce que des écoles bilingues s’y développent. Mais pourquoi ne pas prévoir de laisser le choix aux communes concernées afin que l’on puisse aussi faire une place au gallo sur les panneaux qui pourraient être également français-gallo, voire trilingue, quand c’est possible ? La Bretagne, comme la France, a une réalité historique multilingue et multiculturelle que les panneaux peuvent nous rappeler (même s'ils ne sont pas suffisants).

Puisque des panneaux français-breton sont installés en pays gallo pourquoi le conseil général n’installerait-il pas des panneaux français-gallo ici en Basse-Bretagne. Comment dit-on Pontivy, Vannes, Lorient, Hennebont, en langue gallèse ? Ce serait instructif... Mais bon, ces panneaux là, s’ils étaient installés un jour, en feraient hurler plus d’uns et seraient vite peinturlurés : à vôtre avis ?
Christian Le Meut



22/03/2006

Pannelloù divyezheg er Morbihan : galleg, brezhoneg... hag ar gallaoueg ?

E galleg, n’eus nemet ur ger evit lâr “langue”. Gwelloc’h eo e brezhoneg, daou ger zo : teod ha yezh. An teod a zo an tamm kig a zo barzh hor begoù evit distagiñ gwelloc’h. Hep teod, n’hellomp ket komz, na gan, na huchal, na lâr sotonioù, ar pezh a vehe domaj memestra.

Ar yezh zo un dra all. Hervez ar geriadur galleg Larousse, ur yezh a zo : “Un système de signes verbaux propre à une communauté d’individus qui l’utilisent pour communiquer et s’exprimer entre eux”. Kazimant razh ar yezhoù a vez savet tamm ha tamm, e pad bleadeù ha bleadeù, kantvedoù ha kantvedoù, evel ar brezhoneg a zeu ag ar “britonnique”, ar yezh a veze komzet gwezhall e Breizh Veur; hag evel ar galleg a zeu ag al latineg. N’eo ket ken simpl, e gwirionez, rak pep yezh e vez metised, keijet get yezhoù all. Ar galleg a zeu ag al latineg, dre vras, ya, met iwez un tammig ag ar yezh komzet get ar Galianed, ur yezh gelteg anezhi; hag iwez ag ar yezh a veze komzet get ar Franked hag a oa ur yezh germaneg anezhi. Ya, Clovis ha Charlemagne a gomze ur yezh germaneg.

Yezhoù all n’int ket bet savet get pobloù met get tud zo, evel an esperanteg, savet get ar c’helennour Zamenhof war dro 100 vloaz zo. E bal : sevel ur yezh nevez, simpl da zeskiñ ha da gomz evit lakaat an dud d’en em gompreiñ er bed a bezh met hep tapout plas ar yezhoù all.

Ar gallaoueg : ur yezh
Ha, ma komprenan mat ar pezh a zo displeget get ar geriadur Larousse, ar gallaoueg, hag a vez komzet c’hoazh e Breizh Uhel, a zo ivez ur yezh. Komzet vez, ha komzet veze, ar gallaoueg, get tud ag ar bobl, evel ar brezhoneg. Kar eo d’ar galleg, sur awalc’h, met ivez d’ar brezhoneg : tapet eo bet gerioù gallaoueg e brezhoneg, ha gerioù brezhoneg e gallaoueg.

Dipitet on, a wezhoù e klevout brezhonegerion larêt ne vehe ket ar gallaoueg ur yezh da vat met nemet un “dialekte”, un rannyezh... Laret vez an dra disprizius se a fet ar brezhoneg get tud all. Ha n’eo ket gwir : ur gwir yezh eo ar gallaoueg. Bez zo yezhoù all e Frans hanternoz, “langues d’oil” e vez graet ag ar yezhoù se, evel ar pikardeg, pe ar champenois, met ar yezhoù se a ya da goll. Ar pikardeg a vez komzet ha kelennet c’hoazh e Pikardi (sellit doc'h ar pennad embannet war ar blog man an 02/01/2006)...

Anvioù tennet a levrioù kozh Noe
A gaos d’an dra se e kavan un tammig a dreuz ar pezh a zo kroget abaoe un nebeut amzer er Morbihan. Votet oa bet get Kuzul an departamant lakaat pannelloù divyezheg, brezhoneg-galleg, e pep lec’h, e lerc’h ar pannelloù kozh, en departamant a bezh. Lakaet 'vez war ar panelloù nevez anvioù e galleg, evel rezon, hag anvioù e brezhoneg evit parrezioù zo e lec’h ma vez komzet c’hoazh gallaoueg. Hag an anvioù e brezhoneg, ankoueit abaoe pell, a zo bet kavet en dro barzh levrioù kozh Noé...

N’on ket a enep lakaat panelloù e brezhoneg e Breizh a bezh, e Naoned, Roazhon, ha c’hoazh. Met pas dre ret, pas e pep lec’h, ha pas e ankoueit ar gallaoueg. Setu neuze ar pezh e kinnigan : ma z’eus pannelloù galleg-brezhoneg e Breizh Uhel, lakomp ivez pannelloù divyehzeg galleg-gallaoueg, amañ, e Breizh Izel. Penaos vez lâret Pondi, An Oriant, Hen Bont, Gwened, e gallaoueg ? Kentelius vehe, ouzhpenn ! Met, ma vehe graet kement se e Breizh Izel, ni glevehe tud e huchal hag e huchal.
D’ho sonj ?
Christian Le Meut

21/03/2006

4x4 : en ville ou à la campagne ?

Il y a le 4x4 des villes
et il y a le 4x4 des champs.
Le 4x4 des villes se trouva fort dépourvu
quand le bitume fut venu.
Plus la moindre trace de boue
à se mettre sous la roue,
plus la moindre petite fleur
à écraser sous ses chevaux vapeur.
Mais le 4x4 des villes avait des amis
qui, sans rien dire, discrètement, la nuit
venaient déverser sur sa carrosserie
des seaux de boue de la meilleure qualité.
Voilà nos 4x4 des villes ragaillardis
sous les badigeons d'écolos ravis.


L’histoire se passe dans la belle ville de Lille. Nuitamment, des citoyens ordinaires sortent, armés de seaux de boue, pour aller maculer des 4x4 garés en ville. Aucune violence ni destruction : il s’agit juste d’une opération de solidarité. Les 4x4 dépriment sur le bitume des villes, il leur faut une dose de boue pour garder le moral. Et des gens comme vous et moi prennent soin d’aller les enduire de boue, la nuit, pour leur soutenir le moral. Une sorte de thalassothérapie... Cette histoire est vraie, rapportée par le quotidien Libération du 15 février dernier. Il y a même un site internet pour en savoir plus au nom du “collectifpour lebienetredes44@no-log.org”.

Il s’agit d’une action non-violente et humoristique pour contester la présence en ville des 4x4 qui y polluent plus que les autres voitures, y occupent plus d’espace que les autres et y sont plus dangereux que les voitures normales pour les piétons et les deux roues à cause de leur carrosserie surélevée.

Et à la campagne ?
Si l’on y pense bien, la place du 4x4 n’est, certes, pas en ville, mais est-elle vraiment à la campagne ? Les routes sont également bitumées dans nos zones rurales et il est rare qu’un 4x4 y soit réellement utile. Il y a quelques mois de gentils randonneurs venus dans leurs gros 4x4 saccager des chemins dans les monts d’Arrée, ont été condamnés à des peines d’amende par un tribunal correctionnel. Le parc régional d’Armorique avait porté plainte et n’avait pas apprécié la visite de ces amoureux de la nature qui ne peuvent prendre le grand air qu’en le polluant, reclus dans leurs tanks légèrement civilisé.
Je suis toujours surpris de voir que certaines personnes ne peuvent venir se promener dans la nature qu’au volant ou au guidon de leurs véhicules à moteur. Comment apprécier réellement la nature si l’on n’est pas à l’écoute de ses bruits, de ses odeurs, de son calme ? C’est dans le calme que l’on peut surprendre tel animal sauvage, écouter un chant d’oiseau particulier, sentir les odeurs exhalées par telle ou telle plante. L’intrusion d’un véhicule à moteur dans la nature, la change radicalement : partis, les animaux, pollué l’air, couverts les bruits et les chants d’oiseaux.

Dans un musée ?
Alors, non, le 4x4 n’a pas sa place en ville ni en campagne. Juste, peut-être, dans un musée. Nos descendants pourront l’y contempler pour tenter de comprendre comment nous aurons pourri leur atmosphère. Notamment grâce à ces véhicules ultra polluants et qui ne servent à rien qu’à s’y croire et à frimer. J’ai peur que nous payons, nous et nos enfants, cher le prix de notre frime.

Christian Le Meut

collectifpourlebienetredes44@no-log.org

13/03/2006

Malachap Story : echu !

Ar pezh c'hoari Malachap Story a zo bet kinniget evit ar wezh diwezhañ e Ploue (Morbihan), d'ar sul 12 a viz Meurzh, e sal ar gouelioù, evit ar skol divyezheg publik.

Malachap story zo ur western tennet ag ur pezh c'hoari fentus skrivet e galleg get René de Obaldia, "Du vent dans les branches de sassafras". Lakaet eo bet e brezhoneg istor familh Gourvenneg, labourizion douar e tal Malachap city, er C’hentuky, e penn kentañ an XIXed kantved. Met n'eo ket sioul ar vuhez get an Indianed a zo war hent ar brezel... Bec'h ha trouz vo er vro tudoù, e pad un euriad hanter.

Malachap Story a zo bet kinniget ugent gwezh get ar strollad C'hoarivari abaoe miz Genver 2005 : e Langedeg, Baod, Ploue, Pondi, Gwened, An Alre, An Oriant, Lannarster, Hen Bont, Saint-Vincent sur Oust, Lizio, Naoned, Karaez ha Kemperle. Ar pezh c'hoari zo bet gwellet get war dro 1.200 den.

Eizh aktour oa war al leurenn : Maurice Jouanno (Job Gourvenneg), Armelle Boullé (Anna Gourvenneg), Marc Brustiec (Doktor Ar Floc’h), Yann Collias (Kevin Gourvenneg), Natacha Ar Gall (Jennifer Gourvenneg), Kristen Pennberr (Lagad Klujar ha Lagad Erer), Yvette Brustiec (Deborah - Buan el un tenn); Christian Le Meut (James Billy).
Leurennourez : Yvette Brustiec.


Malachap story : the end !
La pièce Malachap Story a été présentée pour la dernière fois à Plouay (Morbihan) dimanche à la salle des fêtes, au profit de l'école primaire bilingue de Plouay par la troupe C'hoarivari. Elle a été présentée 20 fois depuis le début de l'année 2005 : à Languidic, Baud, Plouay, Pontivy, Vannes, Auray, Lorient, Lanester, Hennebont, Saint-Vincent-sur-Oust, Lizio, Nantes, Quimperlé, Carhaix. Il s'agit de l'adaptation en breton d'un des rares westerns écrit en français pour le théâtre et créé sur scène il y a une cinquantaine d'années avec Michel Simon dans le role principal. Des fermiers blancs sont encerclés par des tribus indiennes en révolte : bec'h ha trouz er vro, tudoù ! Les spectateurs y retrouvent certains clichés du western : la famille de colons, le docteur alcoolique et couard, la prostituée courageuse, le shériff macho, le jeune cow-boy voulant devenir shériff, l'Indien ami des blancs, l'Indien alcoolique...

Huit acteurs étaient sur scène : Maurice Jouanno (Job Gourvenneg), Armelle Boullé (Anna Gourvennec), Marc Brustiec (Doktor Ar Floc’h), Natacha Ar Gall (Jennifer Gourvenneg), Yann Collias (Kevin Gourvenneg), Yvette Brustiec (Deborah), Kristen Pennberr (Lagad Klujar et Lagad Erer), Christian Le Meut (James Billy). Mise en scène : Yvette Brustiec.

02/03/2006

Rezore : ur blead, 36.000 bizit !

Savet oa bet Rezore (re ‘zo re) ur bloaz zo, e miz Meurzh 2005. Abaoe, 250 testenn a zo bet embannet warnan : al lodenn vrasan skrivet genin ha divyezheg (brezhoneg-galleg), hag al lodenn all, kentoc’h e galleg, skrivet get mignonned din pe kavet war internet.
36.000 bizit zo bet e korf ar blead, ar pezh n’eo ket fall : tost 100 bizit bemdez (ha kentoc’h 150 hiriv an deiz). 90.000 pajenn a zo bet digoret (lennet ?). Un nebeut “komentarioù” zo bet kaset get al lennerion, ha tabutoù zo bet : a ziout “Dolmen” (rummad filmoù skinwell savet e Breizh); ar Varseillaise er skol hag ar panneloù divyezheg e Breizh. Met n’eus ket bet kement-se a dabutoù, ar pezh a zo domaj un tammig : mod-se vez kaset e sonjoù get peb hini. Ma peus-c’hwi sonjoù da lâret, profitit ! Dre “commentaire” c’hwi c’hell skrivañ ar pezh a sonjit, penaos gwellaat “rezore”, hag all, hag all.

Rezore : un an et 36.000 chandelles
Ce blog, Rezore (re ‘zo re, “trop c’est trop”, en breton) a été créé début mars dernier et fête donc ses un an et 36.000 visites. Si les compteurs de blogspirit sont fiables, Rezore a enregistré près de 36.000 visites depuis un an, soit une centaine de visite par jours, et plutôt 150 ces derniers mois. Près de 90.000 pages ont été ouvertes (lues ?). 250 notes y ont été éditées : la majorité écrite par mes soins et bilingues, breton-français; une minorité écrites par d’autres (ou trouvées sur le net) et en français uniquement.
Du côté des commentaires, c’est un peu plus décevant : 200 environ. Il y a eu quelques débats intéressants cependant, surtout en français, sur la série télévisée Dolmen (tournée en Bretagne), sur la Marseillaise à l’école ou encore sur les panneaux bilingues... C’est un peu dommage car ces débats sur le net sont souvent riches, chacun apportant des éléments d’information et d’analyse aux autres. Alors n’hésitez pas à écrire ce que vous pensez de “rezore”, ou sur un autre thème, par le biais des commentaires ci-dessous.
Kenavo hag ar c’hentañ tro !
Au revoir et à très bientôt !
Christian Le Meut

28/02/2006

Economie : tout va bien du côté des ventes d'armes...

 Il est des entreprises qui ne connaissent pas la crise, comme DCN (Défense construction navale), très implantée en Bretagne (Lorient et Brest) et qui prospère dans la production de navires de guerre. Cette société vient de publier un communiqué fort satisfait...

"Paris, le 28 février 2006
Chiffre d’affaires 2005 : 2,8 milliards d’euros, + 8,6%
Renforcement de la part de l’international
Forte progression du carnet de commandes : 8,3 milliards d’euros, + 37%

Le chiffre d’affaires consolidé du groupe DCN s’établit à 2 833 millions d’euros pour l’exercice 2005, en hausse de 8,6% par rapport à l’exercice 2004. L’activité réalisée à l’international progresse de 33%, s’établissant à 962 millions d’euros, et représente désormais 34% de l’activité du groupe, contre 28% en 2004.

Le segment Navires Armés progresse de 19%. Le marché domestique a assuré un robuste socle d’activité avec, notamment, la poursuite des travaux sur le sous-marin nucléaire lanceur d’engins de nouvelle génération, Le Terrible, en cours de construction pour une livraison en 2010, ainsi que sur les Bâtiments de Projection et de Commandement (BPC) Le Mistral et Le Tonnerre.

A l’export et pour les projets en coopération, les ventes ont bénéficié en 2005 de la livraison de la première frégate de la classe Formidable à la Marine de Singapour (programme Delta), du premier sous-marin Scorpène à la Marine du Chili (le O’Higgins), ainsi que de l’avancement du programme des frégates franco-italiennes Horizon et du programme « sous-marin Malaisie » (Scorpène). (...).

Le chiffre d'affaires de l’activité Équipements, en hausse de 14% par rapport à 2004, traduit notamment un niveau soutenu des ventes de lanceurs verticaux de missiles Sylver ainsi que le passage d’un jalon important sur le projet du réacteur d’essai nucléaire pour le CEA.

Au 31 décembre 2005, le carnet de commandes, en très forte progression de 37% par rapport au 31 décembre 2004, s’établit à 8,3 milliards d’euros. L’année 2005 aura permis d’engranger 4,9 milliards d’euros de prises de commandes, parmi lesquelles la notification de la première tranche du contrat FREMM (huit frégates destinées à la Marine nationale dont les livraisons s’échelonneront de 2010 à 2015), la signature avec l’Inde du contrat portant sur l’acquisition de six sous-marins Scorpène ainsi que la signature de plusieurs grands contrats de MCO pour la Marine nationale.

Jean-Marie Poimboeuf précise : « Ce bon carnet de commandes apporte à DCN une excellente visibilité sur son activité future. En 2006 les équipes commerciales de DCN se focalisent sur l’obtention du projet Barracuda dont la prise de commande est attendue à l’été. »

A propos de DCN…
Le groupe DCN est un acteur majeur sur le marché européen et mondial des systèmes navals de défense à haute valeur ajoutée. Maître d’œuvre, concepteur, réalisateur et intégrateur, il dispose d’un ensemble de compétences qui lui permettent de maîtriser la totalité de la chaîne de la valeur et du cycle de vie des systèmes navals. DCN propose aux marines clientes une large gamme de solutions innovantes : navires armés, services, équipements et systèmes stratégiques."

Fin de citation... 

18/02/2006

Chronique d'un néo

Voici le texte d'une chronique diffusée mercredi 15 février 2006 sur Radio Bro Gwened (Pontivy).

“Voici maintenant presque quatre ans que je tiens cette rubrique sur Radio Bro Gwened, et je dois vous avouer quelque chose. Pas un grand crime ni un grand défaut mais un petit fardeau que je porte dans ma vie quotidienne, quand même. Voilà, je suis un “néo”. Oui, un “néo”, qu’est-ce que c’est que cette bête là, vous demandez vous ? On connaît un peu les “bobos”, bourgeois bohème que l’on trouve beaucoup dans les grandes villes, mais le néo, kézako ? Il s’agit du néo-bretonnant. Cette espèce bizarre de gens qui n’ont pas appris le breton comme une langue maternelle, mais qui l’ont apprise soit à l’école, à l’université, en cours du soir, bref, comme ils ont pu, puisque la transmission familiale s’est quasiment interrompue. Les “néos” sont en général plus jeunes que la majorité des bretonnants de langue maternelle.

C’est en bretonnant que l’on devient bretonnant
De mon côté, mes quatre grands parents étaient bilingues mais je n’ai dû entendre parler breton qu’un dizaine de fois dans mon enfance. Le breton était mal vu et quasiment interdit, et sa transmission aux enfants absolument inconcevable. Pourtant, je n’étais pas d’accord avec cet état fait. Passer de deux langues à une seule ne me semblait pas un progrès de l’humanité. Alors j’ai commencé à prendre des cours à l’âge de 17 ans, mais la route a été longue et ce n’est qu’un vingtaine d’années plus tard que j’ai pu commencer à parler vraiment, grâce à une formation à temps plein pendant six mois. Je parle breton donc, plus ou moins bien, et je suis donc rentré dans le petit monde des néo-bretonnants.

Mais elle n’est pas toujours facile, la vie des “néos”... Nous ne parlons pas “le même breton” que les anciens, nous faisons des fautes... Le français est ma langue maternelle et je fais encore des fautes de français, je l’avoue. J’en fais plus en breton, c’est sûr, mais je pars de l’idée que c’est en bretonnant que l’on devient bretonnant ! C’est pourquoi je me suis lancé il y a quatre ans dans cette chronique que je tiens sur Radio Bro Gwened en breton chaque vendredi à 8 h 15. Combien de gens de 20, 30, 40, 50 ans ont appris le breton comme langue maternelle ? Très Très peu. Dans ces générations là, nous sommes nombreux à être des “néos”, à vouloir apprendre et travailler pour et en breton.

Il y a quelques mois un hebdomadaire en breton s’est créé, Ya! Presque mille personnes y sont désormais abonnées, et c’est une bonne nouvelle dans un paysage médiatique bretonnant qui a bien besoin de bonnes nouvelles. Mais voilà, une association de cours par correspondance a écrit à Ya! pour lui indiquer qu’elle ne peut pas en recommander la lecture à ses membres, à cause des fautes... L’équipe de Ya! est très réduite mais parvient à sortir un hebdomadaire en langue bretonne, ce qui relève de l’exploit, et voilà que certains jouent les rabats joie... Il reste des fautes dans les journaux du monde entier et dans toutes les langues, c’est la loi du genre; l’objectif est, évidemment, d’en laisser passer le moins possible, mais il en restera toujours car éditer un journal quotidien ou hebdomadaire implique de travailler vite.

On s’améliorera
Le breton n’est quasiment plus une langue maternelle. Quelques couples jeunes, et courageux, parlent breton à leurs enfants à la maison, mais ils sont rares. Nous, les “néos bretonnants”, ainsi que les enfants qui apprennent le breton dans les écoles bilingues, sommes donc l’avenir de la langue. Nous ne prononçons pas bien ? On s’améliorera. Nous faisons des fautes d’orthographe ? On s’améliorera. Avec l’aide des anciens... Ou sans elle.

Car le parcours du combattant néo bretonnant est parfois semé d’embûches. Il y a les anciens qui pourraient parler breton mais ne veulent pas. Il y a ceux qui parlent, mais pas avec les néo-bretonnants, difficiles à comprendre selon eux; il y a ceux qui veulent bien parler breton le matin, mais pas l’après-midi, ou l’inverse... Enfin, heureusement, il y a ceux qui ont plaisir à parler et à échanger, “même si ce n’est pas le même breton”, comme ils ou elle disent. Pour constater que, malgré les différences, on peut arriver à se comprendre progressivement.

Pismigourion zo
Alors oui, le “néo” fait des fautes. Mais il fait. Il travaille alors même que la langue bretonne a été abandonnée par la très grande majorité des Bas-Bretons. Pas par nous, les néos. Nous pourrions aussi rester muets, ne plus écrire, ainsi nous ne ferions plus de fautes. Peut-être serait-ce mieux pour certains qui, semble-t-il, préfèrent garder leur belle langue bretonne pour eux, mais ce serait grave pour le dynamisme de la langue bretonne.

“Néo”, en grec ancien, cela veut dire “nouveau”. Il y a donc des nouveaux, et du nouveau, dans le petit monde de la langue bretonne. Il y a aussi beaucoup de grognons, de “pismigourion”, mais ça, ça n’a pas l’air d’être très nouveau. Kenavo, en espérant ne pas avoir laissé trop de fautes dans cette chronique.
Christian Le Meut

17/02/2006

Kronikenn un "néo"

N'eo ket aes berped, bout un "néo". Setu ar pezh a lâran barzh ar gronikenn se skignet war Radio Bro Gwened...

"Ret eo din ansav un dra bennag deoc’h. A c’houde tost pewar bloaz bremañ en em gavomp bep gwener mintiñ ar Radio Bro Gwened ha, sur awalc’h, c’hwi peus komprenet ar wirionez a ma fenn : un “néo” on me. Ya un “néo”... Petra eo, un “néo”, e c’houlennit ? Peseurt loen eo an dra se ? Bez zo dija ar re “bobo”, “bourgeois bohême”, koste Paris, met petra eo un “néo” ?

Kavet vez ar sort tud se e Breizh hag e lec’hioù all ivez, un tammig. Me zo un “néo bretonnant”, un den a zesk brezhoneg, a gomz brezhoneg tamm pe damm hep bout bet maget e brezhoneg pa oan krouedur, tamm ebet. Razh ma zud kozh a gomze breton a vihanig, met me, m’eus ket kazimant james klewet komz o yezh e pad ma bugaleaj. Tost difenet ‘veze komz ha deskiñ brezhoneg d’ar mare se, kazimant, pe gwellet fall, da nebeutan. Met me, ne oan ket a du ha kroget m’boa da zeskiñ d’an oad a seitek vloaz. Hir eo bet an : war dro ugent vloaz ar lerc’h on daet da benn. Me zo un “néo”, un “néo” bremañ. Met n’eo ket aes berpet, bout un néo.


Donet da vout brezhoneger e vrezhonegañ
Rebechet vez deomp, ar re néo, d’ober re a farioù ! Nag ur vezh, ober farioù... Galleger a vihan on-me, ha me ra c’hoazh un nebeut farioù e galleg ivez, pas kement se d’am sonj, met bon, un tammig memestra. E brezhoneg e ran muioc’h a farioù evit e galleg. Met desket vez ec’h ober; setu perak e skrivan e brezhoneg hag e laran sotonioù er radio abaoe pewar bloaz bremañ. Ya, desket vez ec’h ober, e sealoù, e komz, e vonet da c’hentelioù nozh, da stajoù, ha c’hoazh... E vrezhonegañ e teuer da vout brezhoneger*...

Ar galleg zo ma yezh a vihanig, evel razh an dud a oad genin, kazimant. Ped a dud a dregont vloaz, a zaou ugent vloaz, pe ag hanterkant vloaz, a gomz brezhoneg a vihanig ? D’an oad se, ar re a gomz breton a zo razh, kazimant “néo”, tud get youll ha beugon da zeskiñ; tud a laboura evit komz ha skriv brezhoneg.


Nann da Ya !?
N’eus ket pell zo, tud zo deus savet ur gazetenn sizhunek anvet Ya! Tost mill den a zo koumanantet hiriv an deizh. Berzh zo get ar gelaouenn-se. Gortozet vez bremañ d'ar yaoù pe d'ar gwener, get tud a gav danvez da lenn e brezhoneg bep sizhun... Met ur gevredigezh a ra kentelioù brezhoneg dre lizher 'deus skrivet da Ya ! n'hellay ket anezhi erbedet Ya! d'he izili a gaos d’ar farioù... Bizkoazh kement all : na sot eo, me lâr deoc’h ! Savet eo bet un dra nevez ha brav e bed ar brezhoneg, ha setu tud e klemm c’hoazh. Farioù a chom barzh razh ar c’hazetennou er bed a bezh peogwir emañ ret d’ar gazetennerion labourat buan, e brezhoneg hag e yezhoù all. Embann ar bihanan posupl a farioù zo ar pal, sur awalc’h, met n’heller ket embann traoù parfet bep gwezh.

Gwellaet vo !
Ar breton n’eo ket mui ur yezh vamm; n’eo ket mui, kazimant, ur yezh komzet er ger get ar re yaouank. Bez zo tud yaouank ha kalonek a gomz brezhoneg d’o bugale, met n’int ket kalz. Ganeomp ni, ar re “néo” emañ dazont ar yezh, ha get ar vugale a zesk brezhoneg er skol. Ne zistagomp ket mat ? Gwellaet vo. Ni ra farioù ? Gwellaet vo. Get sikour tud kozhoc’h mard int dijapl, pe hep o sikour. Kar ez eus tud kozh a gomz brezhoneg a vihan ha ne faota ket dezhe na gomz na gelenn o yezh vamm; tud all a c’hellehe komz met ne faota ket dezhe komz d’ar re yaouank kar “n’int ket aes da gompreiñ”; tud all a fell dezhe komz brezhoneg da vintiñ met pas d’enderv... Ya, n’eo ket aes bemdez buhez un néo met, eurus awalc’h, bez zo tud kozh a vourr dezhe komz o yezh a vihan get ar re yaouank hag hi c’helenn dezhe daoust ma “n’eo ket ar miam breton”, d’o sonj..

Ar brezhoneg zo bet dilezet get al lodenn vrasan ag ar Vretoned, aman, e Breizh Izel. Pas ganeomp ni, ar re “néo”. Ni hellehe chom mut, hep komz na skriv; hep ober farioù neuze. Gwelloc’h vehe marteze evit tud zo hag a vez miret gete o brezhoneg ken brav.

“Neo” a dalv “nevez” e gresianeg kozh. Eurus awalc’h, tud ha traoù nevez a zo e bed ar brezhoneg. Ha pismigourion a zo ivez, met an dra se n’eo ket nevez, ar e seblant. Kenavo deoc’h, get an esperans m’eus ket lesket re a farioù barzh an destenn mañ !

Christian Le Meut

* "C’est en bretonnant que l’on devient bretonnant”

16/02/2006

Le conseil de l'Europe invite la France à ratifier la charte européenne des langues régionales

 Voici le communiqué paru sur le site de l'Agence Bretagne Presse sur la situation des droits de l'Homme en France du point de vue des droits de l'Homme. La non-ratification de la charte européenne des langues régionales et minoritaires (que la France a signé mais non ratifié) est à nouveau rappeler.

"[ABP] Le rapport annuel du Commissaire aux Droits de l'Homme sur la France est téléchargeable depuis midi sur le site du Conseil de L'Europe. La France y est condamnée pour ses conditions carcérales, les pires en Europe, d'après le rapport, et les dysfunctionnements de la justice et de sa police. Les journaux télévisés de 13 heures ont bien annoncé le rapport et le bonnet d'âne pour les prisons, mais passent encore une fois sur la non-ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires et le refus de signer la Convention Cadre pour la protection des Minorités Nationales. Ces refus de la France sont pourtant signifiés dès le premier paragraphe des remarques préliminaires du rapport:
 
"1. La France est l’un des pays fondateurs du Conseil de l’Europe. Elle a signé la Convention européenne de Droits de l’Homme en 1950 et l’a ratifiée le 3 mai 1974. En 1981, elle a reconnu le droit de recours individuel devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme (ci-après « CEDH »). La France est également partie à la Charte sociale européenne ainsi qu’à la totalité des articles de la Charte sociale européenne révisée. Toutefois elle n’a toujours pas signé, ni ratifié la Convention cadre pour la protection des minorités nationales et le Protocole 12 de la Convention européenne des Droits de l’Homme, ce qui est regrettable. De plus, si elle a signé la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, le Protocole 14 à la Convention amendant le système de contrôle de la Convention, et le Protocole 13 relatif à l’abolition de la peine de mort en toutes circonstances, elle n’a pas ratifié ces instruments juridiques pourtant importants dans une perspective de lutte contre les violations des droits de l’homme. Je ne peux qu’inviter la France à réfléchir à la ratification prochaine de ces instruments."

 

Le rapport est téléchargeable sur http://www.coe.int/DefaultFR.asp cliquer sur rapport"

 

14/02/2006

Les radios bretonnes s'écoutent par internet

Les émissions de radio en langue bretonne peuvent désormais être écoutées dans le monde entier, comme l'explique le communiqué ci-dessous. C'est très simple, même moi, j'y suis arrivé ! Je rappelle que la plupart des textes en breton figurant sur ce blog sont des chroniques radio (sur Radio Bro Gwened, le vendredi matin, 8 h 15 et en français le mercredi matin, 9 h 15). L'information ci-dessous concerne les radios associatives, les radios publiques peuvent également être écoutées sur le net (voir le site de France bleue), notamment l'émission en langue bretonne sur France Bleue Breizh Izel (Quimper), le soir de 18 h 30 à 21 h.
 

"Bretons du monde-OBE" signale à tous ceux qui sont loin de la Bretagne, ou des zones de réception des radios bretonnes, et qui sont intéressés par la langue bretonne, qu’il est possible d’écouter les radios associatives qui l’utilisent via Internet. Quatre radios se sont associées pour offrir cette possibilité : Arvorig-FM, Radio Bro-Gwened, Radio Kreiz-Breizh et Radio-Kerne. Pour les écouter dans des conditions confortables, il est préférable de disposer d'une connexion haut débit. Au delà des performances évidentes de vitesse de transmission, seul ce type de connexion permet simultanément d'écouter la radio, de téléphoner et de naviguer sur Internet.
"Bretons du monde-OBE" signale deux solutions de mise en œuvre de cette possibilité d’écoute lointaine.
Solution recommandée par le site officiel de la fédération des radio bretonnes. Le fonctionnement de la radio sur ordinateur nécessite un logiciel dédié à cette fonction. Les quatre radios associées proposent un site internet pour vous guider dans vos opérations de téléchargement. Ce site, intitulé "Ar radioioù e brezhoneg war-eeun", est accessible à partir du site http://radio.stalig.com
Le téléchargement du logiciel "Ar radioioù e brezhoneg war-eeun" s’effectue à partir de la page http://radio.stalig.com/StaligPlayerDownload.html
La taille de ce logiciel n’est que de 500 KO mais il est fort possible de devoir aussi télécharger la version Java Runtime environment qui fait environ 16 MO.
Pour ce qui concerne les systèmes d’exploitation de votre micro-ordinateur, il est théoriquement possible d’utiliser les anciennes versions de Windows, mais il vaut mieux travailler avec les versions XP. Pour les connaisseurs qui utilisent Linux, il existe bien évidemment les versions logicielles adaptées à ce système d'exploitation.
Toutes les instructions requises se trouvent sur les pages Internet indiquées.

Une autre solution
Solution alternative proposée par le webmaster de "Bretons du Monde-OBE" : cet outil simplifié de réception nous est proposé sur le portail de Dewi Malo, webmaster de "Bretons du Monde-OBE" à titre d'évaluation. Il utilise un flux en accès libre et vous permet ainsi de recevoir, sans téléchargement, cinq radios, dont Radio-Alternantes émettant en FM sur la Loire-Atlantique. Pour cela, il vous suffit d'aller sur son site personnel http://www.portailbreton.net/ dans la rubrique loisirs et de cliquer sur radios en ligne. En option, vous pourrez télécharger la barre d'outils de ce portail http://portailbreton.free.fr/toolbar.php, qui offre l'avantage de bloquer les "pop up" de publicité et d’écouter les radios grâce à son lecteur intégré.
L'avantage de cette solution est d’utiliser un lecteur normalement fourni avec Windows. Elle vous permet de travailler (pourquoi pas) en musique, vous donne aisément un aperçu des programmes offerts (y compris en 56 KO), mais ne garantit pas l'accès libre du flux sur la durée. Au surplus, le signal musical transmis compatible pour le faible débit est nécessairement de qualité moindre.
Dès lors, une fois habitués à recevoir les radios bretonnes par ces modalités simplifiées, vous aurez toute latitude de vous orienter vers la solution normale mise à votre disposition sur le site officiel de ces radios http://radio.stalig.com.
"Bretons du Monde-OBE" vous souhaite bonne réception, où que vous soyez dans le monde !
Pour Bretons du Monde – OBE : René Allain, Vice-Président.

www.bretonsdumonde.org

Délégation Générale,  106, ch. de la Côte-du-Moulin, 78620 L'Etang-la-Ville, France. Tél: (00-33) 1-39-58-48-86.
Fax: (00-33) 1-39-58-68-51."